Chapitre 52

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Un sourire, envolé.

De la joie, envolée.

Des espoirs, envolés.

De l'optimisme, envolé.

De la bonne humeur, envolée.

Un futur, envolé.

Une chance, envolée.

Une vie, envolée.

Une vie, crée.

Il est là, face à moi. Juste lui et moi. Personne d'autre n'est présent.

Il me dit d'avoir confiance. Il me dit que la sortie est proche. Il me dit qu'on peut fuir.

Il ne me dit que des mensonges.

Des mensonges qui m'enferment. Des mensonges qui m'enchainent. Des mensonges qui me tiennent prisonnières. Des mensonges qui me bercent d'illusions.

Des mensonges auxquels je crois.

Une main dans l'obscurité qui se tend. Une main qui me montre une nouvelle voie à suivre. Une main me faisant mille et une promesses.

Une main que je veux saisir.

- Non, attend !

Une main qui s'éloigne. Une main qui part. Une main qui me laisse toute seule.

- Ne me laisse pas !

Une main qui m'abandonne. Une main qui ne me laisse aucune chance. Une main traitresse.

- S'il te plait !

Une main dangereuse. Une main interdite. Une main mauvaise.

- Finn !

Une main meurtrière. Une main assassine. Une main coupable.

- Clarke !

J'ouvre brusquement les yeux, le souffle court. J'ai littéralement l'impression d'avoir couru un marathon.

Je me relève rapidement, mon regard n'arrivant pas à rester stable et bougeant sans arrêt.

- Doucement Clarke.

Non, non je ne dois faire confiance à personne. Je dois m'éloigner de tous.

- Ce n'était qu'un cauchemar, tu es en sécurité.

Je ne suis en sécurité nul part. Absolument nul part.

- Regarde-moi. S'il te plait Clarke, regarde-moi.

Deux mains se posent sur mes joues, me forçant à fixer la personne en face de moi. Dans le brouillard total qu'est ma vision, autant que mon esprit, je perçois des yeux verts inquiets ainsi qu'une longue chevelure brune.

- Lexa ? je demande d'une petite voix.

- Tu ne peux pas savoir comme je suis contente d'entendre mon nom.

Je distingue un faible sourire sur ces lèvres. Mon environnement se stabilise petit à petit. Je suis assise sur le lit que nous occupons pour ce séjour et Lexa, elle, est juste à côté de moi, au bord. Dehors, la nuit semble tombée.

- Comment on...

- Tu t'es endormie, ou évanouie je ne sais pas trop, dans mes bras.

- Combien...

- Quelques heures tout au plus.

Je ramène mes jambes contre moi, encore sous le choc de mes récents souvenirs.

- Tu as besoin de quelque chose, demande doucement Lexa.

Je secoue négativement la tête. Tout ce dont j'ai besoin, réellement besoin, c'est d'oublier. Tout oublier. Mais c'est clairement impossible. A cette simple pensée, de petites larmes refont leur apparition bien que je tente de les contenir.

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