L'OMBRE DU PHŒNIX | Intégrale

I - 1 | Vertigo

Heyyy !!
Ça va ? Vous allez bien ?

Je voulais vraiment vous remercier pour tout le soutien que j'ai reçu, alors même que je n'ai posté que le prologue !!

Vraiment, merci infiniment ! 😊
J'espère que la suite (ou plutôt le début 😂) va vous plaire !

Bisous et bonne lecture 💋✨

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏
𝐕𝐄𝐑𝐓𝐈𝐆𝐎

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ＲＡＩ̈ＳＳＡ

La musique électronique assourdissante est la première à m'accueillir quand je sors de la cage d'ascenseur. Les lourdes basses martèlent mes tympans alors que je m'avance vers la rambarde, pour survoler le Vertigo du regard. Comme d'habitude, la boîte est pleine.

Je serre les poings et me force à ne pas tourner les talons pour rentrer chez moi. Je déteste cet endroit. Faisant courir mon regard sur la foule, je ravale le mal-être qui grandit en moi.

Cette boîte de nuit respire la criminalité, et il m'est trop difficile d'ignorer la sensation désagréable qui me comprime le cœur à chaque fois que je suis forcée de venir ici. Je veux en finir, pour pouvoir partir le plus vite possible.

Parmi les corps collés, dansants et transpirants au rythme de la musique, je cherche les traits charismatiques du propriétaire : Cruzio Moretti. Autrement dit, mon frère.

Je trouve rapidement sa chevelure brune chocolat près du bar. L'énorme comptoir est surplombé d'étagères accrochées sur l'entièreté du mur, exposant une variété incroyable d'alcools forts. Encore hésitante, je me dirige vers les escaliers pour rejoindre la piste de danse bondée.

Des mains baladeuses soulèvent des jupes courtes et pelotent les femmes, qu'elles soient serveuses ou prostituées. Toutes vêtues de tenues légères, elles se déhanchent et sautillent avec plaisir au rythme effréné de la musique, encouragées par les yeux voraces des clients.

Je descends lentement les marches, la boule au ventre, et plisse le nez sous les effluves d'alcool et l'air saturé de nicotine. Arrivée devant la foule, je suis forcée de jouer des coudes pour me frayer un chemin parmi tous les criminels. J'évite sciemment ceux aux yeux injectés de sang, consciente de leur potentielle agressivité après avoir consommé autant de substances illicites. Plusieurs fois aveuglée par les rais de lumière et la fumée artificielle, il m'arrive de bousculer quelques personnes, mais trop déchirées ou défoncées, elles ne remarquent même pas ma présence.

Dégoutée, j'évite de regarder trop longtemps les faciès aux expressions béates, satisfaites par la cocaïne ou l'héroïne dans leur sang. Je me fais petite et accélère en passant à côté d'une femme à moitié nue sur laquelle est jeté un paquet de billets. L'étau qui comprime ma gorge se resserre, et je trottine jusqu'au comptoir, pour rejoindre Cruzio. Il y est en pleine conversation avec la barmaid, faisant des grands gestes de ses mains. Après avoir hoché plusieurs fois la tête, elle tourne les talons et retourne s'affairer à préparer toutes sortes de boissons, toutes alcoolisées.