Chapitre 78

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Je stationne devant chez Elena et je jette un œil à sa fenêtre. La lumière de sa chambre était éteint, alors il y avait deux possibilités, soit elle dort, ou elle est sortie en cachette avec ce vieux type religieux qui lui court après. Pourquoi je pense à ce type ? Franchement j'ai envie de le tabassé à mort parce qu'il est en train de prendre ma place auprès de ma bien aimée. Je serre un instant les poings sur le volant et Kisha me touche à l'épaule.

- Arrête de penser à des trucs négatifs Dylan. Si tu voyais ta tête ! Et je crois pas qu'Elena voudrait te voir dans cet état.

- De toute façon Elena s'en fou de comment je suis. J'ai merdé ! J'aurais pas dû coucher avec Jenny. En plus tout ça c'est à cause de vous.
Lui dis-je en buvant une dernière gorgée du boisson alcoolisée.

Et subitement je vois ce type sortir de la maison en pressant la main du père d'Elena. L'unique idée qui me passe à l'esprit en ce moment est d'envoyer les deux aux urgences à l'heure actuelle.

- C'est pas lui là le petit pasteur ?
Me demanda Kisha

- Oui je crois !

- Il est vraiment canon !

Je lui lance un regard noir.

- En fait même s'il est canon, Elena voudra toujours de toi.

C'est exactement ce que je voulais entendre... Même si toute espoir est perdue, je continue toujours à me mettre à l'idée que cette dernière sera toujours à moi et à personne d'autre. Même si on s'engueule aujourd'hui, demain sera différent.

Le type monte dans sa bagnole puis démarre.

- Ouais vas-y dégage enfoiré !
Lançai-je tout bas en grinçant les dents.

Quelques minutes plus tard, je descends de ma voiture et j'appelle William.

- Oui je suis déjà sur place, il suffit juste que tu m'apportes les choses que j'avais demandé. En passant tu as trouvé la robe ?

- Oui oui monsieur ! J'arrive dans 5 minutes.
Répond ce dernier au bout du fil.

Ensuite je raccroche.

- Tu as quoi derrière la tête ?
Me demande Kisha

- Je vais rentrer chez elle. J'ai besoin de lui parler juste 5 minutes et en plus demain c'est son anniversaire, il faut bien que je sois gallant pour une fois dans ma putain de vie.

- Je crois pas que ce soit une bonne idée. En plus tu es dans une sale état.

- Je m'en fou de comment je suis !
Si elle me demande de m'en aller je le ferai, mais je partirai pas ce soir sans la voir.

- Tu as quoi dans ta Jaquette ?
Me demande-t-elle en allumant une clope.

- Quelque chose qui ne te regarde surtout pas. En plus arrête de me parler parce que je vais m'énerver ; déjà c'est vous qui m'a mis dans cette merde.

- Tôt ou tard la vérité allait s'éclater.

- Oui mais pas de cette manière, j'avais bien un autre plan.

Sans le laisser le temps de continuer, je me déplace en voyant l'arrivée de William. Il descend de sa voiture et m'ouvre son coffre pour me donner le contenu...

10 minutes plus tard

Je grimpe déjà le mur et enfin j'atterris dans sa chambre. Je pousse alors la fenêtre une fois rentré avec les boîtes. Il faisait noir et en ce moment même j'ai peur que quelqu'un allume la lumière avant moi. En vrai je sais même pas où est l'interrupteur. Rapidement j'enlève le téléphone de ma poche et je cherche dans le mur. Je regarde la position mais j'allume pas la lumière, car je veux pas la réveiller de cette façon. Alors j'utilise juste mon flash sur mon portable. Je la regarde un instant sur le lit, elle dort à point fermer. Elle est tellement belle, et j'ai même envie d'enlever la couverture sur elle pour voir ce qu'elle porte pour dormir mais j'ai pas vraiment le temps et j'ai peur de la réveiller d'une mauvaise façon. Donc je me retiens de le faire. J'éclaire un instant la pièce qui est si confortable et si aéré. Il avait un coin à livre, des cadres de photos, un petit croix sur la tête de son lit, et je suppose même que c'est l'idée de sa mère qui croit que tous ceux qui s'approchent de sa fille sont des descendants du diable. Une fois terminé d'admirer la demeure de ma copine, je décide donc de faire la mise en place des choses dans la boîte. J'arrange quelques ballons d'anniversaire et deux autres avec le chiffre 20, car demain elle aura 20 ans puis je mets des bouquets de roses parfumés à côté d'elle. Si seulement je pouvais passer ses 20 ans avec elle ! Ensuite je prends la grosse boîte qui contient une robe rouge et des chaussures de Louis Vuitton. J'avoue que j'avais peur de lui offrir des choses luxueuses, parce qu'elle n'est pas une fille impressionnée par l'argent, mais bon j'avais pas d'autres choix, et je voulais la faire plaisir, en plus je peux seulement offrir des trucs de luxe parce que c'est ainsi que j'ai toujours vécu. J'avais pas d'autres choix. J'espère qu'elle ne sera pas plus en colère contre moi à cause de cette robe. Après avoir fini d'arranger, je prends la chaise que je trouve près de son lit et je m'assois un instant... Franchement je me demande si ce type ne s'est pas déjà assis dessus ? J'ai une haine qui brûle en moi pour lui et j'arrive plus à me contenir.

J'enlève mon journal dans la poche de ma jaquette puis je retire une carte de souhait dedans. Je lui signe mes plus beaux souhaits, mais à la minute que j'allais mettre mon nom dessus, mes mains commencent à trembler. J'ai peur qu'elle n'accepte pas mes cadeaux, j'ai peur qu'elle les balances par la fenêtre demain matin, j'ai peur qu'elle m'appelle ensuite pour me hurler des injures, alors je laisse tomber. Je dépose tout simplement l'enveloppe au milieu des fleurs sans signature. Mon visage était embaumé de sueur et mon souffle alcoolisé s'accélère à tour de rôle rien qu'en pensant a une Elena folle de rage à cause de moi. Je passe alors une main dans mes cheveux pour essayer de me calmer un peu. Après quelques secondes, je ramasse une branche de sa chevelure sur son front pour le passer derrière son oreille. Je la sens tresaillir à ce simple contact malgré son sommeil. Je laisse donc échapper un sourire. Je lui caresse un instant sa main qui se trouve à côté de son visage.

- Tu es tellement belle, et j'ai jamais pensé que j'allais tomber amoureux d'une fille aussi simple que toi.

Je lui murmure ces mots dans l'obscurité de la nuit si paisible.

- Je t'aime Elena ! Et bonne anniversaire !
Lui murmurai-je en lui donnant un baiser sur le front.

Je me relève pour m'en aller quand subitement je la sens tenir ma main...

Miel et Danger (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant