I - 30 | Santa Maria

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Heyyyyy !!
Comment allez-vous ?
Aujourd'hui, je ne vais rien dire et vous laisser avec le chapitre car d'après ce que j'ai pu comprendre, il était très attendu ! 😂😭

Donc bonne lecture les amis ! 🍉
J'espère vraiment qu'il vous plaira ! 👀💋







































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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟎
𝐒𝐀𝐍𝐓𝐀 𝐌𝐀𝐑𝐈𝐀

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MARCO

Je passe les bras sous le corps de Raïssa et la sors précautionneusement de la voiture. La douleur explose dans mon épaule mais je l'ignore. Car en calant la gamine contre mon torse, j'aperçois ses yeux s'entrouvrir. Ses iris sont vagues et liquides autour de prunelles vitreuses. Brillantes sous leur voile de faiblesse. Mon cœur pompe avec plus de vivacité, quelque peu rassuré de la savoir vivante. Donc ma souffrance passe au second plan. Parce que la sienne risque de l'emporter dans un endroit duquel elle ne pourra plus revenir.

Santa Maria, salva questa piccola...
(Sainte Marie, sauve cette petite...)

Je m'éloigne de l'Audi, abandonnant la bagnole avec le moteur encore bourdonnant et la portière grande ouverte. Devant ma précipitation, Tyron détourne son attention de Serena l'espace d'une seconde. En voyant le corps pantelant dans mes bras, il comprend.
Peut-être est-ce le jean qui a échangé son bleu pour cette teinte d'un pourpre sinistre.
Peut-être est-ce la pâleur de sa peau. Ou bien son bras qui pend dans le vide alors qu'elle sombre doucement dans l'inconscience.

Serrant les dents, j'oublie la meurtrissure qui me transperce juste en dessous de la clavicule et me mets à courir. Mes chaussures frappent dans un rythme régulier et affolé contre ce putain de bitume, pressant mon cœur aux creux de ma poitrine serrée.

Putain...

Je me précipite en avant, mon champ de vision s'étant réduit à la voiture de Ryan. À cette portière arrière. Je ne jette qu'un coup d'œil au bras droit de Tyron. Ce dernier fronce les sourcils en reconnaissant le corps inanimé entre mes bras. Laissant un voile noir assombrir ses yeux, il pince les lèvres et serre la mâchoire. Il ne dit rien, se contenant de s'installer derrière le volant alors que je m'approche à pas rapides.

Santa Maria, non dovrebbe morire per Serena...
(Sainte Marie, elle ne devrait pas mourir pour Serena...)

Alors que je me hâte vers ce SUV di mierda et que je ne suis plus qu'à une vingtaine de mètres, une main agrippe mon t-shirt.
Je baisse le regard au moment où Raïssa me dévoile le sien. Elle ouvre fébrilement ses paupières et me fixe un instant, froissant le tissu dans son poing. Puis dans un chuchotement emprunt d'une puissance désespérée elle me souffle :

— Me laisse pas mourir...

Mais ce murmure n'a rien d'une supplique.
Elle ne m'implore pas. Elle m'ordonne.
Ses traits sont éperdument crispés et j'entends la peine qu'elle a pris pour prononcer ces quelques mots malgré sa mâchoire serrée.

— Je veux pas partir... Pas comme ça... murmure-t-elle, sa voix s'éteignant peu à peu.

Elle n'a plus l'énergie de garder les yeux ouverts. Donc elle les ferme, laissant ses paupières couvrir la fièvre dans ses iris.
Maintenant, son visage semblerait presque paisible. Presque serein...
Seules les cernes qui creusent une fosse bleutée contrastent avec la blancheur de sa peau.
Et je vois bien que chaque mot qui sort de sa bouche est pénible à articuler. Malgré sa faiblesse physique, ses doigts sont vigoureux lorsqu'ils tordent mon vêtement entre leurs phalanges.

L'OMBRE DU PHŒNIX | IntégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant