31.

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— Qu'est-ce que vous aimez Hilda ?

Prise de court par la question d'Isaure, la jeune femme reposa sa tartine qu'elle s'apprêtait à croquer dans son assiette.

— À vrai dire je ne sais pas, répondit-elle confuse.

— Allons réfléchissez, insista la vieille femme.

— J'aime les fleurs, les livres et la plage. Les jeux aussi.

Isaure sourit derrière son verre de lait.

— Ça fait beaucoup de points communs avec Cyriac, souligna t-elle.

Hilda rosit et baissa les yeux sur son déjeuner.

— Vous vous trompez nous sommes différents.

Il avait du charisme, de l'élégance, de l'assurance, de l'audace. Rien ne le troublait, il avait le contrôle sur tout et tout le monde.

— Au contraire, plus je vous vois, plus je crois que j'ai raison.

— Monsieur Kreïyos m'a dit qu'il détestait les brunes.

— Il détestent beaucoup de choses, dont lui-même. Mais ne me demandez pas pourquoi.

Cela faisait certainement partie des nombreux secrets de l'homme. Elle acheva tout son petit-déjeuner comme l'avait ordonné le milliardaire. De même qu'elle portait la robe qu'il avait choisi pour elle.

— Cyriac sera très satisfait que vous ayez obéis, déclara Isaure en débarrassant la table.

La jeune femme l'aidait en lui tendant certains objets pour qu'elle les remette en place.

— Ce n'est pas si difficile que je le pensais, avança Hilda. C'est plutôt agréable de porter autre chose et de laisser quelqu'un d'autre contrôler votre vie.

— Je suis ravie de l'entendre, vous semblez plus épanouie.

— Oh, c'est sans doute à cause de la robe.

— Elle est magnifique en effet et sur vous encore plus.

Hilda s'empourpra et lissa nerveusement les plis invisibles de sa robe.

— J'aimerais beaucoup vous prendre en photo, annonça Isaure.

La jeune femme releva la tête surprise. C'était la deuxième fois qu'elle lui disait ça. La première c'était pendant le petit-déjeuner. Malgré sa gêne, elle laissa tout de même Isaure la filmer une nouvelle fois sur son téléphone.

— Parfait ! S'exclama t-elle en lui montrant le cliché.

Elle avait les joues en feu, le regard incertain, les lèvres pincés, signes de sa timidité. Et les main croisées dans son dos lui donnait une allure de faiblesse et d'appréhension.

— Que voulez-vous faire à présent ? L'interrogea Isaure.

— Je vais aller dans la bibliothèque chercher un livre à lire.

— Très bien, je serai dans le jardin appellez moi si besoin.

Hilda tourna les talons et grimpa les escaliers jusqu'à la bibliothèque. Cyriac Kreïyos serait-il vraiment satisfait de son obéissance ? Elle l'espérait. Car c'est ce qu'elle désirait plus que tout.

***

Alors que la berline défilaient à travers l'allée de sapin qui menait à la propriété privée de ses parents, Cyriac parcourait distraitement ses emails.

Il y avait pas grand chose d'intéressant, des invitations, des remerciements, des propositions et d'autres messages du même genre. Il rengea son téléphone dans la poche de son pantalon lorsque le véhicule gara sur la cour en pavée.

Une si troublante proposition.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant