chapitre 11

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Une fois arrivée dehors, je respire un bon coup d'air et je passe une main sur mon front. C'était ma pire soirée ; j'aurais dû écouter ma mère. Je recule d'un pas et j'appuie ma tête contre le mur et je ferme les yeux.
Après quelques minutes je sens une main sur mon épaule et je sursaute.

- Putain Jenny tu m'as fait une sacrée peur!

Elle est presque endormie, alors je la prends par le coude et j'arrête un taxi au coin de la rue. Il n'y avait presque plus personne dehors et une peur bleu m'envahit d'un coup.

Franchement quel garçon qui a une copine ivre ne se preoccuperait-il pas de son cas? Permets moi de le dire mais ce mec n'a vraiment pas de charme. Et le pire c'est que Jenny parle chaque jour de lui. En tout cas j'y préfère ne pas mettre mon nez dans leur dossier, ni me mettre à l'extrémité d'eux. En plus je serai la pire des garces si j'accepterai les avances de son copain fou. Maintenant je vois pourquoi il est le plus populaire et dangereux. C'est clair, il boit de l'alcool, il fume et il consomme toutes sortes de drogues. Il baise dans les toilettes, il impressionne les filles avec son Cadillac. Et je vois pas ce qui aurait été pire que de faire des avances à la meilleure amie de sa copine. Et je jure qu'un jour si j'aurais un fils comme lui je l'enverrai en prison pour manque de respect...

Arrivée devant chez moi, je ne sais pas quoi faire surtout avec Jenny presque endormie appuyer sur mes épaules. Et je peux pas la ramener chez elle, vu la situation, la solution est donc de la faire dormir chez moi. Et je devrais faire attention pour ne pas réveiller la daronne, en faites ma mère.

Je la fais monter en première par la fenêtre. Ses fesses sur ma boîte crânienne ; J'aurais dû écouter ma mère ! Affirmai-je une dernière fois avant de grimper à mon tour.

Une fois montée, je la trouve planer sur le sol comme une phoque sur un morceau de glace. En la soulevant pour la mettre sur le lit, je renverse le placard à livre. Au même moment j'entends ma mère s'approcher de ma chambre.

- Zut c'est ma mère !

Je mets une main sur la bouche de Jenny parce qu'elle allait dire un truc. Après quelques minutes, un silence de cimetière envahit l'espace, et ma mère disparaît sur le seuil de la porte.
Je fus soulagée par son départ. Rapidement je fais Jenny monter sur le lit en enlevant ces chaussures et moi je fais pareil à mon tour. Je regarde un instant le plafond et l'image de Dylan apparaît dans mon esprit.

Non pas ça ! J'ai envi de dormir

Et un frisson m'empara le corps. Mais Je ferme les yeux pour essayer de tomber dans les bras de Morphée.

Le lendemain

Il est 8 heures du matin quand je me réveille enfin toute fatiguée. Je me fais un étirement des bras puis je projette un regard sur Jenny à côté de moi. Elle dormait à point fermé. La sonnerie de mon portable attire mon attention, rapidement je prends mon sac pour vérifier mais c'était celui de Jenny. C'est ça le problème avec les iPhones, on ne sait pas vraiment lequel qui sonne. J'ouvre alors son sac pour décrocher pour elle tout en la secouant pour qu'elle se réveille : mais elle fait mine tout en s'enroulant entre les piles de draps.

- Hmmm laisse-moi tranquille..

- Allô! Que puis-je faire pour vous ?

- La petite pucelle est réveillée !
Ajouta l'interlocuteur au bout du fil.

Je sais plus quoi répondre tellement mon cœur bat à une vitesse de lumière en ce moment.

- Dylan?
Marmonnai-je tout bas.

- Ouais c'est lui! J'aime bien l'effet que mon nom fasse dans ta bouche ; ça a un goût de sensualité !

- Je t'emmerde !

J'ai presque l'envie de lui faire un doigt d'honneur, mais bon il va pas le voir derrière le téléphone. Jenny se relève aussitôt en se frottant les yeux, et je lui donne son portable.

- C'est qui?

- Je sais pas! Tiens.

J'entends la voix de Dylan qui murmure tout bas : T'es une vraie chialeuse. Mais je fais semblant de ne rien entendre. Je me relève du lit pour aller regarder par la fenêtre un instant. Je suis énervée en même temps je me sens bien d'avoir entendu sa voix. Et d'un coup je me sens mal en entendant leur conversation téléphonique. J'arrive plus à me comprendre.

Jenny riait sans cesse tout en enlaçant les piles de draps sur ses genoux. Et là je me suis dite que j'étais loin d'avoir une relation amoureuse vu mon caractère et encore moins aucune chance d'être amie avec son gars, je suis trop catégorique.

- Tu me manques déjà mon amour ! Ah oui hier j'étais incapable de me rendre chez moi, alors j'ai du dormir chez Elena.
Subitement elle éclate un rire.
Oui oui son lit est très confortable, je te l'assure ! Même plus que la mienne.
Affirme Jenny en portant l'index à sa bouche tout en me fixant. Comme si elle attendait que je lui donne ma part du conversation. Je fais semblant de pas la regarder.

- Moi aussi j'ai envie qu'on le fasse dessus.

À cette remarque je réponds.

- Ah non ! N'y pense même pas Jenny, pas sur mon lit avec ce mec!
Retorquai-je en la toisant.

J'ouvre mon placard et prends ma serviette de bain pour me faufiler dans la douche. En passant à côté d'elle je marmonne un truc. "Trop bidon".

- T'as dit quoi chérie ?
Me demande cette dernière.

- Rien ! Juste j'ai dit que vous aimez trop le sexe ; essayer de lâcher un peu l'affaire. En plus ne parle pas de ça en présence de moi.
Ajoutai-je à haute voix pour que son copain puisse entendre.

- Je vois pas pourquoi ça te dérange ! En plus tu devrais y goûter toi même au lieu de rester enfermer là toi.
Répliqua-t-elle en riant. Puis elle met le haut parleur de son téléphone pour que j'entends la réplique de Dylan.

- T'inquiètes ma petite Elène. Un jour tu connaîtras! Et j'espère que ton futur copain sera pro, parce que je suis le seul pro dans cette ville.

Je lève les yeux au ciel.
Et je me dirige vers la salle de bain pour échapper à leur conversation téléphonique.

Miel et Danger (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant