- Oh tu es finalement venu.
Elle s'assit à mes côtés, la femme aux cheveux de feu avec ses magnifiques yeux émeraude, elle avait ce jolie sourire ravageur. Je vis le corps de Farlan se détendre immédiatement comme si elle était sa protection. Elle me regardait comme on regarde une pièce de viande chez le boucher et je n'aimais pas cela. Elle était habillé de façon plus chic, comme si elle voulait montrer son opulence, son unique accoutrement, des pieds aux épaules, valait plus cher que ma garde-robe au complet. J'hochai pour lui donner raison, le barman s'empressa de lui servir un verre de vin blanc et elle le remercia d'un baiser sur la bouche.
- Comment trouves-tu le club?
- Déstabilisant.
Elle rigola à ma remarque, pas qu'un petit rire caché non, un esclaffement comme si je blaguais, mais je ne voyais rien de drôle à ma remarque.
- Tu ne t'attendais pas à cela de la part de Levi, je me trompe?
- Et à quoi je devrais m'attendre de sa part?
- Mmmm, comment dire, Levi n'est pas du genre fleur bleu et romance, il est plutôt de ce genre.
Elle me pointa le club en entier et termina avec le ring où l'un des deux hommes était au tapis à se faire défoncer le gueule par l'autre au-dessus de lui. Je ne pouvais retirer mes yeux de cette violence. Tout le bar devenu silencieux lorsque Levi leva le bras. Le gagnant cessa son assaut sur le perdant et quelqu'un venu le sortir de la cage. Le noiraud retira sa veste de costard, mes yeux s'écarquillèrent, il n'allait tout de même pas...
Il roula les manches de sa chemise noire, retira sa cravate noire et ses chaussures. Il monta sur le ring, troquant ses gants noirs pour des bandages rouges, toute la salle c'était arrêtée pour les regarder. Les gens hurlaient son prénom et chahutaient, il était la star de ce monde. Il roula ses épaules, prit la pose mettant ses poings devant son visage et fit signe au monstre qui se trouvait devant lui de l'attaquer. Tout se passa trop vite, le gorille chargea Levi, il esquiva son attaque comme s'il jouait avec un poupon, lui assenant un coup de genoux dans le ventre pour ensuite le mettre au tapis, il ne donna qu'un seul coup de pied et la brute était K.O.
Tout le monde se leva pour l'acclamer, je restai assis sur le banc, figé de voir ce qu'il était capable de faire, je devais sortir d'ici, je n'aurais jamais dû venir, je regrettais. Il se retourna vers le bar pour la première fois depuis que j'étais entré dans son monde. Son expression changea immédiatement, il ne prit même pas le temps de donner l'attention à ses groupies, je n'étais plus invisible, il me voyait. Je me levai et débutai mon ascension vers la sortie de son club, je ne voulais pas lui parler, je ne voulais plus le voir. Pour moi, tout était terminé, je ne retournerai pas dans l'univers qui m'avait détruit. Je ne gaspillerai pas une année de désintoxication pour un homme qui bande à casser la gueule des autres et regarder des femmes à moitié nues se trémousser tout contre une barre de métal.
Malheureusement pour moi, Isabelle avait compris que Levi désirait me parler, elle me tira et me força à aller vers un couloir près du bar, passant une porte employé seulement. Pour une petite femme, elle avait beaucoup de force, mais ayant mené la vie qu'elle semble avoir, je n'étais pas le moins du monde étonné. J'essayai tant bien que mal de me défaire de son emprise, mais ma tête avait trop de chose à intégrer dans la courte période de ma présence dans cet endroit. Je comprenais maintenant pourquoi il ne voulait pas me parler de son job, rien n'était normal chez Levi Ackerman.
Le couloir clachait avec le reste de l'endroit, les murs étaient blanc immaculé, les portes étaient d'un bleu métallique me rappelant ses yeux, mais en moins poignant. La dernière porte du couloir s'ouvrit sur un bureau moderne, table en verre et fauteuils blancs en cuir, plusieurs écrans de télévision montrant les images en cours du bar, une porte menait je ne savais où, mais ça m'importait peu en ce moment. Elle me poussa sur l'un des fauteuils et elle se dirigea vers un minibar pour se servir un verre de fort. La porte se rouvrit sur la personne que je désirais éviter.
- Vraiment Isabelle!? Qu'est-ce qu'il fout ici!?
- Je l'ai invité Levi.
Il semblait hors de lui, il n'avait toujours pas osé me regarder depuis qu'il avait pénétré son bureau. Il ne ressemblait pas à quelqu'un qui venait de casser la gueule d'une autre personne si on faisait abstraction des bandages rouges sur ses mains. Il n'était pas essoufflé, il n'avait pas été touché une seule fois, ses pieds étaient propres alors que le plancher du ring était couvert de sang. Il passa une main dans ses cheveux et eu une révulsion en prenant le temps de regarder ses mains, il commença à détacher ses bandages.
- C'est de là que provenait le thé! Merde Isabelle, je t'avais dit de te mêler de ce qui te regarde!
Elle lui flasha un sourire, elle était fière d'elle, elle s'assit à mes côtés et me prenant par les épaules, elle me colla. Elle but une gorgée de son verre et me regarda, elle ne portait plus attention à la personne qui l'engueulait.
- Tu sais ça doit faire deux semaines que Levi est misérable, il a été obligé de parler de toi grâce à Petra qui était jalouse. Tu avais piqué ma curiosité Jaeger et je vois pourquoi Levi t'aime.
Mon regard quitta celui d'Isabelle pour aller vers la personne qui m'aimait supposément. Il n'était pas à l'aise, je ne savais pas si c'était parce qu'elle me tenait dans ses bras où parce que je venais de découvrir son monde ou bien finalement parce qu'elle venait de me dire qu'il était misérable et qu'il m'aimait. Il avait mentionné avoir des sentiments, mais pas de l'amour. Rien en Levi ne semblait crier misère comparé à mon teint de merde et mes cernes.
- Isabelle tais-toi et sors d'ici.
Il était exaspéré, son comportement avait changé en un seul instant, il pinçait l'arrête de son nez et ses yeux étaient fermés, ses bandages étaient maintenant posés sur le bureau de verre. Elle ricana, avança vers lui et déposa un baiser sur sa joue.
- Tu sauras me remercier mon cher frère.
VOUS LISEZ
Hollow
FanfictionTout chez lui m'attirait, ses yeux perçants, ses cheveux aussi sombres que la nuit, sa peau si pure, son visage sérieux, son timbre de voix lent et velouté tel une caresse qui engendre un feu ardant dans tout mon corps. Une proposition déroutante ve...