CIV. I didn't save them

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PDV: Kelly Severide

Après une garde désastreuse et une journée épuisante, nous nous retrouvons au Molly's. Je laisse Camille parler avec les policiers pour rejoindre Casey au comptoir.

- On est passé au Med. La gamine que Camille a sorti, elle n'a pas survécu. Soupiré je en contemplant mon verre.

- Et elle, comment est-ce qu'elle va? Demande-t-il en se tournant vers Camille.

- Je ne sais pas. Admis je. Elle ne m'a pas dit un mot et elle a passé la journée à s'occuper de Charlie, il n'a pas arrêté de crier.

Hermann fait tourner la botte et je sors mon portefeuille. En l'ouvrant, je ne peux pas m'empêcher de sourire face à la photo de mes enfants hilares.

- Tu vas finir comme Hermann. Se moque Dawson en passant devant nous.

- Toi aussi? Réponds je. Camille trouve que ça fait vieux.

- Camille trouve qu'avoir un portefeuille, c'est un truc de vieux. Réplique Casey. Non, elle, elle a des billets dans ses poches et elle les perd partout.

- J'ai entendu! Lance l'intéressée en venant de nouveau chercher à boire.

- Tu ne veux pas ralentir un peu? Proposé je.

- Tu contrôles ce que je bois, maintenant? Sourit elle en posant une bise sur ma joue.

Elle secoue la tête et retourne s'assoir avec ses shots de vodka dans les mains. Je ne me retourne vers elle que quand elle commence à parler beaucoup plus fort.

- Mais non, tu sais quoi, qu'il aille bien se faire foutre. S'exclame-t-elle en se levant.

Avec un regard vers Dawson, je laisse mes enfants à nos collègues et m'approche de Camille.

- Allez, allez, c'est bon, on rentre. Murmuré je.

Elle avance vers l'extérieur du bar et manque de tomber en descendant les marches. Je la rattrape et l'aide à monter dans la voiture.

- Regarde, on est arrivé, on est là! Souris je en ouvrant la porte.

Elle me prend la main pour faire quelques pas et se retourne vers moi pour m'embrasser en riant.

- Oh, oh. Glisse-t-elle en descendant sa main entre mes jambes.

Elle me lâche et s'en va vers la salle de bain. Je l'aide à se déshabiller avant d'allumer l'eau de la douche et elle s'assoit sous l'eau avec un grand sourire sur son visage.

- Tu sais ce qui est drôle? Je suis tout ce que ton père veut chez une femme, et pourtant, c'est toujours tout de ma faute. Lance-t-elle. Oh, c'est froid! On a encore de la vodka?

Je lui tends une bouteille d'eau qu'elle boit sans un mot. Elle se redresse et s'approche de moi.

- Je veux baiser, tu veux baiser, alors qu'est-ce qu'on attend? Demande-t-elle en penchant sa tête. Allez, enlève ton pantalon, laisse moi au moins m'occuper de toi.

- Eh, eh, ma chérie, tu te rappelles ce que tu as dit? Soufflé je. On attend le 16, après notre dîner.

- C'est des conneries, tout ça. Répond elle en essayant de défaire ma ceinture. Putain, Kelly, ça fait 6 mois que tu ne cherches que ça!

Elle se laisse tomber sous l'eau et ferme ses yeux.

- Qu'est-ce qu'on fait? Tu as déjà tout fait avant moi, tu as été fiancé, tu as été marié, tu as été amoureux, tu as eu le cœur brisé, à quoi ça sert? Soupire-t-elle. Tout ce qu'on fait, tout ce qu'on a, tu l'as déjà eu, je m'en fous que ça n'ait pas duré, tu l'as déjà vécu avant.

Je m'assois à mon tour et elle attrape ma main presque machinalement.

- Tu faisais quoi quand tu étais au lycée? Interroge-t-elle. Je suis sure que, toutes les semaines, tu sortais avec une nouvelle fille, que tu avais des supers bagnoles, et que, dès que tu avais réussi à l'emmener dans ta voiture pour coucher avec elle, tu la laissais tomber. Et puis, la semaine suivante, elle était avec un autre mec, qui s'appelait Chad, ou un autre truc comme ça, elle tombait enceinte et personne ne savait ce qu'elle devenait.

