24. Without

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J'étais bien, une douce chaleur m'enveloppait, cette odeur familière me fit sourire, le lit était tellement douillet, l'oreiller un nuage, je lâchais un petit grognement en ouvrant mes yeux qui se firent attaqués par la lumière de la pièce. Je compris rapidement que je n'étais pas dans ma chambre chez ma mère, je connaissais cette odeur, des bras étaient autour de ma taille, j'étais encore habillé et lové tout contre un torse dur et chaud. Je l'entendis ronchonner et raffermir son étreinte sur moi lorsque je tentais de sortir du lit. Bordel, putain, merde! J'étais chez Levi.

- Eren, recouche-toi, il est trop tôt.

Il ouvrit lui aussi ses yeux et jura lorsque le soleil pénétra ses pupilles d'acier, il prit la couverture et nous couvrit tous les deux me plaçant tout contre lui. La fin de la soirée d'hier était floue dans ma tête, je me souvenais lui avoir crié ses quatre vérités et lui dire de me foutre la paix alors... Pourquoi étais-je dans son lit et dans ses bras? C'était déjà une bonne amélioration de sa part d'être au lit lorsque je me réveillais, mais moi ici?

- Pourquoi je suis ici Levi?

- De quoi te souviens-tu?

Je m'étais retourné vers lui toujours sous les draps, il n'avait plus de chemise, il ne portait qu'un boxer moulant me laissant apprécier la vue, mais ce n'était pas le moment. Il caressa doucement ma joue remarquant les points d'interrogation dans mes yeux, je retirai sa main de sur moi et la posai sur le matelas.

- Tu as pleuré dans mes bras et tu as finis par te calmer.

- Mais encore.

- Tu ne te souviens vraiment de rien Eren?

- Tu as pris avantage de la situation.

- Non! Merde, non Eren. Tu étais suffisamment bouleversé comme ça et saoul par-dessus le marché. Je croyais que tu ne buvais pas.

- Les choses changent Levi. Je ne voyais personne non plus avant.

- Tu t'es mis à m'embrasser et à me demander pardons, si tu veux tout savoir. Tu as essayé de m'enlever ma chemise en plein milieu de la rue. J'ai dû te promettre de te baiser pour te faire rentrer dans ma voiture et te ramener en sécurité et je ne pouvais pas faire voir cela à Carla alors, oui c'est chez moi que je t'ai ramené.

Je me détestais encore plus, je lui tournais dos, j'avais envie de mourir foudroyé sur place, la honte me submergeait, je n'avais aucune estime de moi merde.

- Maintenant, je comprends pourquoi tu ne bois pas Eren.

- Dis-moi qu'on a rien fait.

Mes mains cachaient mon visage, je ne le regardais pas, si je le pouvais, je serais après creuser un trou pour me cacher et ne jamais en sortir.

- On a rien fait Eren, je savais que ce n'était pas toi et je suis heureux d'être tombé sur toi, même si tu essayais de partir avec un autre. De qui venait l'idée, toi ou Armin?

- Moi...

- Et je peux savoir pourquoi?

- Parce que je voulais te sortir de ma tête.

- On voit que ça marche bien.

- Ça aurait fonctionné si tu n'étais pas sorti de nulle part. Pourquoi aller dans les autres clubs si tu en possèdes déjà un?

- C'était pour cela que tu ne répondais pas à mes appels? Tu voulais me sortir de ta tête, c'est toi qui me parle d'être réglo alors, que tu ne me laisses aucune chance.

- Aucune chance!? Aucune chance!? Tu m'as planté là après m'avoir baiser pour aller rejoindre Petra par deux fois! Tu n'étais même pas foutu de me dire que tu avais un club de danseuses alors que je t'avais demandé à répétition ce que tu foutais dans la vie. Tu as eu amplement de chances monsieur Ackerman, tu ne les as juste pas saisies.

- Tu veux savoir quoi?

- Tu couches avec tes danseuses?

- Eren je suis gai, je croyais que c'était mis au clair.

Je m'étais assis dans mon énervement et j'avais passé mes mains dans mes cheveux en bataille. Levi s'était installé sur son côté, il caressait ma cuisse faisant sûre qu'il y avait toujours un contact entre nous. Il semblait fatigué, ses traits étaient tirés et ses cernes sombres sous ses yeux, il passa sa main dans son visage et pinça l'arrête de son nez en grognant.

- Elles te veulent... Tu le sais ça?

- Je bande pour les mecs depuis que j'ai l'âge d'avoir du sexe alors, qu'elles me veulent ou non, elles n'auront rien.

- Pourquoi pars-tu chaque fois qu'elle t'appel?

- Je connais Petra depuis toujours, elle est une amie, elle se permet beaucoup et on s'est engueulé face à ce qu'elle avait dit devant toi. Elle ne faisait que te chercher.

- Et bien elle a très bien réussi.

Ma dernière phrase était sorti dans un murmure, le bras de Levi monta à mon épaule et il me coucha sur le lit, montant à califourchon sur moi, je pouvais le voir dans toute sa splendeur. Malgré sa fatigue, il était l'homme le plus sexy que j'avais vu de ma vie, un dieu grec personnifié. Je ne pouvais empêcher mon corps de réagir à son contact et sa vue. Ma peau brûlait, mon érection naissait à nouveau, ma respiration s'hachura.

- Je veux que tu m'appartiennes Eren.

Il s'était penché au-dessus de moi, emprisonnant ma tête entre ses deux avant-bras, nos corps ne se touchaient qu'au niveau de nos bassin, il était si près, mais il minimisait les contacts. Je savais ce qu'il faisait, il recherchait le contrôle qu'il avait sur moi. La dernière fois j'avais réussi à partir, mais présentement, il avait tout fait pour ne pas que je partes.

- Comment t'es-tu senti en me voyant avec un autre?

- Je ne veux plus que ça se reproduise.

- Répond à ma question Levi.

- Je voulais le tuer.

- C'est pour cela que tu lui as donné Petra?

- Je n'accepterai pas que quelqu'un d'autre t'ait Eren.

- Pourquoi?

- Parce que je te veux pour moi.

- Comment crois-tu que je me sente lorsqu'elles sont toutes autours de toi à te ploter et baver sur toi? As-tu pris le temps de réfléchir à moi lorsque je suis parti?

- Je ne fais que penser à toi et moi je n'essaie pas de te sortir de mon système. Je voulais que l'on parle et tu me le refusais.

Je retournai mon visage embarrassé, je fermis les yeux et y passai mes mains, il avait raison et ça me tuait. J'avais ma part de tort aussi. Je sentis son souffle chaud passer dans mon cou, ma peau brûla, une multitude de frissons parcoururent mon corps en entier. Sa voix était veloutée, sensuelle, sexuelle.

- Tu m'as manqué Eren.

Je lâchai un gémissement, il n'avait pas le droit de me faire ça, pas maintenant, on parlait enfin.  

HollowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant