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Et quand dans tes yeux j'ai lu de la déception, mon cœur c'est anéanti.

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Cette nuit là, je n'avais cessé de penser. De penser à comment se ferait ma rencontre avec ma très chère Anta. Je pensais aussi à comment elle réagirait face à mon mariage, mais surtout. Mes pensées se dirigeaient vers toutes ses paroles qu'elle m'avait apprises.

Toutes ses paroles qui avaient été vaines. Mais néanmoins, j'espérais qu'elle comprendrait que je n'avais pas eu le choix, que j'avais été contrainte à l'épouser et cela, au péril de ma vie. Alors, je n'avais eu d'autre choix que de me soumettre.

Une soumission qui avait coûté mon honneur et mes droits de femme. Mon reflet dans cette glace n'était qu'un malheureux exemple de ce cauchemar dont lequel j'étais la pièce maîtresse. Néanmoins, cette voix dans ma tête persistait à l'arrivée d'un quelconque bonheur.

Alors, je ne savais pourquoi mais je m'accrochais à cette conviction comme une fillette à ses rêves. Car, moi aussi j'avais hâte de rencontrer ce bonheur qui m'attendra après ce déluge. J'en avais besoin.

C'est donc par, un énième regard à travers la glace que je me revêtais d'une assez longue robe. J'ajoutais à celà, une paire de chaussures plus ou moins confortable. Ma tenue n'était pas des plus adéquate mais, elle cacherait sans doute mieux tous les bleus encore présents sur ma peau.

Je secouais doucement ma tête, fatiguée de contempler ce reflet néfaste de moi, avant d'ajuster l'écharpe que je venais de passer sur mon cou. Ainsi, je regardais une dernière fois la montre accrochée à mon poignet avant de marcher doucement en direction de la cuisine.

Un verre d'eau fraîche en main, mes yeux balayaient un peu plus, la ruelle bondée de voitures depuis la fenêtre en verre de la cuisine. Lentement, je sirotais l'eau contenue dans le récipient alors que des pas se faisaient entendre dans l'appartement.

Une forte odeur d'alcool et de cigarettes frôlait mon nez alors que cette personne se plaçait juste derrière moi. Une distance respectable alors que je n'osais me retourner. Affronter son regard irrespectueux et imposant ne m'enchantais guère, d'autant plus que je connaissais bien l'identité de cette personne.

Bassir. Un frisson d'effroi naissait en moi à la minute ou sa main avait fermement saisie mon avant bras. Pas encore, disais-je intérieurement. Pas maintenant, ça ne pouvait pas recommencer. Une larme solitaire roulait le long de ma joue alors que son corps se collait brusquement au mien.

À cette instant, mes yeux se fermaient. Laissant place à la peur et au dégoût. Qu'avais je encore fait cette fois-ci? Rien, du moins, à ma connaissance. Alors pourquoi venait il encore? Ne voyait il pas le mal qu'il me procurait ? Ou en jouissait il d'un quelconque plaisir?

Toutes ces interrogations laissées en suspend alors que le contact de sa peau sur la mienne me faisait tressaillir. Un contact qui avait créé en moi, une multitude de choses négatives. Alors, je serrais les dents. Je serrais mes dents au point de les cassées car sa présence me répugnait.

- Pourquoi tu trembles ma belle, pourquoi ? As-tu peur de moi? Mais pourquoi ? Je suis un homme bon tu sais, alors il ne le faut pas. Ma douce et charmante épouse.

Sa main libre traçait un chemin le long de mes courbes. De mon épaule au bas de mon dos, il prenait le temps de caresser chaque partie. Des caresses que je n'osais pas arrêter par peur, mon corps était comme tétanisé face au sien. Il approchait donc ses lèvres près de mon oreille, avant de cracher tout son venin.

- Est ce que tu vois comment ton corps répond au mien? Ça ne serait donc qu'une partie de plaisir lorsque je déciderais de découvrir chaque recoin de ce dernier. Tu verras que je peux être doux l'espace d'une seconde.

Son rire émanait dans toute la salle alors que j'avalais difficilement ma salive. Avant même que je ne puisse bien assimiler ses paroles, il me retourna vivement. Le bas de mon dos claqua fermement le rebord de l'évier et sa main s'arrêta sur ma hanche il pressait fortement.

- Ton corps, ton teint, tes lèvres, tes yeux. Ils sont semblables aux siens. Ils sont tout aussi profond que les siens, alors ils sont miens. Tout comme toi. Tout comme elle...

J'ouvrais mes yeux à ses paroles et plantais mon regard dans le sien. Mais de qui parlait il? Ses iris étaient dilatées et son regard avait changé des dernières fois. Il était comme plongé dans un autre monde, il n'était pas normal, il était drogué.

- Lâche moi !

À la minute où mon cerveau avait tourné à cet hypothèse, mon corps avait réagit. Il fallait que je m'en aille, il fallait que je m'éloigne au plus vite de lui. Alors, je l'avais poussé. Je l'avais repoussé aussi fort que mes muscles me le permettaient.

- Un jour, je te promets que tu seras contrainte de m'aimer. De te soumettre et d'ouvrir tes cuisses en ma faveur. Un jour, alors, souviens toi de ses paroles. Car, elle se réalisera. Tu es peut-être une copie d'elle, mais tu ne seras pas elle. Tu seras Hawa, ma Hawa, ma soumise, ma promise. Bonne journée à vous Madame Ben Kahil.

Il s'en alla, comme toujours il s'en alla, pour mon plus grand bonheur. Mais, il s'en alla après avoir laisser ses lèvres au coin de mes lèvres. Alors, je prenais la porte, pressée de retrouver Anta et heureuse de pouvoir sortir de cette tour pendant un laps de temps.

Il ne m'avait donc fallu que quelques minutes pour qu'un taxi me laisse dans cette banlieue où mon oncle habitait avec sa petite famille. Mais aussi, où Anta séjournait. Alors, s'en plus attendre, je dévalais les quelques marches de son immeuble afin de me placer au pied de sa porte.

Un, deux, trois. Ce ne fût qu'au troisième coup sur cette porte qu'une personne avait daigner à m'accueillir. Un personne que je qualifiais de tante, au vue du statut qu'elle prenait dans cette famille.

- Enfin te voilà, ça fait une demie heure que ta grand-mère t'attend. Allez entre.

Mariama est donc la femme à mon oncle. Une louche en bois en main, elle me conduisait au près de Anta. Mais avant cela, j'avais tenue à saluer chaque personne présente dans le logement. Une dizaine tout au plus. Spécialement réunis pour elle.

Ainsi, j'ouvrais la porte de la chambre où elle était. Un sourire sur son visage, elle m'invitait à prendre place sur le bord du lit où son corps était vaguement allongé. Alors, je prenais place à ses côtés avant qu'elle n'ouvre sa bouche.

- Hawa?

Alors que ses yeux plissés me dévisageait lentement, sa main pleines de rides s'arrêta sur ma joue. Instinctivement, j'appuyais légèrement ma joue sur sa main. Le regard dans le sien, et les yeux larmoyants, je me permettais de répondre à son interrogation.

- Anta...

Ne crois pas que tes paroles ont été vaines, non. Je les ai bien assimilées je te promets. Mais, parfois le bonheur peut se trouver dans l'inconnu. Alors, j'espère au moins qu'une partie de toi saurait m'accorder un peu de fierté.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                                 Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant