- Les dramas et les potins, j'adore ça. Lance Zoé en s'installant au bar. Racontez moi des trucs.
- Non, sérieux? C'est la nouvelle du jour, ça! Mais si tu veux des histoires, je vais t'en raconter, ma vieille. Réponds je en m'appuyant au comptoir, face à elle.
- Je t'écoute, mon petit. Se moque-t-elle. C'est quoi ce bordel avec les journalistes?
- Je me donne plus de chances. Expliqué je.
- Grâce aux vautours?
Avec un haussement d'épaules, je me détourne et reprends mon service. Pour répondre à mon mal de tête soudain, je sens une grimace s'afficher sur mon visage. Puis je continue mon travail. Jusqu'à ce que je heurte quelque chose. Ou plutôt quelqu'un puisqu'il s'agit du torse de Kelly, L. lui tenant la main, en pleurs. Avec un coup d'œil à son père, je m'agenouille à la hauteur de ma fille qui glisse ses bras autour de mon cou. À coup de baisers et de murmures, elle se calme tout en continuant de pleurnicher sur mon épaule. Elle ne s'arrête plus. Quand je croise le regard de Kelly qui discute avec Matt, me proposant de la prendre, je refuse mais vais m'asseoir avec eux. Elle ne lance pas un regard aux deux hommes et ne se retourne que quand je lui donne un biberon.
- Tu fais tout ce cinéma parce que tu veux à boire? Sourit Matt quand elle la regarde de ses grands yeux encore pleins de larmes.
Une fois son biberon fini, elle essaie d'attraper le verre de son parrain. Quand, en riant, il le rattrape pour le porter à sa bouche, elle fait la moue.
- Qu'est-ce que tu as, L.? Lui demande Kelly en la faisant se tourner vers lui. Tu veux boire dans un verre de grand? Tu veux boire dans le verre de Mama?
Elle secoue la tête et retente d'attraper le verre de Matt. Sans y arriver, elle se met à pleurer, de plus en plus fort.
- Oh, je connais un bébé qui doit aller au dodo, tout de suite. Soufflé je en lui embrassant la tête.
Sous le doux regard de Hermann, je la prends dans mes bras en me levant. Peu à peu, au rythme de mes pas, elle se calme. Elle tend les bras vers son père et essaie d'attraper son verre qu'il vide avant qu'elle ne l'atteigne.
- Allez, toi, on rentre. Glisse-t-il avec une bise sur son nez.
Il la repose à terre où elle court jusqu'aux jambes de Gabby en riant. L'ambulancière la prend dans ses bras et quand Kelly les approche, notre fille se remet à pleurer. Il la reprend contre lui et elle continuer de crier dans son oreille. Une fois dans la voiture, elle ne met que quelques minutes à s'endormir.
- Je suis épuisée, tu... Murmuré je une fois chez nous.
- Ne t'inquiète pas, je gère.
Avec une bise sur mon front, il attrape notre fille pour aller la coucher. Et quand il me rejoint, c'est en mettant ses bras autour de moi.
À mon réveil, ce n'est ni lui, ni ma fille qui m'accueille mais bien les nausées qui m'avaient quittées. Je retourne dans mon lit en voyant le soleil encore couché. Malgré l'heure, je ne suis pas la seule à être debout.
- Tout va bien? Interroge Kelly en ouvrant les yeux.
En me calant contre lui, je hoche la tête.
- Tu sais que tu m'as frappé, dans ton sommeil? Et tu es en nage.
- En même temps, quand je dors avec toi, comment tu veux que je reste calme?
Je relève la tête vers lui pour attraper son sourire et je me jette sur ses lèvres.
Quand le soleil est levé, je me lève, toujours dans ses bras, enfile un de ses tee-shirts et vais vers la chambre de ma fille. Avec un sourire, je la retrouve toujours profondément endormie. Je me retourne vers la cuisine où Kelly me salue, café à la main, torse nu et face à une assiette qui m'attend.
- C'est pour quoi, tout ça? Demandé je en m'asseyant, une bise posée sur sa joue.
Il hausse les épaules et rit, tout doucement. Une fois qu'il a finit de m'observer manger, il s'en va et je retourne voir notre fille. Cette fois-ci, elle s'est levée, agrippée aux barreaux de son lit. Elle plante son regard vers moi jusqu'à ce que je la délivre. Pendant qu'elle boit son biberon, encore dans mes bras, la bouche de Kelly vient se poser sur mon épaule.
- Vas te préparer, je m'en occupe. Souffle-t-il avant de me regarder m'éloigner.
Puis, dès notre arrivée à la caserne, nous sommes appelés en intervention. Pendant que les secours s'occupent de l'homme bloqué dans sa voiture, l'échelle s'occupe de chercher d'autres victimes. Ma main se pose sur mon ventre avant que mon regard ne se pose sur Kelly, à qui la victime parle.
- Non, c'est.... C'est mon fils. Entends je.
Le lieutenant des secours lève son regard vers moi. D'un appel à mes collègues et un coup d'œil autour de moi, je me mets à courir jusqu'à l'enfant, expulsé du véhicule.
- Kidd, tu... Commencé je. Merde, quelqu'un, peu importe!
Les pompiers puis les ambulancières accourent et, une fois l'enfant et son père dans les ambulances, Gabby vient vers moi.
- Tu ne veux pas aller avec moi? Je t'ai vu tout à l'heure.
- Vas t'occuper de tes patients, je vais bien. Assuré je. Allez, vas-y, je te le jure, tout va bien!
Elle s'éloigne avec un regard. Je me dirige vers le lieutenant des secours qui ne m'a pas encore envoyé un seul regard.
- Qu'est-ce que tu as? Demandé en plaçant une bise sur sa joue.
- Quelque chose me semble étrange. Répond il d'un haussement d'épaules avant de se tourner vers moi.
Nous rejoignons nos camions et, pendant le trajet vers la caserne, je reste perdue dans mes pensées. Dès que je pose les pieds à terre, c'est pour retourner à bord du camion, rappelée sur une intervention. À la fin de celle-ci, avec un coup d'œil vers mon téléphone, j'ordonne à Otis de se garer devant l'hôpital où je me précipite.
•••
Est-ce que j'ai fait quoi que ce soit que je devais faire aujourd'hui? Non. Mais, se couper du monde pour relire Cœurs de Médecins, ça a en vaut vraiment la peine. Parce que plus de 3 ans après, c'est toujours aussi génial, si ce n'est encore mieux.
Et je me suis un peu beaucoup rappelée de pourquoi j'ai commencé à écrire et publier sur Wattpad, parce que, oui, c'est grâce à cette histoire.
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Leur feu
FanfictionCamille, devenue lieutenante, continue de vivre en jonglant entre son travail et sa vie de famille. Ses fantômes du passé disparaissent et elle affronte sa nouvelle vie en apprenant à s'appuyer sur ses deux familles, celle de cœur mais aussi celle d...