Une si troublante proposition.

19.

«Je n'ai pas l'intention de faire preuve de clémence».

Qu'entendait t-il par là ? Allait l'éprouver sans arrêt ? Il ne lui avait pas vraiment étayer sur le genre de méthode qu'il allait utiliser. Ce qui l'inquiétait plus encore.

Elle marcha sur le sable fin de la plage, les grains sous ses pieds l'avaient terriblement manqués. C'était plaisant de pouvoir ressentir à nouveau cette sensation. Le soleil sur sa peau et le vent dans ses cheveux. Elle s'approcha un peu de la mer afin que le ressac caresse ses pieds. L'eau était froid. Elle s'accroupit pour prendre un peu d'eau dans ses mains pour se mouiller le visage. Elle ramassa un coquillage qui brillait tout au fond. Sa coquille était lisse et humide. Elle continua sa promenade en courant cette fois-ci le long de la berge. Elle ignorait ce qui l'attendait demain dans cet île inconnu, autant pleinement profiter de ces derniers instants de liberté. Elle prit place sur un rocher et se laissa bercer par le bruit des vagues.

Elle n'avait passé que six jours avec le milliardaire et déjà il avait opéré opérer tant de changement en elle sur le plan physique et émotionnel. Elle avait la sensation d'avoir fait des progrès. Ce n'était pas encore grand chose mais elle avait de l'espoir. Et qu'importe ce que lui réservait Cyriac Kreïyos, elle allait faire de son mieux pour ne pas le décevoir. Après tout il faisait tant d'efforts pour elle c'était le moins qu'elle pouvait faire en retour.

«Je n'ai pas l'habitude de faire des choses amusantes».

Il lui avait dit cela d'un air si sombre, comme si cela lui était insignifiant et totalement inconnu. Elle avait toujours cru qu'elle était la seule au monde à se comporter bizarrement, à être malheureuse, à devoir vivre avec des ombres qui la hentait. Toutefois le milliardaire avait cet expression qui indiquait qu'il avait lui aussi besoin d'être sauvée. Mais de quoi ? Elle ignorait.

Il y avait froideur, colère, haine et amertume en lui. Avait-il été maltraité ? Batu par ses parents ?  Il n'avait pas une seule fois fait allusion à sa famille ces quelques jours. Était-ce une déception amoureuse alors ? Elle en doutait. Qu'elle femme ne serait pas en adoration devant un homme comme lui ? Beau, intriguant, attirant, viril... La liste était longue et exhaustive. Cyriac Kreïyos était l'image même du mal Alpha décrit dans les romans qu'elle avait lu. Nul ne pouvait résister à son charme et pour être honnête elle n'y était pas insensible. Au contraire ! Il suffisait qu'il pose le regard sur elle pour que son corps batte à un rythme frénétique et irrégulier. C'était pire lorsqu'il la touchait, elle avait comme des papillons dans le ventre et perdait l'usage de la parole. Il la troublait en tout point et c'était ça qui l'inquiétait le plus. Elle n'avait aucune expérience en amour, elle n'était jamais tomber amoureuse, n'avait jamais eut de petit-ami... Elle ignorait tout des sensations que l'on pouvait ressentir en étant amoureux. Elle ne savait même pas comment savoir quand on aimait une personne d'amour ou lorsqu'on l'appréciait simplement. Elle n'avait jamais vraiment fait des recherches persuader d'être condamné à cette vie. Tara pourrait sans doute l'aider mais elle quittait l'Italie demain, son amie arriverai bien trop tard. Elle soupira. Elle devait être raisonnable, elle ne pouvait pas aimer cet homme, il était dangereux. Il l'avait affirmé lui-même. Et puis elle devait d'abord guérir avant de songer à l'amour.

Se redressant, elle se mit en route vers le centre. Elle avait fait ses adieux à cette endroit, elle pouvait partir sans regret.

***

Cyriac contempla la jeune femme qui marchait sur la plage. Elle avait une très belle démarche. Ni trop lent ni trop rapide. Certes elle boitillait un peu mais c'était à peine visible. Il était tellement concentré sur elle qu'il en oublia sa conversation avec Dimitri.

— En chemin dis-tu ? Répéta t-il l'air ailleurs.

— Elles devraient arriver d'une minute à l'autre.