- Pas vraiment, j'ai commencé à faire ça quand j'étais à la fac. Souris je en l'observant. Au lycée, j'avais April, elle m'a sauvé la vie.

- Je n'aurais jamais imaginé que mon premier enfant aurait le nom de personnes mortes. Murmure-t-elle en se mettant à pleurer. Personne n'était là pour la sauver, personne n'était là pour nous sauver. C'était un exploit de se lever chaque matin. Je ne l'ai pas aidée, je ne l'ai pas sauvée, je ne les ai pas sauvés! Je me suis enfuie et je les ai laissés, je n'ai même pas essayé de les sauver, tous, je n'ai pensé qu'à moi.

Je la serre dans mes bras et je me retrouve trempé. Mais je la garde contre moi jusqu'à ce que ses pleurs se calment. Au son de la musique, je sens sa respiration ralentir.

- I can't believe the things you said, right now I wish that you would try, try to stay near me, try to be near me before I cry 'cause I am gonna need a well to catch the pain and lift the spell, like you won't hear me, can you try to heal me? Before I cry. Hurry up, hurry up, before I lose you, hurry up, hurry up, before you lose me too. Hurry up, hurry up, before I change my mind 'cause I'm gonna cry if you say you don't need me. I'm gonna cry if you act like you don't care. Promise me, baby, you know I can't fake it. Why don't you hold me? Tell me you love me before I cry, before I cry. Chante-t-elle.

Elle se redresse et tourne sa tête vers moi.

- Je vais vomir. Souffle-t-elle.

Je caresse ses beaux cheveux et elle finit par s'endormir contre moi. Je la porte jusqu'à notre lit, l'habille de mon tee-shirt et remonte la couverture sur son corps avant de me coucher à ses côtés. Je la regarde dormir longtemps.

Quand elle se réveille, je lui apporte une tasse de café et embrasse son front.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé? Demande-t-elle avec une grimace. L. et Charlie ne sont pas encore réveillés?

- Ils sont chez Casey et Dawson. Réponds je en attrapant sa main. Tu ne te rappelles de rien?

Elle secoue la tête en une grimace.

- Tu m'étonnes. Tu étais complètement bourrée après 3 verres, et tu ne t'es pas arrêtée là. Me moqué je.

- Oh, non, j'ai dû dire un tas de connerie! Se lamente-t-elle en couvrant son visage de ses deux mains. J'ai mal à la tête.

Je dépose un long baiser sur son front et lui tends une bouteille d'eau.

- J'adore ce tee-shirt. Sourit elle en s'étirant.

- Et j'adore ce qu'il y a en-dessous. Soufflé je en m'allongeant sur son corps.

- Tu vois, ce qui est drôle, c'est que j'ai un souvenir assez vague de toi, refusant de coucher avec moi hier soir. Murmure-t-elle entre deux baisers.

- On attend le 16. Souris je en l'embrassant.

Elle enroule ses bras autour de mon cou et ses jambes autour de mon bassin en laissant mes mains glisser sous son tee-shirt. J'embrasse son cou et je sens son corps se courber dans mes bras. Elle me fait rouler sur le dos et, avec un immense sourire, elle m'embrasse. Elle se traîne hors de notre lit et je passe ma main sur sa jambe. Je la regarde s'habiller et, quand elle s'en rend compte, elle se tourne vers moi en se mordant les lèvres.

- Tu ferais bien de t'habiller avant qu'on ne parte. Me lance-t-elle. Il fait froid et tout ça, et il n'y a que moi qui ai le droit de te voir comme ça.

- Depuis quand est-ce que tu es si possessive? Me moqué je pendant qu'elle s'approche de moi.

- Je défends mon territoire. Souffle-t-elle, assez proche pour que je puisse l'embrasser mais en gardant ses distances, ses yeux plantés dans les miens, sa main remontée en haut de ma cuisse.

Elle se redresse en lançant ses doigts glisser sur moi. J'attrape sa main dans la mienne pour y poser une bise.

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Leur feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant