J'avais pris mon ton le plus sérieux et avais dit à Levi qu'il devait me donner un rencard dans un endroit public où l'on pourrait parler pour de vrai. Je lui avais refusé catégoriquement le droit de parler ou de négocier, chaque fois qu'il le faisait, je lui raccrochais la ligne au nez. À la fin de la journée, il m'avait donné une heure et un lieu pour le lendemain. Malheureusement pour moi, nous étions déjà le lendemain, j'avais fait le tour de ma penderie plusieurs fois et j'avais paniqué. Je me regardais devant le miroir et avais de la difficulté à me reconnaitre, je pouvais dire que le Eren qui était devant moi était sexy et sophistiqué.
Je portais une chemise d'une teinte gris pâle avec un petit gilet de veston sans manche noir, les deux premiers boutons de ma chemise étaient ouverts et je portais une cravate rouge descendue légèrement. J'avais enfilé un pantalon noir s'accordant avec le gilet et qui moulait bien mes fesses, je n'avais pas troqué mes éternels convers, on allait m'enterrer avec. Mes cheveux chocolat étaient pour une fois bien coiffés et soyeux grâce au revitalisant de ma mère et un coup de sèche-cheveux. J'avais mis des gants noirs pour faire un petit clin d'œil à Levi et en même temps éviter un contact peau à peau avec lui, tout ce qui risquait de me faire fondre était à éviter.
J'avais refusé qu'il vienne me chercher chez moi, nous nous rejoignions devant le restaurant où il avait réservé, j'allais prendre le métro pour m'y rendre et par le fait même, m'accorder le temps de relaxer, car j'étais une boule de nerf ambulante. Je savais ce que je voulais de Levi et je souhaitais qu'il joue carte sur table avec moi. Ma crainte était qu'il en soit incapable, j'espérais que les quatre jours que nous avions passés sans se voir lui avaient laissé le temps de réfléchir. Je lui donnais une ultime chance et je souhaitais qu'il la saisisse, car c'était la dernière fois que je fuyais sa présence, la prochaine fois sera la dernière.
Je le connaissais depuis peu et j'avais passé plus de temps triste et à ruminer à son sujet qu'heureux et amoureux, car oui j'étais bel et bien amoureux de l'énigme qui était Levi Ackerman. Je voulais tout savoir de lui et non pas uniquement subir ses prouesses au lit ou bien admirer sa beauté. Je voulais le connaître sous toutes ses coutures et s'il n'était pas prêt pour cela, il marquera la fin de ce que nous avions. Lorsque ma mère me vit passer dans la cuisine, elle en renversa sa tasse de thé et balbutia un bonne soirée. Je crois que je venais de lui donner un arrêt cardiaque, je mis un chapeau assorti à mon habillement pour éviter que mes cheveux ne soient décoiffés et me rendis à notre lieu de rendez-vous.
Il était à couper le souffle, assis sur le devant de sa voiture sport, les filles qui passaient le dévoraient des yeux, mais il ne leur donnait pas un seul brin d'attention. Je sentis mes joues chauffer, son regard de fauve était sur moi, mon cœur rata plusieurs battements et ma bouche devenue sèche. J'avais oublié que pour résister à Levi, je devais faire abstraction de tous mes sens, la vue de son corps parfait, l'odorat de son parfum envoutant, le gout de ses lèvres à la menthe, le toucher de ses muscles fermes, l'ouïe de sa voix sensuelle. Je devais me reprendre, car il était parfait et me faisait flancher.
Il portait une chemise rouge carmin, une cravate noire, veston, pantalon et chaussure noire, il sentait divinement bon et tenait dans ses mains le plus gros bouquet de fleurs que j'avais vu de ma vie. Il me rejoignit à mi-chemin me tendant les roses rouges qu'il avait achetées. Je dus avaler la boule qui se trouvait dans ma gorge avant de pouvoir le remercier. Je refusais de les amener dans le restaurant, ne voulant pas attirer l'attention de tous. Il me déverrouilla sa voiture pour que j'y dépose le bouquet, puis me suivit dans le milieu public où nous allions manger.
Levi était bien connu, le portier et le maître d'hôtel le saluèrent par son nom, il n'eut aucun mot à dire et nous fumes amener à notre table qui se trouvait pour mon malheur dans une salle privée. Il avait gardé une main sur le bas de mon dos tout le long de notre marche jusqu'à notre table. Il tira ma chaise et embrassa ma joue une fois que je m'y étais assis me soufflant que je fusse à couper le souffle.
Un serveur arriva avec du vin et avant que je ne puisse mettre ma main par-dessus la coupe, il me servit et posa l'entrée au centre de la table, des huitres. Il avait un sourire en coin et en prit une, il l'avala d'un coup et lécha ses lèvres roses ne me quittant aucunement des yeux. Il était prêt et je me demandais ce qui m'avait pris, il était maître de la séduction, il savait ce qu'il possédait et que tous tournait la tête pour le regarder alors que moi, je n'étais qu'Eren.
- Vanille...
- Je te demande pardons?
- Ton parfum, il est à la vanille non?
Je ne le regardai pas, préférant détourner le regard qu'affronter ses yeux de braises et ses lèvres dont je n'avais qu'une seule envie et c'était d'y goûter. Je me maudissais de m'avoir cru prêt à l'affronter, mon estomac était noué, ma bouche comme un désert, mes mains moites et mon pantalon cachait une érection. Je n'avais aucunement de besoin d'huître ou de chocolat pour stimuler mon envie sexuelle, j'avais un vice devant moi et je ne voulais qu'une chose y succomber.
- Tenterais-tu de me charmer Bébé?
- Eren, mon prénom est Eren et je pourrais te dire la même chose avec les fleurs et les huîtres.
Il sourit, cette petite lueur de plaisir présente dans ses yeux, il jouait avec moi persuadé qu'il allait mener le bal. Je pris la coupe essayant de contrôler mes tremblements, il voulait jouer, nous allions jouer.
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Hollow
FanfictionTout chez lui m'attirait, ses yeux perçants, ses cheveux aussi sombres que la nuit, sa peau si pure, son visage sérieux, son timbre de voix lent et velouté tel une caresse qui engendre un feu ardant dans tout mon corps. Une proposition déroutante ve...