II - 44 | Seulement pour la sauver

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Hola hola !! 🖤

Je ne vais pas beaucoup parler aujourd'hui et si je fais ce petit mot, c'est simplement pour vous souhaiter une excellente lecture !
C'est un chapitre que j'ai vraiment adoré écrire, donc j'ai réélement hate de voir quelles seront vos réactions ! Sincèrement, vous n'avez pas idée !! 😁😁

Bonne lecture ! 💋

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟒
𝐒𝐄𝐔𝐋𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐋𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄𝐑

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TYRON

Jour et nuit. Je travaille.
Les heures s'enchaînent. Et je travaille.
Je ne dors pas. Je ne mange pas. Parce que je travaille.

Et si je m'acharne du matin au soir sur la paperasse, c'est pour oublier.
Je calcule et j'enchaîne les mails parce que c'est la seule putain de manière de ne plus y penser. Les appels téléphoniques se succèdent parce que c'est la seule façon de ne pas entendre sa voix. Je vérifie les commandes, fait charger les camions et contrôle les contrats parce que c'est le seul moyen d'étouffer ces cris. Ceux qui ne cessent de hanter dans mon esprit.

Ils ne veulent pas se taire, alors je travaille. Et j'espère. Je prie que les rouages de mon cerveau couvrent ses putains de hurlements.

Je fuis ses plaintes, sombrant dans le labyrinthe de mes pensées.
Jour et nuit, je me perds dans ces dédales.
Les heures s'enchaînent pour que le souvenir de ses gémissements s'éteigne.
Je ne dors pas. Je ne mange pas. Parce que cela me tirerait hors de cet endroit depuis lequel je ne l'entends pas.

Je suis brutalement sorti de ma transe, par une main posée sur mon épaule. Lorsque je me tourne, je me retrouve face à Marcus. Quelque chose dans ma poitrine m'indique qu'il n'est pas là pour me dire qu'un milliardaire ou le représentant d'un pays subsaharien a appelé.

Je l'interroge du regard mais sa bouche demeure muette. J'analyse ses traits. Je fouille ses prunelles. Je puise dans ses émotions, et malgré le renfermement de ce visage, je découvre quelque chose d'affligé. Presque triste.

— On peut sortir ? demande-t-il avec un regard par-dessus mon épaule en direction des hommes présents dans la pièce.

Après un hochement de tête, je me lève et le suis en dehors de la salle, délaissant les plans, les mails et les inventaires. Je referme les portes derrière moi et rive mes prunelles dans celles du blond, attendant qu'il parle.

— Tu devrais aller la voir.

Ses lèvres se pincent avant qu'il n'ajoute fatidiquement :

— Elle ne va pas bien.

Mon regard s'enfuit pendant quelques secondes. Qu'est-ce que ça peut me foutre ? Mes traits restent aussi neutres qu'ils l'ont été durant les quatre derniers jours.

Face à mon absence totale de réaction, il énonce d'une voix lasse :

— Elle n'a pas beaucoup mangé — presque rien. Elle ne parle à personne, que ce soit moi ou l'une des domestiques. Elle est juste... je ne sais pas..., soupire-t-il. Elle est juste vide. Et... je pense que tu devrais aller la voir, achève-t-il en plantant ses iris clairs dans les miens.

L'OMBRE DU PHŒNIX | IntégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant