I - 37 | Premier appel

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Heyyyy !!
Comment s'est passé votre week-end ? 😌

J'avais hâte de vous présenter ce chapitre ! J'ai tellement hâte de lire vos retours... 👀
Il est un peu plus court que d'habitude et a la particularité de... ne pas avoir de pdv ! 😂
Alors je tente, je ne sais pas si ça vous plaira ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! ☺️

Bonne lecture... 👀🍉








































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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟕
𝐏𝐑𝐄𝐌𝐈𝐄𝐑 𝐀𝐏𝐏𝐄𝐋

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À La Casa,
3 heures plus tard.

Le téléphone sonne.

Posé sur la table de nuit, il émet un doux bourdonnement qui résonne dans toute la chambre. Celle-ci était silencieuse, comme si elle attendait cet appel.

Les vibrations font tressauter l'appareil sur le bois, l'approchant peu à peu du bord du meuble. Il sonne quatre fois avant qu'une main ne le saisisse. Une main tremblante. Et c'est avec une lourdeur de plomb dans le ventre que la jeune femme décroche. Son cœur chancelle au sein de sa poitrine oppressée alors qu'elle colle le portable contre son oreille.

— Allô ? demande une voix masculine à travers le combiné.

Dans sa poitrine règne un puissant débridement de colère, d'appréhension et de panique. Elle se mord la lippe, enfonçant durement les dents dans la chair rebondie. Elle cherche les mots, ne prêtant aucune attention au goût métallique qui s'invite sur sa langue.

Puis elle ouvre la bouche pour répondre. Mais rien ne sort. Le nœud qui enserre sa gorge ne laisse pas les mots s'échapper. Et cet étau se resserre. Intensément. Donc même si elle trouve enfin les paroles qu'elle voudrait libérer, celles-ci restent prisonnières, ne parvenant pas à franchir la barrière de ses lèvres.

— Allô ? réitère l'homme au bout du fil, l'irritation transparaissant dans son ton. Vous m'entendez ?

La jeune femme s'éclaircit fébrilement la gorge, espérant que cela fasse tomber les remparts d'angoisse qui se dressent en elle.

— Ou... oui, fit-elle faiblement avant de continuer d'une voix plus assurée : Pardon. Oui, je suis là.

Mais c'est tout. Elle voudrait continuer. Elle le veut vraiment, parce qu'elle y est obligée. Mais plus rien. Après que ces quelques mots se soient déversés d'un coup, elle ne peut plus formuler la moindre syllabe. Tout reste coincé. L'angoisse lui dérobe une fois de plus la parole.

Alors elle ne lutte pas. Elle se tait.

La jeune femme referme la bouche. Ses paupières couvrent ses iris fatigués alors qu'elle contient le soupire qui tente d'alléger ses poumons étranglés.

Elle n'en peut plus. Elle n'arrive plus à faire ça.

Et même si la jeune femme garde toujours en mémoire qu'il le faut, que c'est pour la bonne cause... Elle n'en peut plus.

Chaque nouvelle fois est plus difficile que la précédente.

Chaque nouvel appel est plus pénible, plus laborieux. Les mots sortent avec plus de difficulté. Les sons que sa gorge laisse filer sont de plus en plus étranglés et noués.

L'OMBRE DU PHŒNIX | IntégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant