Chapitre 75

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Elena

Tout ce qui s'est passé aujourd'hui me laisse sans voix et sans réaction. J'avoue que j'avais envie de mourir, mais Lucas m'a sauvé la vie. C'est peut-être le destin, il fallait peut être que je reste en vie. Mais pourquoi rester en vie quand la seule personne que tu aimes te considère comme un rien ?

- Tu te sens mieux maintenant Elena?
Me demande Lucas en me fusionnant du regard.

Il m'avait accompagné chez moi, et le trajet était dans la plus grande discrétion.

Je réponds pas, je reste perdue dans les flots de mes pensées.

- Nous sommes arrivés.
Dit-il en m'ouvrant la portière

Je descends en m'appuyant sur ses épaules. Il passe une main autour de mes hanches, et rapidement je le prends dans mes bras pour évacuer ma douleur.

- Merci !
Lui murmurai-je en pleurant

- Viens on entre !

Après quelques minutes, il me déposa dans ma chambre, puis me sert un verre d'eau. J'en avais vraiment besoin ! Mes parents n'étaient pas encore entrés, et cela me fait un peu de bien...
Une fois terminée, je me couche en prenant l'oreiller dans mes bras. Un silence règna dans la pièce et Lucas hésite à parler en premier. Après un long moment, il lâche prise.

- Je... Je crois... que je vais te laisser un instant pour te reposer.
Bégaya-t-il

Il s'approche de moi et dépose un baiser sur mon front. Je ferme les yeux à ce doux contact. Au moment où il allait se retirer, je lui tiens la main.

- Reste s'il te plaît ! J'ai peur d'être seule.
Dis-je finalement

J'aurais jamais pensé que mon amitié avec Lucas serait aussi rapide. Il est tellement sympa et protecteur, que je voulais passer chaque minute auprès de lui.
Je fais une place pour lui à côté de moi sur le lit. Et peut importe le degré d'amour que mes parents éprouvent pour lui, ils feront une crise cardiaque s'ils le voient coucher près de moi.
Mais je lui ai pas demandé de rester pour rendre furieux mes parents, au contraire, je lui ai demandé parce que sa présence me fait du bien. Il enlève ses chaussures et s'allonge à côté de moi. Il me fixe puis sourit, ensuite il passe une branche de ma chevelure derrière mon oreille; ce qui me fait frissonner. Chaque geste de lui change quelque chose en moi; je sais pas si c'est parce que j'ai eu un chagrin d'amour et que je l'utilise pour apaiser mes maux, ou du moins il fait vraiment un effet sur moi. Mais en tout cas, je vois pas qui pourrait remplacer Dylan, ce miel et danger dans mon for intérieur. Après ce qui s'est passé aujourd'hui, je dois l'oublier, et Lucas est le pion parfait contrairement à Marc.

- Tu es si jolie ! Je me demande comment il a fait pour ne pas remarquer à quel point tu es si spécial.
Dit-il en me caressant les cheveux.

Je me contente de lui hausser les épaules... Il dépose une main sur mon front et il réalise à quel point je brûle de fièvre.

- Ta peau est chaude. Je crois que je dois appeler ta mère.
Dit-il en en voulant se relever

Mais je le retiens.

- S'il te plaît ne le fait pas. J'ai honte d'elle.
Lui dis-je avec les lèvres tremblotantes

- Personne n'est parfaite. C'est pas parce que tu as brûlé le chapitre de l'Ephesien 6 : 1, que tu n'es pas une bonne fille. Ce sont tes parents, et quoi qu'il adviendra tu seras toujours leur petite fille et rien ne pourra enlever leur amour pour toi.

À ces mots, je fonds en larmes et il me prend dans ses bras. Ma tête enfouis dans son cou, la virilité de son torse, la chaleur de ses bras, tout ça c'était le seul remède pour me calmer. Il sentait tellement bon que j'ai pas hésité à m'accrocher encore plus à lui... Après un instant je relève ma tête pour le regarder.

- Tu penses que quelqu'un d'autre m'aimera comme je suis?
Ou même j'aurais une autre vraie meilleure amie ?

- Tu es parfaite, qui voudrait pas rester à tes côtés ? Lui il est con. Il connaît pas ta valeur.

Je m'immobilise un instant sur ses lèvres. Il me fixe un instant. Je m'approche de lui lentement et ensuite je rapproche mes lèvres des siennes mais soudainement il m'arrêta.

- Non ! Je veux pas profiter de la situation. Je sais que tu traverses un moment difficile et que tu es en état de choc.

Je baisse un instant le regard. Franchement c'était idiote de vouloir faire ça. Après un instant il respire profondément et m'incite à le regarder dans les yeux.

- Je sais que ça va être difficile d'oublier Dylan, mais tu dois réfléchir 2 fois pour ne pas faire la même erreur.

- Toi je te fais confiance Lucas !

C'est exactement le problème avec moi. Je fais confiance trop rapidement.

- Repose toi.
M'affima-t-il en déposant un baiser sur ma joue...
C'est mieux un baiser amical.

- Je vais me reposer, tu pourras t'en aller à la minute que je m'endors.

Il sourit.

- Tu veux que je te raconte une histoire ?
Demande-t-il en vérifiant ma température.

- Tu peux me parler de la DNCD? Je crois que mon père t'a tout expliqué sur son travail.

Il me regarde avec étonnement un instant.

- Pourquoi tu demandes pas à ton père ?

- Il ne va rien me dire de toute façon il n'a plus confiance en moi.

- Oke !
Dit-il en s'asseyant sur le lit tout en me tenant la main.
Voilà ! La DNCD ( Direction Nationale Contre la Drogue ) est une agence qui a été fondée il y a 10 ans de cela dans le seul but de traquer des dealers de drogue.
Il y a plusieurs sièges, soit en France, en Allemagne, à New York et au Canada. Cette agence est affiliée avec la FBI- la CIA et la DEA. C'est une sorte d'agence secrète et il est difficile de connaître les personnes qui y travaillent. Pour ton père personne ne va savoir qui il est. Il existe des dizaines d'agents doubles. Et comme tu le sais déjà, l'agent double est engagé pour donner de fausses informations au territoire ennemie. Quand la DNCD te tient en train de trafiquer, ta peine minimale est a 30 ans de prison...

Avant qu'il puisse continuer, je sens mes yeux se fermés peu à peu, et d'un coup j'entends plus rien.

Miel et Danger (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant