Leur feu

LXXV. Love like teens

Je me réveille en déposant une bise sur le front de Camille, toujours endormie. Je me prépare et emmène ma fille chez sa nourrice avant d'arriver à la caserne. 

- Joyeux anniversaire! Hurle mes collègues quand j'arrive dans la salle commune. 

Casey s'approche de moi pour poser une couronne sur ma tête en riant. Puis Stella ouvre une boîte dans laquelle se trouve un gâteau.

- Et il y a le bon nombre de bougies, j'ai compté 3 fois. Déclare-t-elle avec un sourire fier. 

Ils continuent tous leur cinéma jusqu'à l'appel de l'intercom. Je pose ma couronne à l'avant du camion et nous allons sur notre intervention. À notre retour, je m'enferme dans mon bureau pour remplir mon rapport. 

- Le lieutenant Severide est demandé d'urgence dans le garage. Dit la voix du capitaine de l'échelle dans l'intercom.

En soupirant, je traverse la caserne vide jusqu'au garage. Là, je retrouve tous mes collègues autour de la table des secours. Ils s'écartent pour laisser apparaître les invités. 

- Salut, mon beau. Sourit Camille en me lançant un regard, assise dans mon fauteuil. J.J. voulait te montrer quelque chose. 

Pouch confirme en aboyant et repose sa tête sur le ventre de Camille pendant que son maître lance une vidéo sur son ordinateur. Après quelques images prises quelques années plus tôt, son film change. Il montre des images de notre travail, dans la caserne, dans nos camions, sur nos interventions avant de se concentrer sur Camille et moi. Quand le film s'arrête, j'essaie de ne pas laisser les larmes qui inondent mes yeux couler sur mes joues mais rien n'y fait. Je le prends dans mes bras avec un immense sourire.

- C'est génial. Merci. Soufflé je. Tu es doué, tu sais, J.J.

Je passe ma main dans ses cheveux, ce qui le fait grimacer et il tente de faire la même chose mais je le bloque en riant.

- Tu n'y arrives toujours pas! Me moqué je.

- Peut-être que ma mère aurait dû t'appeler l'autre idiot, en fait. Me répond il. 

Le visage de Camille remonte vers moi et nos regards se croisent. Quand nos collègues ne sont plus là, je m'assois en face de J.J. et son chien vient vers moi.

- Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés, tous les deux? Demande Camille.

- Ce n'est pas ce que tu as en tête, ça n'a rien à voir. Corrigé je immédiatement. 

- Ma mère était flic et, après qu'ils aient bossé sur un truc ensemble, elle a dû témoigner à un procès. Pour me protéger, je passais mes journées à la caserne, avec Kelly et Pouch.

- C'était quand tu étais encore gentil et tout mignon. Souris je. Tout ce à quoi tu t'intéressais, c'était le chien. 

- Je me rappelle qu'une fois, on avait mangé des bonbons dans ton bureau et, quand je t'ai dit qu'elle t'aimait bien parce qu'elle t'appelait par ton nom, tu m'as répondu que toi aussi, tu l'aimais bien. Les faux espoirs que tu m'as donné à ce moment-là! Rit il.

- Ce dont je me souviens surtout, c'est que ton chien est monté sur mon lit et que, pendant des semaines, ça sentait le chien. Grimacé je.

- Tu sais qu'il faut changer tes draps, de temps en temps. Se moque Camille. 

- D'ailleurs, il faut qu'on fasse ça quand on rentre. Rappelé je. 

- Au secours, le vieux couple marié! Lance J.J. avec une grimace de dégoût.