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Elle est sa promise!
-------Hawa
Assise devant la télé à visionner mes séries, je ne cessais de fixer mon père qui abordait une mine pitoyable. J'essayais tant bien que mal de savoir ce qui se passait mais c'était peine perdue.
Cela faisait plus d'une semaine qu'il était ainsi. Il ne mangeait presque pas, ne souriait plus et passait le plus clair de son temps à m'éviter, comme si j'étais porteuse d'une quelconque maladie. À croire qu'il se reprochait clairement d'avoir fait quelque chose de mal.
J'espérais juste que cette situation n'était pas en rapport avec cette histoire d'argent et de Monsieur Samir. Ou encore, de sa précédente discussion avec Idriss. Car, rien que de me rappeler de ses paroles, me donnait de violents maux de tête. Alors, j'espérais encore et encore que ce n'était pas le cas.
D'ailleurs, pourquoi ce dernier n'avait il pas encore appelé ou donné signe de vie. Je savais pourtant qu'il ne passait une semaine sans prendre de mes nouvelles et celles de mon père. Surtout, depuis que maman avait pris son envol. Mais là, il ne l'avait pas encore fait. Pourquoi?
Il s'était comme volatilisé dans la nature sans donner signe de vie, et cela m'inquiétais au plus haut point. Alors pour me changer les idées, je prenais une gorgée de mon verre de lait posé sur la table et détournais mon regard vers le modeste écran que nous possédions.
Je cessais de me tourmenter l'esprit avec les différents problèmes d'argent de mon père, et préférais visionner une série. c'était mieux pour moi. Au même moment, un coup strident se faisait entendre à travers la porte.
C'est donc avec tout le calme du monde, que je faisais comme si de rien était espérant que la personne derrière la porte s'en aille. Mais seulement, cette personne refaisait son geste encore et encore. Massacrant la pauvre porte que possédait notre appartement.
Je soufflais de frustration et décidais de me lever, avant que cette porte ne rende l'âme sous les coups que cet inconnu lui infligeait. Je me plaçais donc, derrière la porte prête à vociférer contre cette personne étrangère.
Cependant, au moment où la porte s'ouvrit sur l'étranger de l'autre fois, je reculais d'un bond afin de faire valser la porte sur son nez. Seulement, une grande main ferme et ornée de bagues m'en empêcha.
- C'est comme ça que ton père t'as apprise à accueillir des invités?
Je restais de marbre face à la carrure imposante de Monsieur Samir. Tête baissée, je m'empressais de m'excuser de mon geste en bafouillant quelques paroles.
- J...je suis... Je m'excuse monsieur, je ne savais pas que c'était vous derrière la porte.
Quand j'eus réussi à finir ma phrase, je me permettais de relever doucement ma tête avant de la faire descendre devant sa carrure imposante.
- Bien, et en plus elle est soumise, c'est parfait.
S'extasia monsieur Samir, je relevais la tête m'apprêtant à rétorquer face à ses propos plutôt déplacés mais la voix de mon père me coupa. Alors, je me ravissais et laissais entrer nos invités sous l'ordre de mon père.
- Monsieur Samir, que me vaut l'honneur de votre visite.
Commença mon père une fois bien assis dans le canapé. Tandis que moi, je ne cessais de guetter du coin de l'œil l'inconnu de la soirée. Je me demandais ce qu'il pouvais faire là, assis chez moi sans la moindre hésitation à boire du thé et des gâteaux que les mains d'une renoie avaient façonnées.
-... Hawa apporte plus de gâteaux et de thé à nos invités, qu'ils se sentent amplement à l'aise.
En un clin d'œil, je me levais et me dirigeais de pied ferme vers la cuisine ouverte sur le salon. J'attrapais d'une main, des petits gâteaux sucrés dans un plateau et de l'autre une théière remplit de thé brûlant.
Je déposais le tout sur la petite table entourée de canapés où se trouvait mon père et ses invités avant de me dirigeait au plus vite vers ma chambre. J'avais à peine fait deux pas que la voix grave de Monsieur Samir m'ordonna de m'arrêter.
- Mais où vas-tu ma fille, ta présence est autant indispensable que celle de ton père dans cette petite réunion.
Surprise par les paroles de Monsieur Samir, je faisais demi tour sur moi même et regagna l'ancienne place que j'occupais juste à côté de celle de mon père.
- Tu as bien grandit ma petite Hawa, tu es maintenant une très belle femme digne d'une beauté africaine.
Continua Monsieur Samir dont l'expression faciale venait d'acquérir un majestueux sourire. Un sourire qui semblait tout aussi faux que sa barbe.
- Merci. Répondis-je plutôt gênée par ce qu'il disait.
- Oumar, voici mon fils Bassir. C'est un très bel homme comme tu peux le constater, il est aussi l'heureux propriétaire d'un grand restaurant et c'est un concessionnaire dans l'automobile, sans oublier qu'il est un grand bosseur. C'est ma petite pépite.
S'exclama t'il un morceau de gâteau en bouche.
- Enchanté mon fils, tu es ici chez toi.
Répliqua mon père le sourire aux lèvres. Le concerné, se contentait de sourire chaleureusement et de lancer un "merci" à l'endroit de mon père. Quel connard faisait-il.
- Comme tu t'en doutes Oumar, nous ne sommes pas là pour une simple visite de courtoisie.
Continua Monsieur Samir alors que mon père hocha la tête dans un geste lent en ayant perdu son sourire de tantôt.
- Nous sommes venus ici chez toi, pour éclaircir quelques points avec toi et ta précieuse fille.
Je regardais la scène en étant spectatrice sans jamais dire un mot, mais seul Allah savait combien de fois j'en mourrais d'envie. Monsieur Samir croisa ses doigts et se renforça un peu plus dans le fauteuil où il se trouvait avant d'ouvrit sa bouche.
- Nous sommes venus faire les choses dans les règles. Et c'est pourquoi, mon fils et moi sommes là pour faire une demande de mariage envers ta fille Hawa.
Je regardais monsieur Samir avec incertitude, venait-il vraiment de dire que j'allais épouser ce jeune homme? Et de surcroît, un arabe? J'osais espérer que tout ceci n'était qu'une terrible farce, mais le regard fuyant de mon père n'arrangeait pas les choses.
Venait-il vraiment de me livrer à ces gens? Pourquoi ne disait-il pas un mot? Pourquoi ne refusait il pas? Étais-je promise à cet arabe?
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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...