Chapitre 41

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Mon père, Ken Rimenez Pawy's, âgé de 48 ans, haut, mince, avec les cheveux crépus, toujours calme avec ses lunettes, et ses chemises à collées qu'il ne lâche jamais, est quelqu'un de gentil et pâle, mais si on l'énerve il va falloir attendre aux pires des conséquences... À la minute que je vois mon père devant l'entrée je sens que quelque chose n'allait pas car il n'allait pas quitter son travail au bureau en France pour venir ici à Santo Domingo. Je me relève rapidement du lit en laissant Jenny assise avec l'oreiller en main.

- Quelque chose ne va pas papa?
Lui demandai-je avec un ton sarcastique.

- Ta mère m'avait appelé, et il me semble que tu as fait des choses qu'il ne fallait pas... Salut ! Tu es l'amie de ma fille ?
Demanda mon père gentillement à Jenny.

- Oui! Elena est ma meilleure amie.
Ajouta cette dernière en souriant.

- Alors ma fille t'a bien parlé de son petit copain ! Non?
Lança mon père.

Et là mon cœur a faillit s'arrêter. Je m'attendais pas à ce que mon père sorte une chose pareille. J'avais peur et je me sentais désorientée à l'idée que ma mère lui ai dit un truc à propos de Dylan, car Jenny était présente dans la pièce.

Jenny laissa échapper un sourire incompréhensible.

- Mais non papa ! Qu'est-ce que tu racontes ? J'ai pas de petit ami.
Répondai-je avec enthousiasme

- Je comprends vraiment pas ! Elena, tu as un petit copain et tu me l'as pas dit?
Me chuchota Jenny

- Justement c'est de ça que j'allais te parler.
Lui murmurai-je

- Ne joue pas avec nous Elena! Nous sommes tes parents et nous devons savoir ! On te parle de ce garçon là, ce garçon qui a des tatouages sur toutes les parties du corps !...
Lança ma mère énervée

Ma mère, Eliana Magdell Pawy's, âgée de 46 ans, a toujours été une mère extrêmement stricte. Avec elle rien n'est jamais possible et encore moins de parler au sujet des garçons. Rien que d'y penser sa fille amie avec quelqu'un qui n'est pas dans la même direction qu'elle ça lui dérange l'esprit tout entier. Certes, ma mère est belle et très jeune mais elle a eu que mon père comme copain jusqu'à être avec lui en ce moment présent et elle veut que je choisisse quelqu'un comme papa, ce qui n'arrivera sans doute pas !

Putain ! Je peux plus supporter cette tension. Je tremblais déjà, je pouvais pas y croire que je suis en train d'être balancer. J'avais peur que Jenny s'en rend compte de ce qui se passe vraiment entre son mec et moi, car si elle l'apprend, notre amitié sera terminée à tout jamais et je veux pas que cela arrive, ou du moins pas maintenant !

- Mais maman! Tu t'en rends compte que tu dis des choses qui ne sont pas vraiment véridiques, surtout en présence de ma meilleure amie.

Jenny se releva et me lance un regard incompréhensible, puis me toucha l'épaule.

- Je crois que je dois partir, et j'ai un rendez vous avec quelqu'un. Je vous laisse discuter en famille.
On s'appelle plus tard ou demain Elena.
Ajouta-t-elle en m'embrassant.

Je souris à peine... Elle fait un signe de la tête à mes parents puis disparaît dans le couloir.

- Tu peux nous laisser Eliena, je dois parler à notre fille.
Demanda mon père en lançant un regard à ma mère.

Ma mère se retira dans l'embrasure de la porte tout en me lançant un regard noir, puis je me plonge dans mon lit en regardant l'écran de mon portable. Mon père s'approcha de moi à pas légers puis prend place à côté de moi.

- Ta mère m'a dit que tu bois de l'alcool avec des amis et que tu sortes sans autorisation.

- Ça s'est arrivé qu'une seule fois. Et... Et je savais pas ce qui m'a pris. Je suis vraiment désolée papa.
Affirmai-je en baissant les yeux.

S'il y avait une chose que j'aimais bien chez mon père, c'était sa patience à écouter les gens. Je sais très bien qu'il allait me pardonner, mais je devrais pas en faire trop non plus.

- Alors ne le refais plus car c'est pas gentil. Tu sais qu'il y a des normes qu'il faut suivre dans notre famille.

- Et c'est ça la raison de ta venue ?

- Non, je suis venu parce que je voulais vous voir. En plus j'ai changé de boulot. Je travaille plus à la direction générale des Impôts, maintenant j'ai un poste à la DNCD.

- Et c'est quoi ?

- Direction Nationale Contre la Drogue. Et on cherche quelqu'un qui est ici à Santo Domingo. Alors c'est pourquoi j'ai peur que tu fasses des amis que tu ne connais pas vraiment. N'oublie pas qu'on est une famille cachée sous la protection divine, donc je veux pas que tu fasses des trucs qui vont énervés ta mère.

- Je sais papa, et je te... Je boirai plus.

- Et concernant le type à tatouages ?

- C'est le copain de Jenny, c'est pas mon ami. Je le connais pas vraiment, il nous a juste raccompagné parce qu'on était ivre, c'est tout. Je le connais pas.
Retorquai-je pour ma défense.

- Bon je te crois... C'est bien lui, non?
Me demanda mon père en me montrant une photo de Dylan et là j'ai faillit m'évanouir.

- Com... Comment tu as eu sa photo ?

- On recherche son frère, et pour trouver son frère on doit passer par lui, car c'est par lui que son frère passe pour accéder aux trafiques.

J'étais restée ébahis, je savais pas quoi dire, j'étais la fille d'un homme qui lutte contre la drogue maintenant, sans oublier que je suis la copine de ce trafiquant et la belle sœur du criminel recherché. Je savais qu'en aimant Dylan je me mettais en danger, mais je l'aime trop pour ne pas me laisser emporter par son pot de miel. Aimer c'est s'aider, et se protéger, et j'avais pas le choix c'était d'en parler à Dylan, mais je sais pas vraiment si je suis prête à m'écrouler avec lui, ou si je devais être du côté de mes parents ? En fait je sais plus !

- Si tu aides le système à le retrouver, ils vont le faire quoi?

- Pourrir derrière les barreaux, c'est ça la justice ma fille, et j'ai le regret que tu ne sois pas avocate, ça m'aurait bien aider. Ma fille il ne faut pas se fier à cette génération car elle est constituée de plus de pourcentage de négativité que de positivité. Alors éloigne toi de Jenny car je veux pas voir ma seule fille avec les menottes en mains.

J'avais envie de pleurer, j'avais envie de crier comme si j'avais une douleur qui me rongeait le cœur. Je me sentais coupable pour tout, et surtout je me suis entretenue dans une direction dont je ne sais pas vraiment les conséquences. Dylan est mauvais, oui je le sais! Mais j'arrive pas à l'accepter. J'arrive pas à me faire comprendre que je dois lâcher prise. Peut être que je veux pas avoir des regrets du fait qu'il m'a deviergé ? Ou du moins j'ai peur de le laisser partir avec une autre ? De toute façon, aimer c'est se sacrifier et j'étais prête à le faire pour Dylan même si je crois pas vraiment en mes capacités...

Mon père quitta la pièce en m'embrassant sur le front tout en me souhaitant une bonne soirée. Ainsi il claqua la porte derrière lui, et moi je saute rapidement sur mon téléphone pour appeler Dylan.

Miel et Danger (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant