L'OMBRE DU PHŒNIX | Intégrale

II - 47 | Juste intime

¡ Holà, holà !
Comment allez-vous ? 😌

C'est avec PLAISIR que je vous partage ce chapitre !! J'ai adoré l'écrire et j'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi ! 👀

Bonne lecture !! 🍉

Bisous 💋
Xenia <3

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟕
𝐉𝐔𝐒𝐓𝐄 𝐈𝐍𝐓𝐈𝐌𝐄

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ＴＹＲＯＮ

Les yeux dans le vide. Je tire une clope de mon paquet. Le regard perdu devant moi. Je fais glisser la tige de nicotine entre mes lèvres avant de la coincer entre elles. Les pupilles vagabondes. Une étincelle jaillit du briquet, engendrant la flamme qui entre en contact avec la cigarette et en embrase l'extrémité. Les iris liquides. Les prunelles ailleurs. Les pensées lointaines.

Je me penche et appuie mes coudes sur mes genoux, faisant tanguer le matelas sous mon mouvement. Ma tête bascule en avant et mon visage se loge dans le creux de mes paumes. Je passe les doigts dans mes mèches désordonnées avant de tirer sur la clope et expirer un long trait de fumée. La nicotine vaporeuse se moque de moi, ses volutes grises valsant autour de ma carrure avant de rejoindre le plafond. Un soupir. Puis une nouvelle taffe.

L'eau coule depuis une dizaine de minutes dans la pièce d'à côté. Raïssa est nue dans la cabine de douche, juste derrière cette putain de porte. Et elle prend son temps.

Nouvelle taffe.

J'enchaîne les bouffées, réduisant rapidement la taille de la tige de tabac, celle-ci se retrouvant avalée par les braises en son bout. Des cendres aussi noires que le charbon tombent par terre, se désagrégeant en s'écrasant sur le parquet.

Et j'en ai rien à foutre.
Je n'ai absolument rien à foutre de ce putain de parquet.

Nouveau trait morose expulsé depuis mes poumons dans l'air.

Je dois partir demain. Lorenzo et Marcus ont déjà pris la route, accompagnant les premiers convois qui arriveront avant moi au port de Malaga. Ryan devra rester à Milan pour gérer les différentes livraisons et contrôler les productions dans les usines.
Et Raïssa restera ici.

Nouvelle taffe.

Il ne reste plus qu'un cadavre de ma cigarette, alors je laisse tomber le mégot dans un verre vide sur la table de nuit de Raïssa. Et puisque l'eau coule encore dans la salle de bain, je continue d'emplir cette pièce de fumée. Mes gestes sont lents et paresseux lorsque j'extrais le paquet de ma poche pour en tirer une nouvelle tige blanche et orange.

Je ne suis pas un grand fumeur. Juste quelqu'un d'impulsif qui peut se griller tout un paquet en une soirée lorsque mon humeur est sombre. Mais ce genre de soirées reste rare.
Et pourtant, depuis que je connais Teriakova, les clopes défilent entre mes lèvres. Cette ragazza a le don de pourrir mes bronches et mes affaires.