Chapitre 39

53 12 0
                                    

Je prends le téléphone rapidement pour essayer de chercher je n'sais quoi. Seulement je voulais savoir un truc sur lui au moins, et d'après tout, les filles aiment fouiller les portables des garçons. Je passe mes doigts sur l'écran et il n'y avait pas de code à ma grande surprise. C'est drôle pour un garçon comme Dylan de laisser son portable déverrouiller pendant que je suis là, sauf s'il n'a rien à cacher sincèrement. Le premier endroit où je me dirige fût dans ses messages. Mais c'était vide! Je parcours ses mails, puis sa galerie, mais il n'y avait toujours rien. Le téléphone était comme sorti tout droit d'une vitrine, il était neuf et vide... Je laisse échapper un bref soupir. Je sais pas si c'est lui qui les a supprimé où c'est moi qui me suis trompée de téléphone, mais une chose est sûre c'est que cela me rassurait. Pendant que je me retourne pour déposer le portable rapidement, je vois Dylan surgit de la pièce en me regardant perplexe. Je fais semblant de n'avoir rien touché.

- Tu fouillais dans mon portable ?
Me demanda-t-il en croisant les bras.

- Non! Tu vois que j'ai l'air de l'avoir fait?

Il fonça les cils.

- C'est pas bien de mentir. Je sais que tu l'as fait et tu n'as rien trouvé. J'ai changé de portable parce que Jenny n'arrête pas de me harceler. Regarde dans mon tiroir et tu verras les tonnes de iPhone que j'ai.
Me dit-il en enfilant ses nouveaux vêtements.

Il ne mentait pas. Son tiroir était comme une boutique de portable tous neufs. Les téléphones brillaient, et j'avoue que si c'était Jenny qui avait vu ça elle aurait déjà demandé 5 pour elle seulement. Mais moi je m'en foutais du tiroir. Je le ferme et je concentre mon regard sur le dos de Dylan. Il était tellement bien scruté, que je pense pas qu'il existe un autre garçon comme lui, car il est un chef d'œuvre par excellence.
Il se retourna justement après avoir terminé d'enfiler son t-shirt blanc, puis il me lance un sourire en coin et passa une main dans ses cheveux. Ce mec me troublait à un point que je pourrais même m'enfuir de chez moi pour venir vivre avec lui. Je veux juste passer ma vie à côté de lui.

- Ça fait des minutes que tu me mattes et tu souris. Tu vois que je commence à vieillir de dos?
Me demanda-t-il en riant

J'éclate un rire au lieu de répondre. Puis il me fait signe qu'il était prêt à me conduire à la station de métro, même si j'avais plus envie de passer sous la terre après avoir fini de vivre un tel moment de rêve.

5 minutes plus tard
La voiture démarrait déjà. Je prends mon portable et je consulte mes appels manqués. Toutes étaient de Jenny, en fait sauf une, l'autre était de mon père. Jenny m'avait laissé des tonnes de messages dont je n'ai pas répondu. J'arrive pas à croire que je suis en train de lâcher ma meilleure amie au moment où elle a le plus besoin de moi; pendant que je suis aussi la cause de tous ses problèmes. Je décide alors de l'appeler, bien que j'avais plus le courage d'affronter sa voix après ce moment que je viens de passer avec Dylan. Avec une main tremblante, je porte le téléphone à l'oreille, et elle décroche enfin.

- Putain Elena! Mais tu es où ?

J'allais répondre, mais j'avais plus de voix.

- J'ai passé à la fac et Marc m'a dit que tu étais déjà partie.

- Oui oui! Je suis en chemin pour rentrer chez moi. Ça va bien ?

- Non ça va pas bien Elena. Ça fait des jours que je t'appelle pour t'expliquer tout ce qui me passe mais tu es obnubilée par tes études.

Par mes études ? Non ma chérie, je suis obnubilée par ton mec!
C'est la réponse qu'une garce lui aurait donné, mais moi je ne suis pas une, ou du moins pas encore.

- Désolée de ne pas avoir été là Jenny. Ça me touche vraiment.

Elle éclate un sanglot au bout du fil.

- Putain Elena j'ai besoin de te parler, je me sens pas bien. Et Dylan m'a plaqué.

À ce moment là je me suis sentie tellement coupable, que je lance un regard vers Dylan qui était tellement calme. On dirait que cette histoire lui importait peu. Je baisse un instant la tête et je passe une main dans les cheveux. Je savais pas quoi faire, et au stade que je suis arrivée avec Dylan, je peux pas faire marche arrière, non! Et je n'oserais pas oublier ce qui se passe vraiment entre nous.

- Oke pas de problème ! On parlera de ça... Écoute je suis vraiment désolée pour toi et ton copain, et...
Je soupire... À plus tard.

Je raccroche le combiné. J'avais peur. Oui! De comment cette histoire allait finir. J'avais peur que Marc lui ai déjà tout raconté, et qu'elle fait juste semblant de ne rien savoir, ou Dylan m'a utilisé tout simplement pour rompu avec elle, ou du moins c'est moi la vraie conne dans tout ça...

Le trajet se déroula dans le plus profond silence et j'avais peur de parler car j'avais honte de ce que j'ai fait. Et d'un coup j'éclate en sanglots. J'avoue que je voulais pas pleurer devant Dylan, mais c'est juste sorti comme ça. Il arrêta la voiture puis il me prend la main, et appuie ma tête sur son épaule.

- Je sais que tu te sens coupable dans toute cette histoire, mais c'est pas la raison de te culpabiliser pour autant. Chacun d'entre nous fait juste ce qui est bon pour lui. C'est pas ta faute, et je dirais que c'est moi la cause. C'est moi qui a commencé et tu n'étais pour rien, arrête de pleurer car ça ne t'emmènera nul part les sanglots.

Je lui fais un hochement de la tête et il déposa un baiser sur mon front...

10 minutes plus tard, je rejoins enfin la station de métro, et c'était le dernier train.
Je lui fais un dernier câlin avant de partir.

- On se voit à la fac demain !
- Oui à demain.

Une fois dans le métro, je mets mes écouteurs à fond car la musique m'avait manqué...

Miel et Danger (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant