LXI. I love this kind of morning

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Chez moi, ma fille endormie depuis longtemps, des larmes le long de mon visage, je m'effondre. J'attrape mon ventre pendant que la douleur m'empêche de bouger. Je sens les muscles de mon visage se contracter en une grimace incontrôlable. Incapable de me relever, je m'agrippe à la table. Soudain, un bruit retentit et je saute sur mes pieds, prête à me défendre. Une voix parle, des bruits de pas se font entendre sans que je ne distingue l'identité de l'intru.

- ..., ma chérie. Glisse la voix doucement.

Ma vision devient moins trouble, en tombant à terre, je reconnais peu à peu la voix et le visage de Kelly. Sa main sur mon bras me fait sursauter et il s'éloigne en s'excusant. Sans le voir, je l'entends s'assoir à côté de moi. Difficilement, je me rapproche de lui. Son bras glisse autour de mes épaules et, timidement, ses doigts caressent mon dos.

- Tout va bien aller, ma chérie. Promet il sans même savoir pourquoi.

Sa bouche glisse sur mes cheveux et y reste pendant que mes yeux se ferment.

En me réveillant toujours dans ses bras, c'est lui qui est profondément endormi. Je me dégage de ses bras pour aller voir ma fille que je trouve debout dans son lit.

- Comment tu vas, toi? Souris je en me baissant à sa hauteur.

- Mama... Chuchote-t-elle d'une toute petite voix.

D'un sourire, je pose un long baiser sur ses cheveux qui partent dans tous les sens et la prends dans mes bras. Sans ne rien allumer d'autre qu'une veilleuse, je m'assois sur le fauteuil dans sa chambre en la gardant contre moi. Nous parlons tout doucement et elle rit quand elle me voit sourire. Nous continuons de jouer toutes les deux jusqu'à ce que la porte s'ouvre tout doucement sur un visage.

- Regarde, L.! C'est Gabrielle! Lancé je pendant que ma fille se lève.

- Dabi! Crit elle en rentrant dans les jambes de ma cousine.

- Salut! Qu'est-ce que tu fais là si tôt? Demandé je en lui faisant la bise.

Elle prend ma fille dans ses bras et nous arrivons dans le salon.

- Décalage horaire. J'ai l'impression qu'il y en a une qui l'encaisse plutôt bien.

Un téléphone est posé sur la table. On y voit Agathe, encore endormie dans son lit.

- Elle est toute seule? Murmuré je.

- Oh, tu peux parler plus fort que ça, elle n'entend rien. Rit Judith. Mais on se pose la question depuis tout à l'heure.

Un bras qui se pose par-dessus le sien nous donne notre réponse. Ses sœurs applaudissent sous les rires de ma fille.

- Elles veulent absolument lui crier dessus pour la réveiller. Explique Julien en me faisant la bise, un café dans la main.

Kelly rit silencieusement quand j'approche de lui. Il me tend le biberon de notre fille qui l'attrape aussi vite qu'elle le voit. Je me glisse dans ses bras et son baiser se pose sur ma tête. Nos regards se croisent en un sourire et je suis sur le point de l'embrasser quand les cris de mes cousines me font tellement peur que je sursaute et je pousse un cri, ce qui fait éclater de rire ma fille. Je l'attrape pour la couvrir de baisers et ses rires redoublent dans mes oreilles. Quand je la repose à terre, je remet son biberon dans ses mains et elle reste debout en me regardant dans les yeux pour le boire. Le bras de Kelly attrape ma taille, un baiser tombe sur ma joue et une assiette est dans mes mains. Il s'est déjà éloigné mais je cours vers lui et j'attrape sa main. Je le tire à moi et l'embrasse doucement.

- Qu'est-ce que j'aime ces matin-là. Murmuré je, mes yeux dans les siens.

Il m'embrasse tout doucement. Rapidement, il pose mon assiette sur le comptoir pour que ses doigts puissent glisser sur mon visage. Je ne lâche pas ses cheveux durant de longues minutes. Nos baisers me font perdre mon équilibre et ses mains descendent le long de mon dos pendant que je recule assez pour qu'il me colle au mur. Mes baisers descendent dans son cou puis sur sa clavicule que je dégage de sa chemise ouverte. Il défait son corps de ma bouche pour y poser la sienne.

- Je t'aime. Murmuré je, sa bouche à peine décollée de la mienne.

Il m'embrasse une dernière fois avant de me délivrer de ses bras. Avec un clin d'œil à la plus jeune de mes cousines présentes, j'attrape mon assiette qui n'a pas bougé.

- Il faut qu'on soit à la caserne dans 5 minutes. Informe Kelly en regardant l'heure.

- Elle dort toujours? M'étonné je en passant devant le téléphone.

- C'est sure qu'elle n'a pas autant d'énergie que toi aussi tôt.

- Attend qu'elle se réveille, tu verras bien. Et puis, ça fait plusieurs heures que je suis réveillée. Me défends je. En plus, c'était juste un baiser.

- Juste un baiser, ça? S'étrangle Myriam sous les rires des deux hommes autour d'elle.

Je leur envoie un baiser et retourne dans ma chambre, rejoindre Kelly sous la douche. J'en sors avant lui et en profite pour voler son tee-shirt en riant sous ses protestations.

- Tu es en retard. Lui fis je remarquer. Tu ferais mieux de t'habiller plutôt que de râler.

Je retrouve le salon où ma cousine se réveille enfin, sous les baisers de Lee Henry.

- Joyeux anniversaire! Souris je à la rousse dans les bras du fils de mon collègue.

- Tu n'es pas censée avoir déjà commencé ta garde? Demande-t-il en me voyant.

- J'attends que le Lieutenant Severide bouge un peu son beau cul. Lâché je, en regardant le concerné qui sort de notre chambre, toujours pieds nus et à la quête d'un tee-shirt.

- Tu n'as qu'à me laisser mes vêtements! Lance-t-il en réponse à mon regard.

- Tu veux que je te trouve un tee-shirt? Questionné je en avançant dans notre chambre. Voilà.

Je ramasse un des nombreux tee-shirts qui traînent et lui tends. Avec un sourire, il embrasse ma tempe et s'habille.

- Tu as de la chance d'être beau, toi. Souris je pendant qu'il passe son bras autour de mes épaules.

Je me baisse à la hauteur de L., au milieu de ses jouets, pour lui poser un baiser sur le front et nous courons jusqu'à notre voiture.

- Votre jeu, c'est de savoir jusqu'à quelle heure vous pouvez arriver en retard avant qu'on ait un appel? Rit Casey en nous voyant arriver.

Kelly lui jette une serviette sur la tête en riant et nous nous glissons jusqu'aux vestiaires. Juste à temps avant que l'intercom ne retentisse.

- J'imagine qu'on va devoir y aller sans eux. Lance Collins en entrant dans le garage.

- Bouge toi un peu au lieu de parler. Lui réplique son lieutenant en sortant la tête du camion.

La tête du pompier nous fait tous rire et nous partons.

•••

Poulala il fait trop froid. 

Leur feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant