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On ne s'en remet jamais réellement de la mort d'un proche. On vit, et on espère qu'il est là, près de nous, maintenant et à jamais...
--------- Papa !? Où est mon père !? Je veux voir mon père, lâchez moi !?
J'observais la scène devant mes yeux. Sans rien pouvoir faire, j'étais comme un spectateur à cette scène. Elle était là, les joues creux et les yeux rougis par les larmes, elle demandait sans cesse Oncle Oumar alors que les infirmières présentes l'a soutenait. Et puis, à un instant, ses yeux se posèrent sur moi. Et aussi vite qu'une étoile filante, elle avait tourné le regard. Alors, dans un bref soupir je l'appelais.
- Hawa...
Je me rapprochais en peu plus, l'air chagriné et prêt à compatir pour ce drame. J'espérais, être cette épaule sur qui elle pourrait compter. Alors dans un geste lent, je prenais sa poignée, dans l'espoir d'apaiser ce mal dans sa poitrine. Mais, comme toujours, ce n'était que peine perdu...
- Non ! Ne me touches pas ! Je veux juste voir mon père !!
- Calmes toi, ça ira princesse calmes toi...
«Calmes toi, ça ira princesse.» ces mots, tournaient encore et encore dans ma tête. Et à ce moment je repensais aux paroles que mon père avait transmises à Kamal mon aîné. Selon lui, j'exprimais de l'affectivité pour Hawa, un bien grand synonyme d'amour. Et même si tel n'était pas le cas pour moi, je ressentais un bien grand besoin de la protéger, de toute chose, de tout mal. Mais bien sûr, sauf de moi...
Car, bien que cela puisse paraître étonnant, j'avais appris à l'apprécier. Durant, ces derniers mois passés à ses côtés. J'avais appris, à la voir autrement que comme une simple noire. Destinée à produire un héritier à mon père. Et à un moment, j'avais même cru voir ce même sentiment dans ses prunelles. Mais ce n'était qu'une grotesque illusion. Alors, dans une vaine tentative de la calmer encore une fois, je ne récoltais que du rejet.
- Ne t'approches pas ! C'est de ta faute !! C'est à cause toi !! Je te hais !!! Je te déteste !!!
- Madame calmez vous. Ce n'est pas bon pour vous. Il ne faut pas empirer votre état.
Je reculais un instant, sous les regards culpabilisants de Houley et de son compagnon. Je passais une main sur mon visage tandis que la main ferme de mon aîné venait s'alourdir sur mon épaule. Dans un geste de soutien.
- Comment pouvez vous me dire de me calmer !? Je suis orpheline. Vous m'entendez ORPHELINE !! Plus de père, plus de mère, ma vie est fichue...
Ses mots, ses larmes, l'expression de son visage, ne dégageaient que souffrance. Moi qui autrefois, avait connu ce sentiment d'abandon et de rejet ne ressentais que peine pour elle. Moi qui autrefois aimait tant ses larmes, venais aujourd'hui à le regretter amèrement. Mais, saviez-vous ce que cela procure quand une personne chère s'en va hum... au final, on ne s'en remettra jamais réellement de la mort d'un proche.
Alors, il faut vivre et espérer qu'il soit là, près de nous, maintenant et à jamais. Voilà la triste réalité... Je portais mon regard sur Houley, alors cette dernière se rapprochait donc un peu plus de sa cousine. Tout doucement, comme pour la rassurer qu'elle était là pour elle.
- Hey... du calme, ça va aller... Tu as encore Jal tu m'entends ? Et il a besoin de toi, alors calme toi ma puce. Et plus, tu m'as moi et aussi Anta.

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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...