I - 2 | Calata Sanità - Genova

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Salut salut ! 🙃
Vous allez bien ?

En espérant que ce chapitre va vous plaire !

Bonne lecture les amis ✨💋










































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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐
𝐂𝐀𝐋𝐀𝐓𝐀 𝐒𝐀𝐍𝐈𝐓𝐀̀ - 𝐆𝐄𝐍𝐎𝐕𝐀

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RAÏSSA

Cela fait 1 heure 40 que je roule. Mais je n'ai pas vu le temps passer, perdue dans mes pensées. Je conduis mécaniquement, avec des gestes marqués par l'habitude, sans réellement prêter attention à ce qui m'entoure.

Mon imagination me torture depuis que mes fesses se sont posées sur le siège. La conscience lourde et les mains moites serrées autour du volant, je passe intérieurement en revue toutes mes possibilités si les choses viennent à « mal tourner ».

Pour la huitième fois en 15 minutes, je me remémore qu'il ne faut pas que j'oublie mes bouchons d'oreille. Et puis je repense pour la trentième fois à l'arme qu'ont déposée les hommes de Cruzio dans mon coffre.

Ont-ils bien effacé les numéros ? N'ont-ils pas oublié le chargeur ? Est-ce que l'arme fonctionne ? Ont-ils vérifié qu'elle n'est pas défectueuse ?

Je soupire lourdement et essaie de détendre mes mains, alors que mes phalanges blanchissent autour du volant.
Il faut que je me calme.
Il faut que je détende tous mes muscles crispés.

Secouant les épaules pour les relâcher, je m'humidifie les lèvres et sors peu à peu de ma transe. Puis je regarde réellement ce qui m'entoure.

La voiture file dans la nuit, se rapprochant rapidement du port. Le soleil n'est pas encore levé et Genova, une ville côtière joyeuse et belle, n'est pas encore réveillée.

« Dans 50 mètres, tournez à droite sur Via... »

Ma tension remonte en flèche et je tape sur tous les boutons du tableau de bord pour éteindre la voix féminine du GPS.
À partir d'ici la route m'est familière et je peux me passer de son ton nasillard et agaçant pour me conduire jusqu'au port.

Après une dizaine de minutes de route supplémentaire, j'arrête la voiture sur un parking presque désert. Seules quelques voitures y sont stationnées. Je suis à quelques minutes de marche de Calata Sanità, le lieu que m'a indiqué Cruz. Juste avant de couper le moteur, je jette un coup d'œil à l'heure affichée par le tableau de bord. Il est 4 heures 30. J'ai encore une trentaine de minutes, ce qui est largement suffisant pour apaiser mon cœur qui s'est remis à battre la chamade.

Je passe mes mains tremblantes sur mon visage et soupire un grand coup. Qu'est-ce qui me rend si nerveuse, bon sang ? Il faut que je me ressaisisse.

Je ne devrais pas être perturbée. Ce ne sera pas la première fois que je vais appuyer sur une détente.
Je suis bonne tireuse. Il n'y a aucune raison que les choses se passent mal. Oui, voilà. Aucune raison que ça foire.

Alors pourquoi est-ce que mon estomac se retourne dans mon ventre ? Pourquoi est-ce que mes cuisses en proie à l'angoisse se contractent à m'en faire mal ? Je sais que si je tends la main devant moi, je verrais mes doigts trembler.

L'OMBRE DU PHŒNIX | IntégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant