Une si troublante proposition.

27.

Il la ramèna dans la salle de séjour et l'invita à prendre place.

L'estomac noué, Hilda s'assit sur l'un des fauteuils, et attendit patiemment que le milliardaire parle. Il déposa un papier sur la table basse mais Hilda ne s'en soucia pas. Elle avait les yeux fixés sur lui, cherchant à deviner ses intentions.

Qu'avait-il donc en tête ?

Il lui était impossible de le dire. Avec son visage impassible et cette aura de mystère qui émanait de lui. Il se passa une main dans les cheveux pour les rabattre en arrière.

— Je dois m'absenter quelques jours, lui annonça t-il. Et pendant cette période je veux que vous suivez une routine. Isaure me dira si exactement vous avez réussi l'épreuve.

— Et si j'échoue? S'enquit t-elle d'une voix éraillée.

— C'est simple vous recommencerez... Encore et encore. Jusqu'à ce que ça marche.

Elle déglutit.

— Si je n'y parviens pas ça veut dire que c'est au-dessus de mes forces. Ne serait-ce pas plus simple de faire un teste moins éprouvant ?

Le milliardaire grec secoua lentement la tête.

— C'est justement parce que vous échouez que c'est le teste qu'il faut pour parvenir à dépasser vos phobies. Faire quelque d'inférieur qui vous irait ne serai qu'une facette et ne vous ferait pas évoluer.

En cet instant, elle n'avait aucune envie d'évoluer. Elle redoutait même ce qui l'attendait. Elle en venait même à regretter qu'il ne se soit pas décourager.

— Je veux tester vos limites Hilda. Et plus vous serez incapable de réussir, plus je rendrai la tâche difficile. Je ne cherche pas une solution qui vous accommode.

C'était insensé.

— Si je réussis...

— Nous passerons à une autre étape jusqu'à ce que cette fiche soit complètement coché.

Il se redressa et alla se poster près de la vitre pendant qu'elle parcourait du regard la dite fiche. Il y avait noté toutes ses phobies de la plus anodine à celle qu'il considérait des plus pénibles. Et son Achluophobie figurait en tête de liste. Suivit par la cléisiophobie et la cheimophobie.

Des phobies que pour sa part elle ne considérait pas du tout comme étant triviales.

— Mais durant mon absence ce n'est pas au sujet de vos phobies que je compte vous tester, souligna l'homme en revenant en face d'elle.

Elle leva les yeux du papier à la fois soulager et inquiète.

— Je veux que vous travaillez sur votre style vestimentaire.

Elle baissa les yeux sur sa tenue. Que lui reprochait t-il.

— La première étape dans le changement commence sur le plan physique. Vous porterez des tenues que j'aurai personnellement choisis.

Elle hoqueta hébété.

— Ne vous inquiéter pas je ne compte pas vous en demander trop pour l'instant. Mais un jour ou l'autre vous devriez bien vous exhiber devant moi en sous-vêtements, précisa t-il.

Il jeta un coup d'œil à sa montre et se redressa.

— Je dois préparer mon voyage sur le continent. Prenez le temps d'assimiler cette nouvelle et nous en reparlerons au dîner.

Il n'attendit pas sa réponse et quitta la pièce. Apeurée par les épreuves qui l'attendait, Hilda repoussa la feuille et se replia sur elle-même. Une posture qui lui rappelait ces jours enfermer dans cette cave sombre.