Chapitre 24

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J'avais hâte que les cours terminent. En plus j'ai rien entendu de ce que le prof expliquait, tellement mon esprit se pavanait entre les quatres murs de cette salle de classe. Moi qui aimais toujours les premières journées d'école, mais on dirait qu'aujourd'hui je commence à les détester. J'avais plus envie de mettre mes pieds dans cette prison. Oui je l'appelle ainsi parce que Dylan y est. Même si j'avais demandé une distance entre nous, au moins je pensais qu'on allait rester cool, on aller se saluer ou même un petit signe, mais il m'ignore, et ceci me brise l'intérieur tout entier. Je réfléchissais tellement que ma tête voulais s'exploser. Déjà j'en avais marre d'entendre les bla-bla du prof.

- Excuse-moi! Je peux aller à l'infirmerie professeur ? Je me sens pas vraiment normale aujourd'hui.
Demandai-je en me relevant avec mon sac.

- Oui oui! Pas de problème. Mais avant la fin de l'après midi tu dois me remettre une petite carte d'absence. Vas-y!

C'est quoi ce bordel ? Je veux me tirer des lieux et l'autre me demande de motiver mon absence en cours ! C'est la première fois que je loupe un cours. L'école a toujours fait partie de ma vie toute entière, et maintenant à chaque fois que je touche un livre, je sens que ma tête veut s'exploser. Les parents ont toujours raison de dire de ne pas mélanger les sentiments et l'école, ça peut gâcher la réussite ; et moi je suis déjà sur la route d'échouer. C'est pas que je veux bousiller ma carrière, c'est juste que je peux plus me concentrer sur rien, à part sur Dylan. Chaque seconde me pousse vers lui et je sais pas comment faire du recule. Le mieux serait-il d'en parler à Jenny? Ou plutôt à Marc? Ou d'expliquer à Dylan tout ce que je ressens pour lui? Ou du moins d'aller voir un psy? Franchement je suis enfermée dans mon propre tourbillon et cette amour n'engendra que la haine envers tous mes proches. Peut-être que j'ai juste peur de ce qu'il se passera après...

Je sors de la salle en faisant signe au prof que j'allais lui apporter la carte, même si je mentais. J'ai même pas regardé la salle pour voir combien d'étudiants il y avait, cela ne m'intéresse pas. Je traverse le couloir déserte, et je prends la direction des toilettes.
Une fois à l'intérieur, je me regarde dans le miroir un instant, on dirait que j'avais vu une autre personne et non pas Elena. Je ferme un instant les yeux et subitement j'entends la porte ouvrir...

- Tu peux nous laisser un instant s'il te plaît !
Ajouta la petite blonde du couloir en compagnie de son prince charmant.

Ils étaient ensemble. Et Dylan restait là à me regarder comme si j'étais une parfaite inconnue. Et sa pute voulais que je dégage des lieux pour leur laisser le champ libre.

- Vous êtes dans les toilettes des filles !
Dis-je à Dylan en croisant les bras.

- C'est pas toi qui va me dicter où je suis et où je dois être. Je t'affirme que j'ai 2 ans dans cette établissement et toi tu n'as qu'une journée. Maintenant tu dégages.
Répliquea-t-il en me toisant

- Sinon quoi? Tu vas me tabasser ou tu vas me prendre par les hanches et m'embrasser comme dans la cabine d'essayage.

Nathalie se retourna et lui lance un regard.

- Tu l'as baiser cette fille ?
- Non t'inquiètes Nathalie, pour moi Dylan ne fait pas le poids.
Affirmai-je en arrangeant mes cheveux dans le miroir.

J'avais une haine qui brûlait en moi, et cette haine me rendait forte d'affronter Dylan dans son ensemble, et même moi je sais pas comment j'arrive à me tenir encore sur mes jambes. Je voulais le blesser avec mes réponses je voulais même le frapper. Il était énervé du fait de me tenir tête et il voulait répliquer.

- Ne fais pas attention à elle Nathalie, c'est moi qui refuse de me la tapper cette petite pucelle, elle n'est pas mon genre ; et en plus je crois pas qu'elle est mieux que toi.
Rétorqua-t-il en embrassant cette pute.

D'un coup je sens une vague de colère montée en moi. Et je voulais sortir d'ici. Nathalie s'approche de moi et me tira par le coude pour me chasser des lieux.

- Tu sors maintenant poufiasse et arrête de courir après Dylan, ok.

Je lui lance une claque, et pendant qu'elle allait s'affoler sur moi, Dylan le tient par les bras pour la retenir. J'étais étonnée de sa réaction. Moi qui pensais qu'il allait se déverser sur moi. Rapidement je ramasse mon sac pour quitter l'espace.

- Tape- la Dylan! Tu vois pas qu'elle vient de me gifler.

- Calme toi! En plus tu l'as bien cherché.
Affirma-t-il tout bas.

Et moi en sortant, je lui lance une claque à son tour.

- Ça c'est bonus pour toi Dylan.
Lui dis-je en le toisant.

J'ai passé toute l'après midi à pleurer sur la place de l'école, et c'est aujourd'hui même que je me rends compte comment on se sent quand on verse des larmes d'amour et de haine. À chaque goutte versée on repense à tout ce qui s'est passé, et chaque fois qu'on essuie les yeux, on imagine qu'on pourrait tout recommencer à zéro. C'est aujourd'hui même en pleurant que je réalise vraiment à quel point j'étais amoureuse de Dylan.

Miel et Danger (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant