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Et si on reprenait tout depuis le début. Et si, on apprenait à s'aimer...
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- Hawa! Ma belle fille adorée. Bienvenue! Merci d'avoir accepté l'invitation. Ça me fait très plaisir de te voir saine et sauve. Que Allah te garde encore au près de nous. Qu'il te donne encore la force de nous apporter d'autres enfants.

Après toutes ses paroles, je n'avais eut la force que de lancer un " Amine ". Avec lui, tout n'était que ruse comme il savait si bien le faire. Alors, je restais de marbre face à son regard dédaigneux. Tandis qu'il se permettait de renchérir.

- Je suis plus que ravi que Bassir et toi ayez répondu présents à mon invitation. De plus, je ne m'attendais pas à moins de votre part.

Je le regardais sans vraiment vouloir porter mots à ses dires. Après tout, je n'avais rien à lui dire. Mais...

- Il faut croire qu'elle sonnait plus comme une obligation qu'une simple requête. Alors, nous avons tenu à être là.

Il fallait que mes lèvres s'ouvrent. C'était, comme par instinct. Il fallait, que je dise un mot.

- L'essentiel est que vous soyez là. Merci encore. Comment va mon petit fils? D'ailleurs où est-il ?

- Jal se porte à merveille. Il est avec Bassir dans la cuisine. Ils se sont arrêtés pour voir votre épouse. Bassir tenait à ce que Jal voit sa grand-mère en première.

Disais-je simplement tandis qu'il arrêtait son cigare dans le cendrier posé sur une tablette près de là.

- Ah... bien. Dans ce cas, je l'attend avec impatience. J'ai quelques cadeaux pour lui.

Je prenais donc place en face de lui. Les mains croisées et posées sur mes cuisses. En attendant patiemment l'arrivée de Bassir et de Jal. Mais qu'elle avait été ma surprise, de savoir que Selma était tout aussi présente ce soir. Accrochée au bras d'un homme que j'associais comme son époux, elle venait faire son entrée un sourire aux bras.

- Bonsoir papa.

Sa voix se faisait alors entendre dans la pièce. Ainsi, elle venait déposer une bise sur chacune des joues peut rider de son père avant que son époux ne vienne serrer la main de Monsieur Samir. Un geste, qu'il avait affectueusement reproduit pour ma personne. Contrairement à son épouse.

- Mon héritier ! Qu'il est beau !

Un rire cristallin venait envahir la salle. Porté par son père, Jal souriait aux éclats après les cris de son grand-père. Il fallait préciser qu'il était un enfant très jovial. Le moindre mot ou song, avait un impact sur son humeur. Alors, je regardais la scène devant mes yeux. Monsieur Samir, venait donc prendre Jal dans ses bras et le poser sur ses genoux.

- Tu seras un brave homme mon fils. Fort et audacieux, comme ton papi. Tu seras respecté de tous, et personne ne pourra te toucher mon Jal. Tu es mon héritier.

Bassir venait alors prendre place près de moi. Enlaçant ses doigts entre les miens, je portais un regard à sa personne. Regard qu'il me rendait avec en plus un sourire. Et là les paroles de Houley tournaient dans mes pensées. Je pensais à notre précédente discussion à la soirée de Anta. À tout ce qu'elle avait émis ce soir là. Était il vraiment possible  que Bassir et moi soyons heureux un jour ensemble ? Que nous vivions... d'amour et non de guerre?

C'était impossible. Car, tout ce que nous fassions, était pour le bien-être de Jal. Ça ne représentait rien, c'était juste, pour notre fils. Alors que mes pensées divaguaient vers cela, le regard insistant de Bassir me poussait à le regard moi aussi. Je le fixais intensément alors que je me perdais dans ses prunelles ténébreuses. Je le regardais encore et encore, après que ses lèvres bougeaient dans l'annonce de quelques mots.

- Tu ne te sens pas bien  ?

Disait il en chuchotant près de mon oreille. Des frissons parcouraient alors le long de mon échine alors que ma réponse était immédiate. Pourquoi mon corps réagissait tant à ses faits ? Qu'est ce qui avait changé ? Soufflais je...

- Si...

Disais-je sur le même ton alors que sa prise sur ma main se faisait plus présente. Les minutes passaient et Tante Saadia venait faire son arrivée. Des plateaux en mains elle avait commencé à préparer la table qui servirait au dîner pour lequel nous étions là. Alors, j'avais donc pris la décision de l'aider. Et après plusieurs minutes, nous étions installés avec comme nouvelle arrivant Kamal et sa petite famille.

- Bien, comme je l'ai expliqué au téléphone et que vous vous en êtes sûrement doutés, je vous ai fait venir non pour un simple dîner en famille, mais pour bien plus que cela.

Ainsi, Monsieur Samir venait s'exclamer au près de tous alors que tous les regards étaient braqués sur lui.

- Mais avant de rentrée dans le vive du sujet, nous allons déguster ce que ma charmante épouse à concocter. Selma ma fille, fait nous une petite prière avant que nous ne débutions.

Après qu'elle ait eut le soin de prier, nous avons pris notre dîner ensemble. Tandis que les petites de Kamal prenaient plaisir à nourrir Jal, leur maman et moi avions décidé de faire connaissance. Elle avait 28 ans. Tout juste le même âge que Bassir. Elle disait être l'épouse de Kamal depuis déjà 7 ans et en être heureuse. Dans son récit, sa vie et son parcours étaient tellement merveilleux que j'en venais à me remettre en question.

Je n'avais que 21 ans, et pourtant, ma vie n'était qu'un chaos total. J'étais épouse, contre ma volonté et avais une carrière professionnelle morte. Je n'avais que Jal. Et malgré ça, ma vie n'avait pas de sens. Je souriais alors tout doucement après ses dires. Sa vie était parfaite. Contrairement à la mienne. Alors, pourquoi elle, et pas moi ? Me questionnais je.

Le bruit frénétique d'un couvert sur un verre se faisait entendre. Je reportais donc mon attention sur Monsieur Samir, l'auteur de ce vacarme. Tout sourire, baignant sur ses lèvres.

- Avant de commencer quoique ce soit, nous allons trinquer tous ensemble pour mieux débuter la soirée. Alors, apprêtez vos verres et allons-y.

Je roulais les yeux devant son engouement. Qu'avait il de si important qui nécessitait tout ce raffut ? Alors, comme les autres, je n'avais eu d'autres choix que d'attraper le verre qui m'étais destiné et de le remplir.

- Que la soirée commence. Au nom de Jal Anyr Ben Kahil. L'héritier de la famille.

Le bruit des verres entrechoqués s'en suivis alors. Une musique de fond résonnant, la soirée se prolongeait dans une ambiance neutre pour ma part. Moi, je ne rêvais qu'une chose, rejoindre mon lit et m'endormir paisiblement.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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