I - 21 | Casinò Monte Carlo (1)

7.5K 459 551
                                    





















꧁꧂

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏
𝐂𝐀𝐒𝐈𝐍𝐎̀ 𝐌𝐎𝐍𝐓𝐄 𝐂𝐀𝐑𝐋𝐎 (𝟏)

꧁꧂











































RAISSA   

Une main sur ma robe pour l'empêcher de se relever sous la légère brise et l'autre tenant mon écharpe en soie blanche, je m'arrête sous le préau, juste devant le casino. Je viens de monter les quelques marches qui mènent aux doubles portes donnant sur le hall. Et je me tourne vers l'hôtel Paris Monte Carlo, le bâtiment voisin.

Marcus est en train de rejoindre l'entrée du palace et, en passant entre les épaisses colonnes de pierre rose, il coule un regard en arrière. Puis il me fait un clin d'œil, juste avant de passer entre les portes tournantes.

Raffermissant ma prise sur le doux tissu qui me sert de châle, je me dirige vers les deux vigiles qui se dressent à l'entrée. Je leur donne mes papiers et après qu'ils ont vérifié que tout est en règle, ils m'indiquent de passer sous l'arche de détection de métaux. Je traverse le portique et leur dévoile l'intérieur de mon sac avant de m'engouffrer dans le hall.

Même si je suis déjà venue dans le Casinó Monté-Carlo, jamais je ne pourrai m'habituer à la beauté, la variété et l'originalité du lieu. De grandes colonnes de marbre beiges et crème s'élèvent du sol pour soutenir les balcons intérieurs. Les balustrades sont décorées de détails et de moulures dorées de style baroque. Ils sont terminés par des lumières en forme de chandelle qui éclairent le lieu. Sous les balcons, pendent des lustres brillants et le plafond possède une verrière. À travers ses carreaux, on peut voir la nuit qui s'assombrit dehors.
Le reste du plafond est habillé de fresques finement dessinées, donnant un air ancien et raffiné à l'édifice.

Au bout du hall, je suis arrêtée par une jeune femme qui me demande de payer l'entrée du casino.

J'ouvre mon sac et y trouve tout de suite la liasse de billets que Marcus m'a donnée. À côté de l'argent, un téléphone. Celui qui me servira à envoyer un message au blond avec l'emplacement des missiles. Le hacker m'a bien dit que je ne pourrai appeler aucun numéro autre que le sien. Je ne prends pas la peine de vérifier ses dires, sachant que jamais il ne m'aurait laissé avec un portable pleinement fonctionnel.

Je paie le montant demandé. Alors que la jeune hôtesse me rend la monnaie, je lui demande avec un sourire :

— Je suis invitée à la soirée privée. Je peux vous demander où elle a lieu ?

Elle me demande « ma » pièce d'identité pour avoir mon nom. Avec mes faux papiers entre les mains, elle parcourt l'écran de son ordinateur des yeux, sûrement à la recherche du nom de Victoria Cellario sur la liste.
Au bout de quelques secondes, elle hoche la tête et me rend mes documents en m'indiquant d'une voix aimable :

— Bien sûr, Madame Cellario. Ce sera au Salon Rose à partir de 21 h 30. Vous n'aurez qu'à vous présenter au vigile à l'entrée du restaurant et donner votre nom. C'est dans 15 minutes. En attendant, vous pouvez profiter du casino, jouer ou simplement vous balader. Vous pourrez rejoindre le Salon Rose lorsque vous le souhaiterez.

Je lui rends son sourire et la remercie :

— Merci beaucoup, Madame.

Après lui avoir adressé un dernier signe de tête, je traverse le hall luxueux. Le claquement de mes talons sur le marbre résonne entre les murs. Le sol est blanc, avec au centre de la pièce une grande rosace de pierre noire qui y est incrustée.

L'OMBRE DU PHŒNIX | IntégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant