37.

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Tremper jusqu'aux os, Cyriac revint à la villa en portant toujours la jeune femme inconsciente dans ses bras. C'est Isaure pâle d'inquiétude qui lui ouvrit la porte.

- fais couler un bain chaud dans ma salle de bain et ensuite prépare lui une soupe chaude, ordonna t-il en montant précipitamment les escaliers jusqu'à sa chambre.

Il la déposa sur son lit et commença à lui retirer ses vêtements mouillés. Il n'eût aucun mal à la déposséder de son manteau et de son pull. Bien qu'à la vue de sa poitrine bombé, il eut un frisson de désir. Il dégrafa son soutien-gorge et libéra sa poitrine. Elle avait le teint le plus blafard qu'il ait jamais vu. Et ses tétons étaient aussi rose qu'une fleur de cerisier. Il s'attaqua à son pantalon qu'il fit doucement glisser sur ses jambes. En découvrant ses cuisses pleine de marque de fouet, la colère et l'impuissance le submergèrent. Elle avait du tant souffrir. Il était bien placé pour le savoir. Ils n'étaient pas si différent tous les deux, sauf que lui était sorti beaucoup plus fort de toute cette torture. Mais la jeune femme elle avait été anéanti...

Il passa un doigt sur la peau cicatricielle d'une balafre tout près de son entrejambe. Elle trembla et il suspendit son geste. Là allongé, il pouvait l'admirer dans toute son innocence. Belle, fragile et désirable.

- C'est prêt, déclara Isaure en émergeant de la salle de bain.

Il la souleva à nouveau et la trempa dans l'eau tiède de la baignoire. Doucement elle battit des cils revenant peu à peu à elle.

Il fit passer le gant sur ses épaules, autour de son cou puis lui frotta un bras puis l'autre. Elle le l'observait faire en silence, le détaillant comme s'il s'agissait de quelque chose d'irréel. Elle suivait du regard chaque de ses mouvements, ne faisant preuve d'aucune résistance.

Il acheva de la laver et l'enveloppa dans une serviette de bain et la ramena dans la chambre. Elle s'accrocha à son cou et il pu sentir la chaleur de son souffle contre sa clavicule.

- Vous avez une arme, lui murmura t-elle alors qu'il la déposait sur les couvertures.

- Oui, confirma t-il .

- Vous avez tué cet animal, ajouta t-elle.

- Il allait vous faire du mal si je n'avais rien fait, se justifia t-il.

Elle secoua la tête.

- Il est mort à cause de moi. Pourquoi avez-vous fait ça ?

Cyriac se passa une main sur le visage pour se contenir.

- Pour vous protéger, répondit-il.

- Vous me faites peur.

La voix brisé et terrifié de la jeune femme le figea. Elle avait peur de lui ? Il plia le poing et se redressa.

- Isaure vous apporta une soupe buvez là. Je vais vous chercher des pilules contre la fièvre.

Il se détourna et s'en alla avec la sensation amer d'avoir perdu quelque chose, le sentiment que le contrôle lui échappait et surtout le pressentiment qu'une chose lui manquait. Il était insatisfait et en colère. Il se fichait bien que le monde entier le méprise, mais il ne voulait pas que la jeune femme elle le repousse. Il ne voulait plus jamais suscité cette terreur en elle, ni lire tant de détresse dans ses yeux gris.

À son retour dans la chambre, la jeune femme s'était à nouveau assoupie. Serrant contre son ventre un taie d'oreiller. Il s'assit près d'elle et caressa son doux visage. Il déposa un baiser sur son front et décida d'aller également prendre un bain et se changer.

***

L'endroit où Hilda se trouvait était vaste. Comme un pré parsemé de fleurs. Avec sa robe fleurie et son chapeau de paille, elle courrait dans l'herbe verte à la poursuite d'un papillon d'une couleur noire. L'insecte se posa sur les pétales d'une jaune et tout doucement elle s'accroupit pour contempler ce magnifique moment. Puis soudain le ciel lumineux s'assombrit et le tonnerre gronda. Une multitude de papillon de toutes les couleurs s'élevèrent dans les airs pour fuir la tempête. En quelques minutes, elle fût englouti dans une avalanche d'insecte dont elle ne pouvait s'extirper.

Une si troublante proposition.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant