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Cyriac réajusta sa cravate et prit place sur le fauteuil solitaire au milieu des deux autres. Il avait passé les derniers vingt quatre heures à préparer cette interview crucial et désormais il était trop tard pour faire machine arrière.

L'équipe technique faisait une dernière vérification du matériel avant de lancer le direct.

Bronte Spiros l'une des journalistes qui allait se charger de l'interview ne le quittait pas des yeux. Contrairement aux deux autres qui l'entouraient, elle ne semblait pas le moins du monde impressionner par lui. Nul doute que c'est d'elle qu'il allait devoir le plus se méfier. Elle faisait jouer son stylo sur son carnet sans jamais se détourner de sa cible.

Une forme d'intimidation sans doute.

— Feu vert dans cinq secondes ! Annonça l'équipe.

Cyriac prit une posture de dominateur. L'absence de veste, lui donnait un air légèrement négligé. Ce qui contrastait avec l'importance de l'événement.

— Ici Bronte Spiros, nous sommes avec Cyriac Kreïyos qui nous a très humblement accordé une interview afin de lui poser quelques questions sur les différents sujets qui intéresse le plus grand nombre. Merci M. Kreïyos.

— Tout le plaisir est pour moi, dit-il faussement ravi.

— Très bien. Pour ce qui l'ignore Cyriac Kreïyos est le fils unique d'Attila Kreïyos célèbre sculpteur et à la tête d'un empire colossal. Malgré cette héritage vous avez entrepris vos propres affaires notamment dans l'architecture. Vous soutenez de nombreux œuvres caritatives et avez établi plusieurs centres d'aide au femme abusées dans tous les sens du terme. Je me trompes ?

— Non, confirma le grec. Sauf un petit détail c'est que je ne suis pas un fils légitime de la famille Kreïyos.

— Ce n'est qu'un détail.

Aujourd'hui peut-être puisque ce n'était pas cette partie là de sa vie qui les intéressait aujourd'hui.

— Cependant il n'y a pas que du bon, vous êtes mystérieux et n'avez jamais accepté de répondre aux rumeurs qui prétendait que vous trempez dans des affaires louches de mafia et que vous étiez personnellement impliqué dans le sauvetage des femmes de vos centres.

— Mais encore dites moi.

Le grec se frotta pensivement sa barde de trois jours attendant impatiemment la suite.

— Vous êtes un Don Juan qui refuse toute forme d'engagement à long terme et récemment vous avez fêter votre anniversaire. J'en profite pour vous le souhaitez aujourd'hui.

— Merci. Les gens changent Mlle Spiros. Et si vous étiez des nôtres ce jour là vous saurez aujourd'hui que ma réputation de célibataire endurci est de l'histoire ancienne.

Il savoura sa victoire en voyant la blonde blêmir et perdre un peu de son assurance.

— Cette mystérieuse femme à vos bras, dites nous en plus, intervint un journaliste avec un intérêt particulier.

Cyriac serra le poing.

— Hilda, ma compagne n'appartient pas à la haute société. Elle vient d'Angleterre.

— Comment vous êtes vous rencontrer ?

— Lors d'un de mes voyages en Italie. Elle était perdue et j'ai proposé de l'aider.

Ce n'était pas totalement faux, songea t-il.

— N'est-elle pas un peu jeune ? Lança Bronte revenant à l'assaut.

— Ne vous inquiétez pas, elle a largement dépassé l'adolescence. Je n'ai rien à craindre avec la justice.

— Que fait-elle dans la vie ?

Une si troublante proposition.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant