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Toi et moi ne ferions qu'un pour cette nuit.
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Cela faisait des semaines que Monsieur Samir ne cessait de me confiner l'esprit avec cette histoire de petit fils. J'étais énormément agacée par ses maintes réunions à l'égard de ce sujet et pourtant, je me devais toujours d'être là. L'obéissance, est ma première vertu, avait-il dit haut et fort.

Ainsi, je ne pouvais que me soumettre, comme ces derniers temps passés aux côtés de mon bel et tendre époux. À quoi bon rouspéter quand la violence est en première position dans un foyer? Alors, je ne pouvais qu'abdiquer. Surtout que même mon père s'était joint à lui. Et celà, pour mon plus grand malheur.

Encore une fois, il baissait la tête et fermait les yeux devant les dires de Monsieur Samir. Apparemment, même lui ayant l'allégresse d'être mon géniteur, ne pouvait se permettre d'énoncer un mot dans ma vie. Car, comme vous le saviez déjà, le grand méchant loup fera sortir ses crocs.

Désormais, ils voulaient coûte que coûte avoir cet enfant. Leur héritier prodige ou encore, leur joyaux, comme ils le spécifiaient tant. Ils parlaient de cet enfant comme s'ils avaient la conviction qu'il allait naître, mais au fond. Moi aussi je savais que j'allais exécuter leur volonté. Ce n'était donc qu'une question de jours, d'heures ou encore, de minutes.

Je ne suis qu'une fille soumise, je le sais. Incapable de m'exprimer haut et fort comme je le voudrais. Mais, à quoi bon résister si même votre père se retrouve du côté opposé ? Plus encore quand on vous fixe des limites et des règles. Ils avaient exiger que Bassir et moi puissions consommer ce mariage.

Demain dès l'aube, était donc la fin du délai préalablement fixé. J'avais encore essayé de supplier mon père à maintes reprises. Mais, il n'avait pas su voir la détresse dans mes yeux. Au lieu de ça, il s'était contenté de m'imposer ses faveurs. Où était donc passé le papa aimant et merveilleux d'autre fois?

En un claquement de doigts, il m'avait tourné le dos sans jeter un dernier regard envers moi. À présent, j'étais seule contre le reste du monde. Je n'avais plus que le bon Dieu comme seul repère dans ce bas monde. Je passais alors mon pouce sur ma joue, capturant au passage, la larme qui avait naquit de mes yeux.

Quand est ce, troquerais je ces larmes pour un sourire éclatant ? Quand est ce mon Dieu, feras tu de moi une personne forte ? Je soufflais doucement avant de me remémorer les paroles de Monsieur Samir lors de notre dernière réunion, << Tu sais ma chérie, je suis sûr d'une chose. Tu es une fille intelligente et par conséquent, tu feras ce pourquoi je t'ai choisi toi et pas une autre. >>   

Ma main glissait sur mon visage avant que je ne daigne à me lever du lit où je me trouvais. Monsieur Samir avait été très clair sur le sujet, il fallait impérativement que j'apporte cet héritier à leur famille. Alors, j'assimilais une fois de plus ses paroles. Cet enfant viendra sans doute me délivrer de cette souffrance dans laquelle je vis.

Et par la même occasion, j'aurais accompli la volonté de Monsieur Samir et ainsi, je pourrais essayer d'avoir un semblant de vie normale. Il fallait donc, que j'apporte un héritier à la famille Ben Kahil, cet enfant qui apportera un monde nouveau pour moi. Alors, je me levais. Me positionnant devant la glace avant d'ajuster ma nuisette.

Mes mains devenaient de plus en plus moites tandis que mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J'y arriverai, je me répétais sans cesse ces mots pendant plusieurs secondes comme pour me convaincre, je le ferai. Je me devais de le faire. En un instant, je marchais en direction de la chambre de mon merveilleux époux.

Une démarche qui se voulait lente mais malgré tout, emplit d'assurance. Ma main tirait une dernière fois, sur cette petite robe de nuit noire qui frôlait le milieu de mes cuisses avant de me placer devant sa porte. J'inspirais bruyamment avant de relâcher la bouffée d'oxygène que je venais d'aspirer.

Je laissais mon poing s'abattre doucement sur la porte en bois de sa chambre avant d'attendre. Il n'avait donc fallu que quelques secondes avant qu'il ne fasse signe de sa présence et m'autorise à entrer. Ainsi, j'ouvrais doucement cette porte qui me faisait face il y a quelques instants.

La tête baissée, je m'adossais sur cette même porte. Attendant patiemment qu'il ouvre sa bouche. Mais au lieu de ça, il se contentait de balader ses yeux sur moi avant de m'obliger à relever la tête. Alors, sans oser émettre un son, j'exécutais sa requête avant de me placer plus près de lui. Comme il me l'avait soigneusement demandé.

Ses yeux continuaient donc à divaguer le long de mon corps, de haut en bas sans jamais atteindre mes yeux. Les paumes de ses mains se calaient doucement au niveau de sa nuque alors que son regard se faisait plus insistant. J'avalais difficilement ma salive alors qu'un sourire narquois se dessinait sur ses lèvres.

- Je n'ai jamais cessé de penser à ce jour, ce jour où nos deux corps s'uniront à travers une nuit étoilée. Ce magnifique jour où tu t'offrirais à moi sans retenue. Maintenant que ce jour est arrivé, à moi d'en profiter.

Chacun de ces mots étaient tout aussi répugnants que la présence de leur narrateur. À cet instant, mon cerveau n'avait qu'une chose en tête, fuir au bout du monde et ne jamais revenir. Mais, ma raison n'était pas du même avis. Fuir n'était sans doute pas la bonne solution, il fallait juste être patiente. Car, une vie n'est pas toujours semée d'embûches.

Désormais, mon corps avait été profané par son emprise. Je n'allais donc jamais avoir un fin mot dans ma vie, je ne serai que réduite à cette forme d'esclavage. Mais, que pouvais je faire si ce n'était que supporter ? Après tout, je ne suis qu'une femme, enfanter est donc mon premier devoir.

Ces draps blancs tachés de rouge qui me rappelleront à jamais que ce soir là,  je m'étais offerte à lui. Le corps à nu et une douleur inexplicable au creux de mes jambes, cette nuit avait sans doute été la plus horrible de ma vie. Désormais, ils m'avaient tout pris.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                                 Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant