5.

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Lorsque Hilda se réveilla elle était toujours seule dans la chambre. S'il n'y avait pas eut la chaise en face du lit, et cet odeur musquée qui caractérisait le passage de l'homme dans cette pièce elle aurait cru avoir rêvé. Elle se redressa et sentit une légère pression à sa cheville. Cette dernière était bandée et lui faisait moins mal. Elle remarqua aussi qu'elle n'était plus branchée.

Elle savait que c'était lui qui en était l'auteur; son bandage et tout le reste. Elle déglutit péniblement lorsqu'une autre évidence la frappa; il l'avait touché. Et ce n'était pas la première fois. Elle prit ses béquilles poser contre le lit et marcha jusqu'à sa chaise roulante posté près de la fenêtre. Elle s'y assit et regarda par la fenêtre.

L'orage avait fait de sacrés dégâts constata t-elle tristement. La plage était pleine de branches d'arbres et de déchets rejeter par la mer. Au loin une silhouette attira son attention. L'ombre s'abaissait et marchait vers la forêt avant de revenir et de recommencer. Ce n'est qu'à la couleur sombre du pantalon et à la démarche de conquérant qu'elle sut qu'il s'agissait du milliardaire.

Que faisait-il ?

Elle quitta la chambre et alla à la terrasse bordée de fleurs. Il ramassait le bois et tout ce qui traînait sur la plage. Depuis combien de temps s'attelait t-il de la sorte ? Il avait retiré sa chemise et le soleil cuivrait sa peau aux muscles saillants. Hilda détourna le regard gênée. Pourquoi la troublait t-il de la sorte ? Peut-être parce qu'il était le premier homme qu'elle voyait depuis son arrivée au centre si elle ne comptait pas sa désastreuse soirée un an plus tôt. C'était la seule explication.

Elle releva le visage et le vit debout, les mains sur ses hanches, le visage rivé vers elle. La voyait-il ? Ne pût-elle pas s'empêcher de se demander. Mais l'évidence la pétrifia, si elle pouvait le voir c'était tout aussi réciproque. Faisant ce qu'elle savait faire le mieux elle prit la fuite et se réfugia dans la maison.

Toutefois, il pouvait venir la rejoindre. Elle ne pouvait pas le fuire. Et pourtant au fond d'elle elle savait qu'elle devrait. Quelque chose en cet homme la terrifiait au delà du supportable. Il n'y avait pas que son apparence, son comportement et cet sombre aura qui le caractérisaient faisait de lui un homme dangereux. Le plus dangereux des hommes.

***

Cyriac esquissa un sourire carnassier lorsqu'il vit la jeune Hildegard disparaître dans la maison comme si elle avait le diable à ses trousses. Mais son sourire fût remplacer par une grimace lorsqu'il souleva une énorme branches et que l'extrémité lui heurta son épaule blessé. Son bandage se colora de son sang. C'était la dernière et il aurait finis. Il alla la déposer dans un coin avec les autres et s'essuya les mains en les frottant l'une contre l'autre.

L'après-midi débutait à peine et le soleil se faisait radieux. Son téléphone vibra et il s'en saisit. C'était Dimitri.

— Un hélicoptère est en route avec des vêtements propre et Katia y est aussi, lui annonça t-il.

— C'est parfait, fit Cyriac. J'espère qu'elle fera l'affaire.

Katia était la sœur de Dimitri qui faisait des études de psychologie, elle était aussi bonne cuisinière. Elle saurait s'occuper de la jeune femme le temps qu'il trouve un moyen de l'approcher.

— Des nouvelles de Madame Sienna ?

— Elle et les filles seront de retour vendredi, je ne lui ai pas informé de ta présence.

Comme il l'avait demandé. Il attendait de voir son expression lorsqu'elle le verrait. Il ne tolérait pas l'incompétence et elle l'apprendrait à ses dépens.

— Très bien, c'est parfait.

Il raccrocha avant que Dimitri ne lui pose des questions sur l'état de santé de la jeune femme. Lui-même ignorait si Hildegard Mór allait bien ou non. Mais une chose était sûre la balance penchait plus du mauvais côté. Il songea à tous ces handicapes physiques que mentales, comment pouvait-on vivre ainsi ?

Une si troublante proposition.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant