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À toi mon bébé, à toi la prunelle de mes yeux.
--------- Que tu as grandi ma petite chérie.
La voix frêle de Anta résonnait dans la petite pièce qu'elle séjournait, alors que mes larmes envahissaient peu à peu mon visage. Elle m'avait affreusement manqué, et même si ça ne faisait qu'une malheureuse année, tant de choses étaient passées et son absence m'avait affectée.
J'en venais même à penser que si elle avait été là, elle aurait pû trouver le moyen de résonner Monsieur Samir. Ou du moins, essayer de trouver un compromis entre eux. Je fixais longuement ses prunelles, et le sourire qui comblait ses lèvres. Ça faisait si longtemps que je n'en avais vu sur son visage.
Alors, sans plus tarder, je la prenait dans mes bras ayant moi aussi, le sourire aux lèvres et les yeux pleins de larmes. C'était si réconfortant de l'avoir dans mes bras, c'était même très relaxant. Ainsi, son doux parfum frôlait mes narines et sa main caressait affectueusement mon dos.
Notre étreinte avait duré plusieurs secondes avant que je ne daigne à mettre fin à cet embrassade. Je passais alors soigneusement l'une de mes mains sur mon visage, afin d'enlever toutes traces de larmes présentes sur celui-ci. L'instant d'après, jadoptais une mine sérieuse au même titre que Anta.
Si ma venue avait été primordiale, cela voudrait simplement dire que notre rencontre ne se baserait pas que sur la jouissance de notre retrouvaille. L'objet de ma venue était tout aussi bien plus importante, et une chose m'indiquait que je savais déjà de quoi il était question.
Alors, j'attendais qu'elle puisse enfin aborder le sujet. Une chose qui n'allait certainement pas tarder au vue du changement d'humeur qui régnait dans la pièce. En effet, en une fraction de seconde, nous étions passés d'un ton plein de nostalgie à un environnement neutre, démuni d'une quelconque émotion possible.
Donc, je l'observais paisiblement tandis qu'elle semblait nager en pleine réflexion. Sûrement cherchait elle les mots pour mieux exprimer son ressenti. Néanmoins, j'espérais qu'elle puisse au moins voir combien de fois j'étais désolée face à ce sujet. Alors, comme par enchantement, elle me regardait. Avant de finalement ouvrir sa bouche.
- Hawa, ma petite fille bien aimée. Il y a longtemps que je ne t'ai vu près de moi ainsi. J'ai même la sensation que cela fait plus d'un siècle. J'ai demandé de tes nouvelles mais, de ce qu'on dit j'ai raté plein de choses. Je ne saurais te réconforter mais je tenais quand même à te présenter mes condoléances pour ta maman, que notre Dieu l'accueil près de lui. Tu sais ma chérie, j'ai été choquée par son décès. Oumou était une belle personne pleine de vie, et pour tout te dire, j'en suis même venue à verser des larmes.
Je la fixais intensément alors qu'elle abordait un fin sourire sur son visage. Un sourire emplit de compassion mais aussi et surtout, un sourire chaleureux qui attendrissait ses paroles. Elle passait donc légèrement son écharpe autour du coup avant de continuer à parler.
- Mais, mon choque a été grandiose quand j'ai appris cette nouvelle. Cette nouvelle que vous avez qualifié de bonne selon les dires. J'avais donc fait fasse aux rumeurs qui couraient à ton égard. Elles n'étaient que des paroles hypocrites, amères et envieuses. Ils disaient tous que tu n'étais plus la belle petite Hawa, que tu avais désormais ton propre foyer, que tu étais maintenant une grande dame, que tu as été mariée. Mon cœur avait apprécié la nouvelle car je savais quel genre d'homme tu prendras.
J'ouvrais la bouche pour essayer de justifier ses propos mais, d'un simple geste de main elle ordonnait que je me taise. Donc, je préférais baisser ma tête et écouter ce qu'elle avait à dire.
- Seulement, j'étais loin d'imaginer que ton époux serait un arabe. Et même ton père n'a pas joué en ma faveur et pourtant, je pensais t'avoir suffisamment éduquée sur cette chose qu'ils nomment la mixité. Alors, je n'ai pas compris et je ne comprends toujours pas pourquoi c'est lui. Pourquoi c'est cet arabe que tu as choisi et pas un homme issu de notre couleur de peau ? Est ce que j'ai raté mon éducation envers toi ? Ou est ce que mes paroles ont été vaines?
- Non, non. Ce n'est pas ça, je ne pourrai jamais te désobéir Anta, tu es tout aussi précieuse que mère l'était. Épouser Bassir n'a jamais été mon souhait, j'ai juste été forcée d'accepter. C'est la vérité je te promets.
Je m'empressais de répondre à l'instant où ses mots avaient franchis sa bouche. J'avais besoin qu'elle m'entende aussi, qu'elle sache que j'étais tout aussi contre ce mariage.
- Je le sais, je sais que Oumar t'a Promise a cet homme. Je le sais parcequ'il me l'a dit, mais j'espérais que ce n'était qu'une blague de mauvais goût. De ce que je vois, vous avez célébré votre mariage devant Dieu et devant les hommes. Je ne te juge point, je suis non plus déçue de toi ne pense pas comme ça. Je suis juste surprise, surprise que tu n'aies pas daigné à me le dire, tu as attendu que je fasse tout ce chemin pour te présenter à moi.
Elle passait ses douces mains ridées sur mon visage tout en parlant. Des paroles auxquelles je ne m'attendais sûrement pas.
- Mais, ma douce prunelles, sache que la vie n'est pas toujours facile. Il y aura des hauts, il y aura des bas mais j'en suis sûre tu surmonteras tout celà. Néanmoins, il faut que je te dise une chose mon enfant. Les gens vous jugeront sans doute sur l'aspect de votre couple mais n'oublie pas qu'un couple mixte est toujours mal vu dans plusieurs régions, plus encore dans la nôtre. Je ne suis pas pour ce brassage culturel mais je ne pourrai pas non plus te rejeter.
Ses paroles m'avaient fait couler des larmes avant que je la prenne à nouveau dans mes bras. Je devais profiter de l'instant présent quand il était encore tant. Car, des belles paroles ne venaient jamais seules.
- Je t'aime, n'oublie pas ceci. Car je ne cesserai jamais de t'aimer, même après la mort. Tu seras toujours mon petit bébé même avec ce poste de femme au foyer que tu prônes. Tu seras toujours la prunelle de mes yeux.
Je n'avais fait que répondre de même à ses paroles, je l'aime énorme. Et bien que la distance nous séparait, mon cœur était toujours porté sur sa personne. Et même après des milliers d'années, elle restera toujours ma Anta. Cette magnifique femme qui a toujours embellit ma vie.
Ainsi, elle m'avait récitée plusieurs bénédictions et encore plus de conseils avant de sombrer dans les bras de Morphée. Mais juste avant, elle me disait qu'elle se sentait partir chaque jour un peu plus. Alors, j'espérais de tout cœur que ses fondements n'étaient pas tout aussi proches.
Je marchais donc en direction du séjour et venais prendre place sur un canapé qui trottait dans la pièce. Je repensais donc à notre discussion de tantôt avant qu'une personne ne vienne couper ma réflexion. Alors, je levais la tête pour ainsi croiser le regard de mon père.
- Papa!?
Disais-je suprise de sa venue, il prenait place sur le canapé près de moi avant de prendre la parole.
- Hawa, j'ai quelque chose d'important à te dire ma fille.
Et s'il était temps que je le fasse?
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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...