Chapitre 26

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- Clarke ?

Non, non c'est impossible. Il habite de l'autre côté du pays. Il ne peut pas être ici.

- Clarke, c'est bien toi pas vrai ?

Il tente de s'avance mais je recule aussitôt avant de me retrouver bloquée par Alexandra.

- Bell' je t'ai dit qu'elles voulaient être... seules.

Octavia vient d'arriver à son tour et semble se figer devant la scène. Pour sa défense, je crois que j'aurais eu la même réaction.

Pour l'instant, je suis complètement incapable du moindre mouvement ou pensée cohérente. Je voudrais pouvoir me transformer en une petite souris pour disparaitre.

- Clarke ?

La voix plus calme et posée de la brune dans mon dos. Je suis pourtant dans l'incapacité de lui répondre.

- Vous pouvez nous laisser un moment ?

- Mais je... commence Bellamy.

- Maintenant.

Je ne l'avais jamais entendu parler aussi durement.

Le brun se fait rapidement entrainer par sa soeur, laquelle nous lance un regard d'excuse tout en refermant la porte.

- Hé Clarke, regarde-moi.

Je ne bouge pas, toujours sous le choc. C'est donc elle qui se déplace. Automatiquement, mon regard esquive le sien.

- Tout va bien d'accord ? Je te l'ai promis que rien ne pourrait t'arriver et je compte bien tenir cette promesse.

Je secoue négativement la tête. Elle ne peut rien pour moi : je suis la seule fautive dans cette histoire.

- Je pense qu'il est définitivement l'heure de rentrer.

- Non tes amis...

- Comprendront parfaitement. Ils savent que tu as un lourd passif. Je vais les prévenir, reste ici.

Elle presse doucement mon épaule avant de s'éloigner.

Je m'approche de Madi. L'agitation semble l'avoir réveillée. Elle tend ses petits bras vers moi dans l'espoir que je la porte. En d'autres circonstances, je l'aurais certainement fait, d'autant plus que la serrer contre mon coeur me rassure toujours, mais pas cette fois. Je me sens complètement fébrile et j'ai peur de faire une crise de panique. Surtout que je risquerais de la faire tomber si jamais je me mettais à trembler.

A la place, je me contente de lui caresser doucement la joue.

- Pardon ma chérie, maman est un peu sur les nerfs. Elle ne s'attendait pas à revoir de vieilles connaissances.

- Et c'est justement la raison pour laquelle on va retourner.

Je sursaute sous le coup de la surprise.

- Tu as tout entendu...

- Tant que tu ne te sentiras pas prête, tu n'as pas à m'en parler.

- Tu as été plus rapide que je le pensais.

- Ils se doutaient que ça finirait comme ça. On ferait mieux d'y aller tant qu'ils occupent Bellamy. Je leur ai déjà dit au revoir pour toi.

- Je suis désolée...

- Ce n'est pas grave.

Sans me laisser plus parler, elle attrape ma fille et me prend doucement la main, me laissant le temps de me rétracter si besoin, ce que je ne fais pas. Pour une raison que je ne comprends pas, mon corps semble ne pas rejeter son contact, au contraire.

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