🍋 33. Fleurs 🍋

573 26 11
                                    

La montée dans l'ascenseur fut beaucoup trop longue à mon goût, le malaise d'être dévisagé par le concierge était passé, la seule chose que je réussissais à penser était de retirer les vêtements qui collaient à la peau de l'homme qui se trouvait à mes côtés. Tout prenait beaucoup trop de temps selon moi, même Levi ne semblait pas presser de sortir de cette boite de métal pour m'amener dans son appartement. Lorsqu'il ouvrit le porte de sa demeure, je trouvais le pot avec uniquement les tiges des roses, mais les pétales avaient disparu, je me retournais vers lui me demandant ce qu'il avait fait avec mes fleurs.

Son visage était de marbre, il ne prononça pas un seul mot, il ne fit qu'étendre les bras pour me montrer l'étendue des lieux. Il ne bougea pas, il attendait que je fasse les premiers pas, alors après avoir enlevé mes chaussures qui étaient inondées, je m'aventurais dans la salle commune, passant la table avec le vase aux fleurs meurtries. Mes yeux scannaient l'endroit à la recherche de cette couleur écarlate, j'étais conscient qu'il me regardait. En fait, je savais qu'il me détaillait depuis un bon moment et je ne comprenais pas pourquoi il maintenait la distance et le silence, je le respectais. Je suspectais qu'il voulait jouer, il désirait voir mes réactions, j'allais lui donner ce dont il avait envie.

Le comptoir était toujours aussi immaculé ainsi que le sol, j'ouvris le réfrigérateur et trouvait un plateau avec des pétales trempées dans le chocolat, mais la quantité présente était très loin d'être celle de toutes mes roses. Je me retournais vers lui avec un petit sourire, que voulait-il faire avec moi? Il sortit le plateau, prit une bouteille de vin et sortit deux coupes. Je me retenu d'argumenter qu'il allait boire son alcool seul, mais je me souvenus du bar et qu'il allait certainement l'utiliser contre moi. Je continuais ma recherche des autres pétales dans sa maison.

Je soupçonnais fortement que nous allions terminer dans sa chambre, mais je ne m'attendais pas à cela, si j'avais refusé de venir j'aurais vraiment tout gâché. Je n'y avait pas porter attention avant, mais il y avait de la musique qui jouait en arrière-plan, je mordis ma lèvre, il ne prévoyais pas du tout me ramener chez moi, il prévoyait me conduire ici. Je voyais des chandelles sur tous les meubles de sa chambre, les pétales traçaient un chemin jusqu'à sa salle de bain où là aussi des chandelles nous attendaient, mais aussi un bain de rose.

Je me retournais vers lui et j'ouvris mes bras, un nœud était dans mon ventre, il m'offrait les fleurs et le chocolat que je désirais et j'avais envie de pleurer. Il s'engouffra dans mes bras et sans prononcer un seul mots, il essuya la larme qui coulait sur me joue. Il baisa mon front, mon nez, mes lèvres, mon menton, mon cou. Ses mains glissèrent à la fin de mon t-shirt et le remonta par-dessus ma tête, je défis sa cravate, descendis son veston et défis chaque bouton de sa chemise détrempée.

Ma bouche collée à la sienne, tout était lent et langoureux, rien n'était pressé ou vif, pourtant je bouillais de l'intérieur, le défis fut de retirer mon jeans, puis il m'aida à rentrer dans l'eau du bain qui était toujours chaude, je suspectais qu'il ait payé le concierge pour la préparation. Il ouvrit la bouteille et me coula un verre avant de me rejoindre. On s'installa pour être face à face, mes jambes par-dessus les siennes, il m'arrêta avant que je ne prenne une gorgé et déposa une pétale dans ma bouche. Je n'avais jamais mangé de rose avant, c'était spéciale, mais tellement délicieux avec le vin.

Il me fit un premier sourire à ma réaction après avoir bu et mangé sa préparation. Il passa son pouce sur ma lèvre chocolaté et venu la lécher et tirant mon menton vers lui. Il ne goûtait plus la menthe, maintenant c'était le chocolat et le vin, je ne savais pas où ma coupe avait terminé, mais ma main était rendue à sa nuque, je voulais plus de proximité. J'étais ivre non pas d'alcool, mais de désir envers lui, mon charmeur avait bien fait ses devoirs. Il avait trouvé le moyens de me faire tourner la tête sans même me toucher de façon provocative. Sa bouche glissa de ma mâchoire à mon cou mordant cet endroit qui me fit gémir, je sentis un deuxième sourire sur ses lèvres.

Mon bassin bougea sur lui cherchant le plus possible de friction contre son sexe qui était déjà bien dressé entre nous. Ma main glissa sur son torse pour descendre, mais il venu la prendre, embrassa chaque doigt pour ensuite mordiller mon index, je brûlais, des papillons volaient dans mon ventre et je le voulais, je savais que ce ne sera qu'à son rythme que nous irons et il me faisait souffrir de plaisir. Ma main se posa sur son épaule et la sienne poussa le bas de mon dos pour qu'il n'y ai plus aucune distance entre nos deux bassins.

Mon souffle était saccadé, le sien toujours aussi régulier, mes lèvres cherchèrent le goût de sa peau et je donnai un petit coup de rein le faisant grogner, j'eu le droit à une autre morsure qui me fis une fois de plus gémir, sa main glissa plus bas que mon dos, caressant mes fesses et terminant par de petit cercle pour ensuite devenir de léger va et viens en moi. Ma tête bascula et son prénom s'échappa de ma bouche, je venais de briser le silence, il le fit revenir en m'embrassant à nouveau.

Mes ongles rentrèrent dans sa peau et mes hanches allèrent à la rencontre de ses doigts, il était à l'endroit parfait, mon front se colla au sien, je miaulais entre chaque soupir de plaisir et le regardais. Ses yeux étaient glacés de plaisir alors que c'était moi qui recevait tout, ses lèvres entrouvertes laissaient passer un souffle légèrement saccadé et il souriait. J'atteignis mon premier orgasme comme cela, ce fut à ce moment, où j'étais le plus sensible, qu'il me prit.

Doucement, bouche contre bouche, gémissement contre grognement, mouvements de bassin qui se rencontraient, je n'allais pas pouvoir le suivre longtemps. Tout me saturait de plaisir, son odeur, son corps, ses mouvements, son souffle, ses mains sur mes hanches. Mes plaintes devenaient des cris, j'étais tout près et lorsqu'il prononça mon prénom, j'étais perdu. Il venait de me donner des ailes et m'accompagna dans ma chute vers le sol. Je sentis une pression et une chaleur se déverser en moi et mon cœur cessa.  

HollowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant