72. Le son du silence

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*Point de vue de Levi*

L'appartement est vide, trop vide, le scotch est insipide, il n'a plus sa saveur sucré et la chaleur qu'il apportait. Il fait froid et je ne suis plus capable d'entendre ce putain de téléphone sonner. Je regrette d'avoir donné une clé à Hange, elle aurait dû l'utiliser pour aller voir comment Eren allait et au lieu de cela, elle préférait aller au club boire un verre avec Isabelle.

Je suis incapable de résister à l'envie de nettoyer le salon qui était souillé de sang et d'urine. J'avais bien évidemment jeté l'affreux tapis qu'Eren avait ramasser de je ne sais où. De toute façon il était irrécupérable. Je cherchais encore s'il y avait quelque chose à nettoyer, mais plus rien ne restait à faire, je pouvais presque voir mon reflet sur le plancher de bois.

Après avoir vu Eren blessé au sol, je n'avais qu'une envie et c'était de tuer Kenny, ce vieux connard de démon avait bien passé son message. Eren était en sécurité à l'hôpital, il était surveillé vingt-quatre sept et la sécurité ne laissait pas passer n'importe qui, encore moins un homme recherché pour meurtre dans un endroit remplis de gens vulnérables.

Heureusement pour moi, mon statut social n'était pas connu, mis à part quelque petites entreprises légales ici et là. Selon la plupart des gens de ce bas monde, j'étais un bienfaiteur, un homme qui cherchait à aider la classe plus pauvre. Pour eux, il était normal de me voir dans les bas quartiers car, je redonnais au suivant. Peu de gens ne savent que c'est tout le contraire, j'aime détruire, prendre et faire ce qui est aux autres miens. Je veux dominer et la faiblesse ne doit pas exister.

L'envie de faire disparaître ce vieux démon était fort, mais le rat se terrait je ne savais où et personne ne l'avait vu entrer ni sortir. Comme s'il était un fantôme, personne ne savait qu'il était en ville, personne ne l'avait vu ou entendu parler qu'il avait franchit la frontière qui lui était interdite depuis longtemps. Les vermines commençaient à arriver une par une. Kenny se trouvait des gens empathiques à sa cause, maintenant que j'avais une faiblesse on désirait me détrôner.

Le bisness était le bisness, qui je fréquente et avec qui je couche ne regarde que moi et personne d'autre. Je savais que j'avais des chiens à dresser et des têtes à faire tomber. Je ne pouvais pas regarder Eren en face sachant qu'il n'était pas en sécurité avec moi présentement. Ses éclats de rire et sa musique incessante me manquait, son parfum et sa chaleur aussi.

J'aimais savoir qu'il était totalement obnubiler par moi, je pouvais tuer quelqu'un devant lui et il ne se mettait pas à hurler, il ne cherchait pas à s'enfuir, c'était comme s'il savait que c'était mal, mais il comprenait qu'il n'y avait pas d'autre choix. Il était une précieuse petite chose et il m'appartenait.

J'avais changé les serrures de l'appartement, je ne voulais plus voir Hange pour un bon moment, je ne savais pas à quand remontait la dernière fois que j'avais entendu sa voix nasillarde ou encore subit sa présence. Je savais uniquement que si je la voyais, j'allais l'égorger. La seule directive qu'elle avait était de protéger Eren pendant mon absence et elle avait faillit à cette unique tâche.

Je ne pouvais regarder mon bébé dans les yeux, car la seule chose que je devais faire n'avais pas été faite. Je regrettais ce voyage, je savais que je n'avais pas le choix d'y aller, je devais continuer le bisness, l'argent devait continuer d'entrer et les choses devaient rouler. Je ne devais pas démontrer de faiblesse, mais lorsque papa quitte la maison les enfants en profite pour faire des conneries.

Erwin m'avait garanti qu'il ne savait pas qui avait laissé passer Kenny, il effectuait des recherches là-dessus et moi je prenais mon mal en patience. La vengeance ne se fait pas en une seule journée, elle doit être savourée, il allait perdre la tête je me le promettais.

HollowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant