CVII. It's a miracle

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- Attendez, tous les deux. Nous lance le chef quand nous partons. Vous faites ce stage de gestion de la colère, c'est non négociable.

Il nous met des papiers dans les mains et, sous nos grimaces, nous laisse partir. Nos chaises formant un rond, pendant que le psychologue parle, je joue avec le regard de Kelly, assis en face de moi. Avec un grand sourire, je lâche son regard en jouant avec une boucle de mes cheveux.

- Qu'est-ce qui vous rend si nerveuse..? Demande le psychologue en pointant ma jambe qui ne s'arrête pas de trembler.

- Lieutenante Roulet. Me présenté je en tentant de calmer ma jambe sans succès. Je ne suis pas nerveuse, en colère ou une autre connerie du genre, c'est de l'hyperactivité, je m'ennuie tellement que mon corps doit se distraire en faisant autre chose.

- Si vous le dites. Sourit il en se tournant vers tous les autres. Maintenant, j'aimerais que vous nous partagiez tous ce que vous faites quand vous vous sentez stressés, ou en colère. Vous, par exemple, Lieutenant Severide.

- Il couche avec des meufs. Souris je en coinçant ma langue entre mes dents pendant que Kelly s'enfonce dans son siège.

- Ce n'était pas votre tour. Me reprend le psychologue en faisant taire les rires des pompiers. Mais, vous, que faites vous?

- Je couche avec des meufs. Réponds je avec un sourire encore plus grand.

- Vraiment? Je ne porte pas de jugement sur ce que vous faites de votre vie, je me demande seulement si cette réponse n'est pas juste pour cacher votre malaise.

Je passe mes cheveux de l'autre côté de mon visage, change de position sur ma chaise, échange un soupir avec Kelly avant de lui répondre.

- Non, en fait, je me demande pourquoi je suis la seule à ne pas être un homme ici et pourquoi je suis la seule dont vous êtes incapable de retenir le nom. Accusé je. Lieutenante, ce n'est pas compliqué, vous n'avez aucun mal à retenir le nom de Severide.

- Pourquoi est-ce que vous êtes tant en colère, Lieutenante? Interroge-t-il en se tournant vers moi.

- Parce que je suis obligée de venir ici? Réponds je. J'ai autre chose à foutre que de rester assise en rond pour vous écouter parler de comment je devrais réagir alors que vous ne faites même pas face à la moitié de que je subis tous les jours.

- Je sais ce dont vous avez été victime. Murmure-t-il.

- Vous n'avez aucune putain d'idée de ce que j'ai vécu. Corrigé je en hurlant pour m'empêcher de pleurer.

Sous son silence, je me tais et me rassieds, mes yeux plantés dans ceux de Kelly, me donnant la force de rester.

- Ramenez ce stress et cette colère chez vous, ça vous fait peur? Demande le psy à un des hommes.

- Oui, j'ai surtout peur que mes enfants prennent cette habitude. Répond il. J'ai un fils, ma mère dit que c'est juste parce que c'est un garçon mais, il vient d'avoir 2 ans et, chaque fois qu'il se met en colère, j'ai l'impression que je lui ai donné un mauvais exemple.

Mes yeux dans ceux de Kelly, nous nous mettons à rire.

- Notre fille, c'est pareil, bientôt 2 ans et un vrai cauchemar dès qu'elle veut quelque chose. Sourit il en gardant ses yeux dans les miens. Pour moi, c'est juste qu'elle est française.

- Oh, c'est ça, Severide, comme si tu ne faisais pas exactement comme elle. Ris je.

Il lève les yeux au ciel avec un immense sourire.

Leur feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant