XXVIII. The queen

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Nous réussissons à caler tous les cadeaux de notre fille à l'arrière de la voiture avec l'aide de plusieurs autres. Puis nous quittons le bar, repassons chez nous pour vider la voiture et nous changer et nous reprenons la route, en direction de la maison des Boden.

- Bonjour! Sourit Donna en ouvrant.

- Bo'you'! Lance L. en lui glissant une bise.

Elle nous étreinte chacun notre tour avant de nous laisser entrer. L. marche dans la maison, en tenant Kelly par deux doigts, et s'arrête quand elle voit des figures qu'elle reconnaît.

- Wa'y! Benny! Lance-t-elle aux deux hommes en grande discussion.

Ils se retournent et face à leurs visages consternés, je comprends qu'il y a un problème.

- Papa? Je ne savais pas que tu étais là. Lance Kelly à son père.

- C'est parce que j'étais sur le point de partir. Bonsoir et joyeux anniversaire, ma puce. Répond il simplement en effleurant le crâne de L.

- Tout va bien, chef? Demande Kelly à Boden qui, avec un acquiescement de la tête, tourne son grand sourire vers notre fille.

Il joue avec elle sous nos sourires et leurs éclats de rire pendant que je reste aux côtés de Donna, le bras de Kelly m'entourant.

- Vous voulez un verre de vin? Interroge-t-elle depuis la cuisine.

- Non, merci, de l'eau pour moi. Réponds je, grand sourire.

- Camille? Est-ce que tout va bien? Questionne le chef en s'approchant, L. dans les bras.

Je hoche la tête avant de la tourner vers Kelly, sans savoir quoi répondre.

- Je suis enceinte! Lâché je avant de regarder à nouveau Kelly furtivement.

- Oh. Viens là, viens dans mes bras, Camille Roulet! S'exclame-t-il en me troquant contre ma fille. Oh, mon dieu. C'est incroyable. Félicitations, à tous les deux.

- Merci, chef. Sourit Kelly avant que Boden ne le prenne à son tour dans ses bras.

J'échange un regard avec Donna qui a un doux sourire sur le visage. Et tendrement, elle vient me prendre dans ses bras.

- Qu'est-ce que je suis contente pour vous! Glisse-t-elle.

Je baisse mon regard et passe mes cheveux de l'autre côté de mon visage avant de regarder Kelly avec un "Oups" affiché sur le visage.

- Personne ne doit être mis au courant. Affirmé je. Personne, personne.

- Compris. Sourit Donna en regardant son mari de façon à ce qu'il comprenne lui aussi.

Ils nous font asseoir dans leur salon pendant que le chef va chercher quelque chose. Il revient avec une énorme boîte dans les bras. Avec son aide et celle de Kelly, L. ouvre le cadeau et découvre une caserne de pompiers entière. Nous nous installons tous à table et Donna nous sert à manger, L. déjà endormie sur le canapé.

- Regarde cette choupette! Souffle Donna, nous faisant tous tourner la tête vers elle.

- Oh, tu sais, elle vient d'avoir trois jours de fête et une journée à rallonge, je pense que c'est du repos bien mérité. Souris je.

- Oh mais oui! C'était bien, l'Europe?

- Ça m'avait manqué, franchement, mais là, c'est bon, je sais pourquoi je préfère Chicago.

Nous finissons de manger et discutons en riant jusqu'à ce que L. se réveille. Je me lève pour la prendre dans mes bras et la berce en croisant le regard de Kelly qui affiche un grand sourire. Je me rassois et il pose un baiser sur mes cheveux pendant que notre fille enfouit sa tête dans mon cou. Elle finit par se retourner et, l'air toujours à demi-endormie, elle se met à manger avec nous.

- Mmm! Fait elle avec un sourire.

Donna sourit en croisant mon regard. Quand L. finit de manger, nous retournons dans le salon des Boden. Rapidement, ma fille se remet à bailler et nous nous décidons à partir. Je me lève en la posant sur mon épaule et elle rit dans mon oreille. Dans mon dos, Donna lui glisse une bise sur le front et le chef la fait éclater de rire.

- Je vous vois tous les deux demain, et en forme. Ordonne le chef.

En riant, Kelly m'ouvre la porte. Au passage, L. lui vole une bise sur la joue et je l'installe dans la voiture pendant que Kelly range son jouet dans le coffre. Quand nous arrivons chez nous, notre fille est endormie. Son père la met au lit et je m'affaire à ranger l'avalanche de cadeaux.

- Tu ne veux pas venir te coucher? Demande Kelly en se rapprochant de moi.

- Je n'ai pas encore vraiment sommeil. Grimacé je en continuant mes mouvements.

- Moi non plus. Mais j'ai une autre idée. Souffle-t-il en glissant tous mes cheveux d'un côté.

Ses baisers dans mon cou me font sourire et je me tourne vers lui.

- Ah oui?

Il se mord les lèvres en regardant les miennes et je les embrasse. Rapidement, j'enroule mes jambes à ses hanches en riant et il me porte jusqu'à notre chambre, ma bouche embrassant chaque endroit de son visage que je peux atteindre. Il se déshabille, je me déshabille et il me couvre de baisers.

À mon réveil, c'est un mal de tête qui m'accueille. Je me dirige vers la chambre de ma fille pour la trouver endormie. Puis, avec un coup d'œil à l'heure, je me rends compte que c'est encore le milieu de la nuit. Sans retrouver le sommeil, je me mets à monter les jouets de L. Un baiser sur ma tête me fait lever la tête vers Kelly.

- Tu ne veux essayer de dormir un peu?

Je secoue la tête et, en souriant, il me rejoint pour finir notre chantier. L. se réveille en m'appelant et, une fois qu'elle est réveillée, nous plaçons tout le jouets dans notre appartement. Nous nous asseyons pendant qu'elle joue avec, nous en amenant de temps en temps. Quand il est l'heure, nous nous préparons puis nous mettons en route pour déposer L. chez sa nourrice puis aller à la caserne.

- Ils sont de retour! Hurle Mills en nous voyant.

- Mais surtout, elle est de retour, la reine est de retour! Répond Carla d'une révérence envers moi.

Sans prévenir, Kelly me prend dans ses bras et me porte en mariée.

- Tu es ma reine. Souffle-t-il en m'embrassant.

Et nous sommes acclamés par toute la caserne.

•••

Ça fait deux semaines que je suis chez moi et je n'ai toujours pas rangé toutes mes affaires. Je viens même tout juste de vider ma valise.

Leur feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant