Cyriac acheva de se vêtir de sa chemise légèrement humide et alla rejoindre le médecin dans la chambre dans laquelle il avait allongé la jeune femme.— Elle est toujours inconsciente ?
Le docteur Fritz secoua la tête.
— Et ses cauchemars ?
— Je lui ai injecté des tranquillisants pour la calmer. Elle dors mais devrait se réveiller d'une minute à l'autre, lui expliqua le médecin en rengeant son matériel.
— J'aimerais éviter toute drogue, cette fille est dans un centre de rééducation et j'en ignore la cause. Les opiacés pourraient lui être préjudiciable.
Dans la mesure où elle avait été interné pour addiction à la cocaïne.
— Je comprends, mais la dose que je lui ai administrer est inoffensive, le rassura le docteur.
Cyriac esquissa un sourire ironique.
— Il vaudrait mieux pour vous que ce soit le cas.
L'homme déglutit et souleva ses affaires.
— Le bleue à sa cheville est-elle normal ?
— Elle s'est certainement foulé la cheville, avec la chute celle-ci a enflée. Mais j'ai laissé quelques pommades de massage mais il faudra lui faire des exercices de rééducation.
Le grec acquiesça et raccompagna le médecin à la porte. Le soleil brillait et il constata avec mécontentement que l'orage de la veille avait fait énormément de dégâts. Il parcouru du regard la plage sali par les branches d'arbres cassées. Heureusement qu'il avait fait construire le centre avec des matériaux solides. Les fondations étaient infaillibles et parées aux tempêtes les plus rudes. Il revint sur ses pas et se posta à l'encadrement de la porte. Il observa la silhouette frêle allongée dans le lit.
Elle était loin de tout ce qu'il avait pu imaginer dans ses rêves érotiques. Maintenant il n'avait plus aucun doute; Hildegard Mór était l'inconnue qui l'avait profondément troublé un an plus tôt. Il l'avait imaginé allonger sur un lit, les cheveux éparses, dénudé et apaisée après une folle nuit de plaisir brute. Mais loin de tout cela, Hildegard Mór était bien allongé dans un lit, cependant ses cheveux se limitait à encadrer son visage, elle n'était pas dénudé et ne dormais pas pour de remettre d'une nuit agitée mais plutôt d'une chute dès plus brutale. Il pénétra dans la pièce et l'observa en face; quel âge avait-elle ? 18 ans peut-être ? Elle était si frêle, jeune au teint albâtre. Sa respiration ératique indiquait qu'elle n'était pas tout à fait apaisée. Elle remua des lèvres et il remarqua deux légère marque rouge sur sa lèvre inférieure enflée. Sans réfléchir il la caressa et l'étudia. Les muscles de son corps se crispèrent. Tout laisait à croire qu'elle s'était volontairement mordu. Il se redressa alors qu'un courant de désir faisait vibrer son corps.
— Je déteste les brunes, se marmonna t-il pour essayer de dompter ses envies.
Il quitta la pièce et alla dans la cuisine. Il prépara un petit déjeuner avec ce qu'il trouva dans les placards et le réfrigérateur.
***
Hilda battit lentement les paupières pour habituer sa vision à la lumière aveuglante. Les rayons de soleil filtrait à travers la fenêtre. Elle se redressa mollement le corps étrangement endolori. Elle jeta un regard trouble à la perfusion sur son bras. Pourquoi était-elle branché de la sorte ? Elle ferma les yeux pour ne pas céder à la panique. Il ne pouvait pas s'être produit ce qui lui était arrivé huit ans plus tôt, non. Pourtant cela ressemblait étrangement à ça; elle se réveillant dans un lit d'hôpital le corps engourdi avec une horrible douleur entre les jambes. Elle avait des bleus partout, sa peau était amoché... Elle rouvrit brusquement les yeux pour échapper à ces images. Pourquoi se souvenait t-elle de ça ? Le médecin qui l'avait examiner à l'époque avait pourtant dit qu'elle avait perdu la mémoire lorsqu'elle n'avait pas pu parler à la psychologue lors de son entretien. Selon lui elle avait volontairement refoulé son agression et souffrait d'une amnésie lacunaire. Une odeur de café et de tartine vint lui titiller l'odorat. Elle se recroquevilla sous les couvertures lorsque des pas résonnèrent dans le couloir. Un homme apparu avec un plateau dans les mains, elle le reconnut c'était Cyriac Kreïyos, le milliardaire à qui appartenait ce centre. L'homme qu'elle avait vu un an plus tôt tout nu dans une chambre des plus troublante, il était également l'inconnu de la veille qui l'avait effrayé au point de la faire tomber dans les escaliers.

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Une si troublante proposition.
RomanceHilda est convaincue que jamais elle ne parviendrait à surmonter son traumatisme et mener à nouveau une vie normale. Mais lorsqu'après sept ans dans le centre de rééducation de Toscane elle fait la rencontre de Cyriac Kreïyos, le propriétaire des li...