61. Stay

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Nos corps eurent la même réaction, nous avions figés et son regard tomba dans le mien, je vis les mêmes questions dans ses prunelles et je fus rassuré, mais une partie de moi doutait encore. Qui cognait? Malgré le fait qu'il était à moitié nu, mon amant partit vers la porte passant sa main dans son manteau qui se trouvait à gauche de l'entrée et la laissa dedans. Il entrebâilla doucement la porte ne laissant pas la personne regarder dans l'appartement. Je n'entendis pas ce qui fut échangé et Levi referma la porte aussi vite qu'il l'eu ouverte. Son sourire avait changé lorsqu'il se retourna vers moi, son langage corporel ne dégageait plus la même chose. Il passa une main dans ses cheveux, caractéristique de sa recherche de contrôle sur lui-même.

- Levi?

- Finalement, j'ai bien fait de rester...

- Que veux-tu dire?

- Ton charmant Ryder est derrière cette porte et très surpris de me voir moi et non toi.

- Oh...

- C'est exactement ce qu'il a dit.

- Je...

- Tu me jure que tu ne lui as pas donné ton adresse et que tu ne lui as pas parlé, je sais Eren...

- Tu es agacé n'est-ce pas?

- Je n'aime pas avoir de la compétition.

- Quelle compétition?

Je fronçais les sourcils et croisais les bras, mon sourire m'avait quitté et je le regardais peu impressionné par ce qu'il venait de dire. Était-il après me faire une crise de jalousie? Il croyait vraiment être en compétition avec Ryder après la nuit que nous venions de passer ensemble dans mon lit. Je n'aurais jamais cru voir Levi manquer de confiance en lui. Il est en boxer dans mon salon, merde. Il pourrait faire compétition avec un dieu grec et gagner. Et monsieur doute de ses chances d'être en couple avec moi, car Ryder qui n'a partagé qu'un petit bisou volé à la va vite, est devant ma porte en ce moment. Il semblait surpris de ma réplique, je venais de désarmer le grand Levi Ackerman et j'adorais cela.

- À ce que je sache, tu es là avec moi, tu as passé la nuit avec moi, tu es celui qui es du bon côté de la porte. Tu n'as pas besoin de toquer pour me voir, tu as uniquement besoin de me dire que tu me veux et je suis là Levi. C'est toi que je veux et c'est toi que j'aime, la journée est parfaite depuis le réveil, as-tu envie de la gâcher à cause d'un coup de file et de quelque bruit sur le bois d'une porte?

Il fronça les sourcils et répondit à la négative, je ne lui laissais pas le temps de douter, je me rapprochais de lui. Je coupais la distance qui c'était créée entre nous et je goutais à ses lèvres sucrées après ce petit déjeuné mangé en sa compagnie. Je laissai mes mains glisser sur son torse pour aller se lier derrière son cou, les siennes glissèrent à ma taille et je souris pendant notre baiser. Son front se colla au mien et nous restions là, je ne savais pas combien de temps, mais assez pour qu'il réfléchisse à ce que je venais de lui dire, je savais qu'il faisait toujours travailler ses méninges. Je ne pouvais jamais prédire ce qu'il allait dire, tout dépendait de comment il allait.

- Bébé?

- Mmhh?

- Moi aussi... Je... T'aime.

- Hum... Je sais.

Je lâchais un petit cri peu viril et me retrouvai allongé sur le canapé du salon avec un Levi sauvage par-dessus moi me regardant choquer de ma réponse. Je rigolais et glissais mes mains sur son corps appréciant chaque centimètre parcouru.

- Je sais que je suis le seul avec qui tu es en conflit interne. Je sais que lorsque tu franchiras cette porte, tu redeviendras froid, car c'est ton travail et tu dois te protéger et me protéger par la même occasion. Tu vis énormément de frustration et ta vie n'est pas rose. Je suis heureux, si je suis capable de rendre cette noirceur plus claire. Je suis fier de moi de réussir à te faire sourire et rire comme tu l'as fait aujourd'hui. Et lorsque tu me regarde comme tu le fais en ce moment, j'ai envie que le temps s'arrête Levi. Tu n'es pas un homme froid, tu es heureux, doux et tendre avec moi. Je suis heureux d'être le seul à voir tout cela. Tu pourrais me dire que tu ne m'aimes pas et je n'en croirais pas un traitre mot, car peu importe le temps, on finit toujours par revenir vers l'un et l'autre. Tu es fait pour moi et je suis fait pour toi, tu es mon addiction et je suis la tienne, car être avec toi me fait du bien et être loin me fait mal. Je veux encore et toujours cette proximité.

- Ren... C'est la chose la plus... Bordel.

Levi venait de rougir devant moi, je le tirai et l'embrassai à nouveau, il se laissait faire ne répondant rien. Lorsqu'il se décollait de moi, il caressa ma joue et passa sa main gauche dans ses cheveux les ébouriffants un peu, il me souriait légèrement et me donna un léger coup de rein, me faisant lâcher un grognement. J'attrapais ses fesses essayant d'arrêter son mouvement ne réussissant qu'à me créer une nouvelle érection. Il se pencha vers moi et lécha mon coup, remontant vers mon oreille droite, mon corps frissonna et brûla en même temps. Il mordit le pavillon de mon oreille et ma main se resserra sur sa fesse droite alors qu'il donnait à nouveau un coup de rein me faisant légèrement gémir. Mon corps se cambra cherchant un peu plus de friction.

- Finalement, Bébé, j'ai bien fait de rester. Non?

Je ne répondis rien, incapable, la seule chose que je désirais était l'homme en sous-vêtements qui frottait son bassin sur moi, ma tête tournait d'un façon beaucoup trop agréable pour s'arrêter maintenant. Je tirais sur son boxer et me foutais royalement de la personne qui pouvait se trouver derrière ma porte en ce moment, car la seule personne qui importait était sur moi à me rendre fou. 

HollowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant