I - 15 | Jeux de pouvoir, jeux d'argent

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Heyyyy !
Vous allez bien ? J'espère que vous passez de superbes vacances en tout cas !

Je me suis rendue compte que je parlais trop en début de chap ! 😭😅
Donc aujourd'hui je vais me taire et simplement vous souhaiter une bonne lecture ! 💋







































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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓
𝐉𝐄𝐔𝐗 𝐃𝐄 𝐏𝐎𝐔𝐕𝐎𝐈𝐑, 𝐉𝐄𝐔𝐗 𝐃'𝐀𝐑𝐆𝐄𝐍𝐓

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RAISSA

Je ne sais pas depuis combien de temps nous roulons. Alors que je scrute attentivement les rues et les bâtiments par la fenêtre, le temps me semble bien long. Je reconnais certaines rues et tente ainsi de me représenter la ville pour deviner notre destination.
Car je ne suis sûre que d'une chose ; nous sommes à Milano.

Mon mal-être persiste et le goût métallique et sec de l'anxiété vient se nicher au fond de ma gorge. Mon regard divague dehors pour survoler les autres voitures, les feux tricolores et les passants. D'une oreille distraite, j'écoute la conversation entre Tyron et Ryan. Ils ne disent rien d'important, ayant pleinement conscience de ma présence juste derrière eux.

Cela fait d'ailleurs quelques minutes qu'ils ont cessé de discuter. Découvrant le bâtiment duquel s'approche la voiture, je comprends aussitôt pourquoi.
Nous sommes bientôt arrivés. Et mes peurs étaient fondées.

Je sais pour y avoir accompagné Cruzio plusieurs fois que l'immeuble face à nous abrite certains bureaux de la Défense Italienne. Des conseillers, magistrats et secrétaires généraux y travaillent.

La tension en moi prend vie et les mots jaillissent d'eux-mêmes d'entre mes lèvres en une menace désespérée :

— Si tu me livres aux fédéraux, je te dénonce. Je témoignerai pour eux et je leur dirai où se trouve le hangar. Je leur donnerai toutes les preuves qu'il leur manque pour te mettre en prison.

Pas un mot. Pas un regard dans ma direction. Tyron m'ignore.
Avec des mouvements fluides, il se gare rapidement devant l'édifice avant de couper le moteur.
Et c'est Ryan qui réagit. Sa virulence me surprend et je sursaute lorsqu'il se tourne vivement vers moi, avec une expression déformée par la rage, son rictus féroce ne laissant aucun doute quant à la haine inégalable qu'il me voue.

— Toi ? Toi, tu vas me faire coffrer, moi ? Mais tu te prends pour qui, sale pute, pour me menacer ? s'époumone-t-il. Ferme-la, salope ! On t'a demandé d'ouvrir ta gueule ?

Il tourne ensuite la tête vers Tyron.

— Si tu me laisses avec cette puttana dans la voiture, je ne pourrai pas me retenir ! Je te jure que je vais me faire cette salope, Ty ! (pute)

Corseti ouvre la portière et sort. Aussitôt, je retiens ma respiration, le corps crispé des pieds à la tête, m'attendant à ce qu'il ouvre la mienne pour me tirer hors du véhicule.
Puis je m'aperçois d'un détail.
"Ne me laisse pas avec cette puttana dans la voiture !"

Donc je reste dans le SUV ? Je me rassois avec un lourd soupir de soulagement. Et en effet, au lieu de me sortir de la voiture, Tyron contourne la voiture et se dirige seul vers l'entrée.

L'OMBRE DU PHŒNIX | IntégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant