Une si troublante proposition.

7.

Une femme à la chevelure châtain émergea de l'engin dont les hélices tournoyaient à présent en de lent mouvement rotatifs. Qui était-ce ?

Sans doute pas Tara, car elle avait des cheveux châtains certes mais ceux-ci viraient légèrement vers le roux. Et son ami n'aurait pas pu connaître Cyriac Kreïyos car la jeune femme sur la plage avait l'impression de le connaître et plutôt bien si elle en jugeait par le sourire qui étirait ses lèvres et irradiait son visage. Un homme également émergea de l'appareil avec une sac dans la main. Il le tendit au milliardaire avant de retourner dans l'hélicoptère. Celui-ci se remit en marche et s'éleva dans le ciel. Hilda soupira. Elle avait cru devoir faire face à un autre homme. Elle n'était pas certaine de pouvoir survivre c'était déjà assez compliqué avec un seul.

Elle les vit pénétrer dans la maison et elle regarda la porte comme si elle s'attendait à la voir s'ouvrir à toute instant sur le milliardaire et l'inconnue. Mais cela n'arriva pas. Elle se tourna donc vers la fenêtre et observa la mer d'un bleu azur faire des clapotis sur le sable.

Elle essaya de vider son esprit et tous ses mauvais souvenirs qui lui revenaient soudain alors qu'elle pensait les avoir oubliés à jamais.

Elle se souvenait aussi de sa mère et d'un homme méprisable qui la terrifiait. Elle se souvenait du froid, de la neige, de l'obscurité et de cette cave sombre dans laquelle elle avait été séquestrée. Elle se souvenait de cet homme au-dessus d'elle  et de cette douleur qu'elle avait ressentie pendant des semaines durant. Et il y cet homme dont le seul souvenir lui donnait encore des frissons. Il était différent des autres mais pourtant plus cruel. C'était un assassin.

Elle ferma les yeux pour fuir ces sombres images, elle fouilla dans la poche de son sweatshirt son inhalateur avant de se souvenir que c'était Cyriac Kreïyos qui l'avait. Elle soupira. Peut-être que c'était mieux ainsi finalement. Elle avait toujours voulu s'en défaire mais elle manquait cruellement de courage. Elle était timide et réserver avant et cela avait empirée après.

— Tu es ma fille et tu feras ce que je te t'ordonne de faire !

— Mère, souffla t-elle sans pouvoir retenir le flot de ses larmes.

— Il ne te fera aucun mal, lui avait-elle sursurer.

— Non !

Elle revivait cette conversation et pourtant elle ne se souvenait pas du visage de sa mère. Ni de l'homme dont elle lui parlait. Mais elle se souvenait très bien de la proposition indécente que cette dernière lui avait fait.

— Il pourrait te tuer si tu te refusais à lui !

Hilda réouvrit les yeux et laissa son regard se perdre au loin sur la plage. La mort aurait été un châtiment préférable en effet comparer à celui qu'elle subissait à cet instant. Pourquoi ne l'avait-il pas tué d'ailleurs ? À moins que quelqu'un l'ai sauvé avant que cela ne se produise.

***

Cyriac arpentait la bibliothèque sans vraiment osé prendre connaissance des documents posé sur la table. Il savait déjà qu'il n'allait pas apprécié le contenu de ce qui s'y trouvait. Et il redoutait sa réaction. Il avait mis des années à pouvoir contrôler ses excès de colère mais cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas pratiquer qu'il était facilement irritable.

La porte s'ouvrit sur Katia qui pénétra dans la pièce et s'approcha de lui. Il vida son esprit car la jeune psychologue était très doué pour lire en les gens.

— Tu l'as vu ?

Elle secoua la tête faisant virevolter sa queue de cheval.

— J'ai besoin de savoir dans quel état d'esprit elle est avant d'entreprendre quoi que ce soit, avança t-elle.