Une si troublante proposition.

13.

— Tu compte vraiment lui imposer ta présence ?

Cyriac posa sa tasse de café sur la soucoupe et redressa le visage vers Katia qui tenait son sac entre ses mains prête à partir. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre et vit le bateau qui attendait sur le bord.

— Assieds toi et prends ton petit déjeuner, lui ordonna t-il.

— Tu n'as pas répondu à ma question.

— Et je ne le ferai pas.

La jeune psychologue soupira. Elle se demanda pourquoi elle le questionnait alors qu'elle savait pertinemment bien à quoi s'attendre. Elle déposa sa valise sur le pas de la porte et alla le rejoindre. Il buvait son café tout en notant quelques choses sur du papier. Katia prit une tartine et l'enroba de fromage. Elle se servit aussi un verre de lait.

— Tu mange trop léger, fit remarquer le milliardaire sans se détourner de son papier.

— Je mange à ma faim, reformula t-elle.

— Tu as un appétit d'oiseau ?

— C'est celui qui boit une simple tasse de café qui le dit!

Elle pouffa et but une gorgée de son lait.

— Je ne t'ai jamais vu prendre autre chose d'ailleurs. Toujours du café noir sans sucre. Amer comme toi.

— Tu devrais faire attention à ce que tu dis !

Il fit jouer le crayon entre ses doigts avant d'arrêter brusquement et d'en pointé la mine minutieusement taillé vers elle.

— Tu ne me ferai jamais de mal, le défia t-elle.

Cyriac esquissa un sourire carnassier et pencha sa tête sur le côté pour l'observer.

— Tu te trompes Kat... Je ne pourrai jamais te tuer mais te faire du mal ne m'est pas impossible !

La jeune femme déglutit les yeux rivés sur le crayon pointé vers elle. Pour la première fois elle voyait l'objet comme une arme.

— Et Dimitri ?

— On se battra certainement mais je pense qu'il comprendra.

Cyriac baissa finalement son crayon et recommença à écrire. Katia souffla soulager et redressa un peu la tête pour voir ce qu'il faisait. Elle vit plusieurs numéros suivis de phrase comme une liste de tâches à accomplir.

— C'est quoi ? Lui demanda t-elle curieuse.

— Une liste des activités des prochains soixante-douze heures.

Il lui glissa la feuille pour lui montrer et Katia déposa son verre de lait pour saisir la feuille. Elle lu la tâche numéro 1 et en resta perplexe.

— Tu comptes la menotter à toi ?

L'homme opina. Ainsi elle s'habituerait plus vite à lui.

— C'est hors de question. Cette pauvre fille risque de faire une attaque.

Elle prit le crayon et barra d'un trait la phrase.

— Il vaut mieux opter pour quelque chose de plus subtile.

Elle remplaça le mot rayé par autres choses et passa au point numéro 2. Là encore elle en resta sans voix.

— Je refuse que tu lui harcèle de question sur son agression ! C'est trop prompt.

Elle lui rendit son papier et croisa ses mains sur la table. Ce n'était plus à Katia la sœur de son ami qu'il avait affaire mais à Katia Kerux la psychologue.