14.

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Cyriac épiait sans aucune gêne la jeune femme. À vrai dire il était autant troubler par son apparence que surprit. Il n'avait jamais vu une femme dans un tel état de négligence.

Hilda avait les cheveux emmêlés, des cernes sous les yeux, une mine épouvantable et un pyjama qui devait avoir connu des temps meilleurs et semblait être du siècle dernier. Et il devinait qu'elle ne s'était pas brosser les dents, ni lavé le visage en venant. Son corps vibra d'un étrange sentiment. Quand une femme avait affaire à lui elle faisait tout son possible pour se montrer sous son meilleur jour, en trente et un ans d'existence c'était la première fois qu'il voyait à quoi pouvait ressembler une femme au réveil. Bien sûr pendant ses jeux sexuels il lui était arrivé de voir Grâce en piteuse état mais sur le moment cela le rejuissait car il en était le responsable. Mais la jeune irlandaise avait des traces sur son visage, preuves qu'elle avait passé une nuit longue et mouvementée. Mais elle n'en était pas moins désirable. Son sexe en érection sous son jean en était la preuve. Il se racla la gorge et reposa sa tasse de café.

— C'est Katia qui est parti, déclara t-il pour mettre fin au silence de mort qui régnait dans la pièce.

— Oh...

Ce fût tout ce qu'elle trouva à dire sur le moment et Cyriac compta silencieusement les secondes pour connaître combien de temps elle mettrait à comprendre ce qui se passait. Quand il vit sa main trembler et qu'elle avala son jus de travers il su qu'elle avait deviné. Elle toussa pour dégager sa gorge et il n'intervint pas même si cela le démangeait. Il la laissa reprendre ses esprits en réprimant un sourire. Elle avait mit exactement trente secondes pour comprendre.

— Vous voulez dire que nous sommes tous les deux... Juste vous et moi ?

Elle lui posa la question comme si le fait que ce soit exacte était impossible.

— Non, il y a Dieu aussi. Nous sommes un peu comme Adam et Eve : un paradis, des animaux, un homme et une femme et un esprit divin près à nous chasser si nous goûtons au fruit défendu.

Mais là il ne s'agissait pas d'un vulgaire fruit suspendu à l'arbre de la connaissance. Mais d'un plaisir défendu qui se tenait juste à quelques mètres de lui et qui de surcroît ignorait l'effet dévastateur que sa seule présence avait sur son corps.

— Avez-vous réfléchis à ma proposition ? S'enquit-il en prenant un toast qu'il beurra.

Hilda hésita avant de secouer la tête. Elle se mordit la lèvre ce qui le déconcentra un moment et lui fit mettre du fromage sur son doigt. Elle avait des lèvres exquises, et il avait envie de les dévorer. Il lécha la tâche blanche sur son index avant de reprendre son activité.

— Honnêtement non, fit la jeune femme.

Elle trempa ses lèvres dans son jus et passa sa langue sur sa lèvre supérieure pour en effacer la trace. Les doigts de Cyriac se crispèrent sur le couteau. S'il survivait à cette torture... Nul doute que plus rien ne pourrai avoir raison de lui ! L'innocente Hildegard le mettait à rude épreuve avec ses tics qu'elle croyait anodins mais qui était au contraire très lascifs.

— Il y a encore moins de cinq minutes vous couriez comme une furie pour me dire de ne pas partir, lui fit-il remarquer.

Il avait bien entendu sa supplique lorsqu'elle était affalée au sol : Ne partez pas. Sauf qu'elle ignorait qu'il n'en avait jamais eut l'intention.

— Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. J'ai eut très peur et je n'ai pas réfléchi.

Il la croyait et c'est cela qu'il voulait ; qu'elle ne pense à rien, qu'elle lui laisse le contrôle. Qu'elle se soumette.

Une si troublante proposition.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant