54. Devil Plan

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Je me relevai du sol avec Hange, je ne pouvais pas rester dans ce champ éternellement, plus la nuit avançait moins je ressentais mes extrémités. La marche ne fut pas longue pour retourner prêt de la voiture du blond, je prenais mon temps pour ne pas buter contre une pierre et me rétamer au sol, ma traversé du champ fut la chose la moins mouvementé de ma soirée. J'avais fait la rencontre d'un inconnu qui m'avait amené au milieu de nulle part pour voir mon ex qui se battait dans une cage humaine de fortune dans une ferme. Cet ex nous a vu et maintenant il discute avec son meilleur ami pour essayer de comprendre pourquoi je suis ici. Sa meilleure amie et employée était venue à ma rencontre au centre d'un champs rase pour me faire comprendre la perspective de Levi.

Maintenant, je me trouvais devant le noiraud et le blond. Les deux étaient silencieux, il ne faisait que se regarder. L'unique fille du groupe avait de la difficulté à endurer ce silence, je la voyais cogiter comme si le manque de bruit ou d'échange était une torture pour elle. Malgré son inconfort visible, ce ne fut pas elle qui rompu le silence. Ce fut mon noiraud, il retourna la tête lentement vers moi, tout son corps semblait être fatigué. Je ne savais pas combien de personne il avait affronté dans cette cage, mais le fait d'en être sortir et présentement d'être à l'extérieur au froid semblait le détendre. Il n'avait plus la tension qu'il portait au tout début.

Le mercure de ses yeux glissa sur mon corps me faisant frissonner, je pris le temps de le regarder aussi. Ses mains étaient toujours ensanglantées, mais ce qui me fit plus réagir était la décoloration au bout de ses doigts. Levi ne portait presque rien et il faisait foutrement froid à l'extérieur. Je ne pus retenir mon mouvement, j'attrapai ses mains et les rapprochai de ma bouche pour les réchauffer, elles étaient encore plus froides que les miennes, mon corps se rapprocha du sien en faisant ce mouvement, je pouvais encore plus sentir l'odeur du bois de santal et de la rose.

L - Maintenant que tu as vu ce que tu voulais voir tu peux retourner chez toi bright eyes.

H - Vraiment Levi? Eren à fait tout ce trajet pour te voir et toi tu veux qu'il parte?

Erw – Levi a raison, il fait froid, on devrait tous rentrer. Viens Eren on part.

Je tenais toujours les mains de Levi dans les miennes, je le regardais encore, essayant de comprendre ce qui se passait dans sa tête. Il avait toujours deux coups d'avance sur les autres, il voyait toujours plus loin même dans l'imprévu. Il essayait de ne pas paraitre surpris, il adorait le contrôle et il le maîtrisait ... Presque. Je lui souris, d'un petit sourire subtil. Il ne voulait pas que je parte parce qu'il faisait froid, il voulait que je quitte, car il n'avait pas prévu de me voir et cela le déstabilisait. C'était ce qu'Erwin voulait voir. Il ne voulait pas que je recadre Levi, ni même que je l'aide. Il voulait savoir si quelqu'un était capable de déstabiliser son vieil ami.

Je ne savais pas qu'elle mouche m'avait piqué, ou si c'était une recherche de chaleur, mais sans ne rien dire, exerçant uniquement de la force qu'il me restait, je tirai sur les mains de Levi, le forçant à se pencher vers l'avant, donc vers moi. Ce simple mouvement fit que nos deux visages n'étaient plus qu'à quelque millimètre l'un de l'autre. Son halène avait encore et toujours cette odeur de frais et de menthe, ce fut la dernière réflexion que j'eu avant que mon esprit ne soit complétement happé par les lèvres de Levi. Douceur, chaleur et tendresse, trois mots qui lorsque vous ne le connaissiez pas, ne lui convenait absolument pas, mais Levi l'était... Enfin avec moi.

Il ne chercha pas à me repousser, au contraire, ses mains se réfugièrent dans les poches de mon manteau, me gardant collé à lui, les miennes retenaient chaque côté du sien qui était encore ouvert. Au début, ce n'était que mes lèvres contre les siennes, quelque chose de chaste, mais j'avais besoin de plus et il me l'accorda. Il était toujours aussi bon pour embrasser, je ne voulais pas arrêter ce contact si doux et chaud. Lorsqu'il fut rompu, il ne s'éloigna pas de moi pour autant, il baisa mon nez ainsi que mon front, je relevai la tête, pour voir les rouages de son esprit travailler, j'avais défait son contrôle parfait encore une fois. Je l'entendis soupirer et se parler à lui-même, se demandant ce qu'il allait pouvoir faire de moi.

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