32. Entre deux

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Durant ce dîner imposer par moi, j'eus le plaisir d'en apprendre davantage sur Levi Ackerman et j'étais bien heureux de pouvoir démystifier le personnage qu'il était. Il avait essayé d'investiguer ma rencontre avec Léo, mais j'étais resté vague sur le sujet. En terminant notre repas, mon aîné désirait finir la soirée chez lui, chose que je refusai et rentrai chez moi sans même l'embrasser, je ne voulais pas perdre ma conviction par la tentation qu'il était pour moi alors, j'avais dû me faufiler le refusant totalement.

La soirée même, il m'avait texté pour demander un autre rendez-vous, ma mère me fit immédiatement remarquer mon sourire et me demandait qui en était la cause. Je ne lui répondis pas sachant très bien qu'elle se doutait de qui il s'agissait et me sauvais ailleurs dans la maison pour l'éviter. J'avais décidé de le faire languir en lui répondant que j'allais réfléchir à sa proposition de deuxième date. Le lendemain au travail j'eus la gêne de recevoir un autre bouquet de rose dont le premier était resté dans la voiture de son donateur.

Mikasa avait des étoiles dans les yeux, elle en était presque jalouse moi, je ne savais pas comment gérer l'attention qu'il me portait. Soit, il me donnait un silence radio, soit, il me harcelait et ne me donnait pas une minute à moi. Il n'y avait pas de juste milieu avec Levi Ackerman, depuis le début c'était tout ou rien, il était intense et je ne savais pas si je pouvais suivre cette intensité. Chaque fois que je n'étais pas avec lui, je pouvais prendre du recul, mais dès que j'étais en sa présence, mon cerveau devenait de la guimauve et mon corps répondait au sien. Je ne savais pas si c'était une bonne chose, mais je savais que je ne pouvais pas me passer de lui. Il était devenu une nécessité, un craving, j'avais besoin de le savoir près de moi et ça m'effrayait.

Les roses étaient magnifiques et tous tournaient la tête vers elles, la carte qui les accompagnait, était toute aussi agréable que les fleurs, un petit mot de tendresse, me disant que je lui manquais. Levi était un playboy et savait comment séduire, ça je n'en doutais pas un seul instant, mais je ne voulais pas du coureur qu'il était, je voulais des fleurs et du chocolat malheureusement, je craignais qu'il se lasse de cela. Qu'il ne veuille plus de moi après un certain temps comme il avait fait avec tous les autres, car non je ne me voilais pas la face, je savais qu'il y en avait eu d'autre et certainement plusieurs autres, il l'avait confirmer lui-même, mais il niait les aimer.

Je venais de sortir du café sans les fleurs, elles étaient belles à la place que je leur avais trouvée, je ne voulais pas m'encombrer d'elles dans le métro et encore moins subir l'insurrection de ma mère une fois rendu à la maison. Elle allait être encore plus folle de lui et j'avais déjà assez d'une personne à gérer. Je pris une goulée d'air et levai la tête vers le ciel qui s'assombrissait, il allait bientôt pleuvoir. Je débutais ma marche jusqu'à ce que je voie sa voiture passée devant moi. Je ne savais pas pourquoi, mais je ne m'arrêtai pas lorsque je le vis faire demi-tour, je poursuivis mon chemin l'ignorant complètement. Il cria mon prénom plusieurs fois jusqu'à ce qu'il s'empare de mon poignet et me fit faire volteface. L'émeraude de mes yeux s'encra dans le mercure des siens.

- Tu m'ignores maintenant?

Je mordis ma lèvre, je savais que j'étais coupable au son de sa voix, mais je lui avais aussi mentionné où plutôt écris que j'allais décider de notre prochaine rencontre, mais comme à son habitude, il ne faisait que ce qu'il lui plaisait. Il me tira à lui et je terminais lover contre son torse au beau milieu du trottoir, les gens passaient à côté de nous, nous faisant bien comprendre que nous gênions le passage, mais il s'en balançait. Je sentis son visage dans mes cheveux, alors que le mien était caché dans son veston. Il sentait terriblement bon, j'avais cette sensation de sécurité dans ses bras, l'impression que rien ne pouvait m'arriver, sûrement parce que je savais que le pire serait de ne plus jamais le revoir.

- Viens Bébé, je te ramène.

- Non.

Je ne bougeais pas, je ne voulais pas, je me foutais d'exaspérer la moitié de la ville, je désirais rester un peu plus longtemps dans ses bras, ici sur le trottoir, j'étais bien.

- Où sont tes fleurs?

- Au café.

- Pourquoi?

- Elles sont belles là.

- Tu les aimes?

- Êtes-vous inquiet Monsieur Ackerman?

- En deux fois, tu ne les as pas gardées. Ton bouquet est chez moi et l'autre abandonné à ton travail.

- Je les aimes beaucoup Levi, merci.

- Laisse-moi te ramener chez toi alors.

- Non.

- Eren il va commencer à pleuvoir soit un peu raisonnable.

- C'est toi qui ne l'est pas à me pourchasser dans toute la ville.

Il me fit un petit sourire coupable et la pluie commença à tomber, doucement au début puis, s'intensifiant avec les minutes. Il me regardait sans broncher, je me foutais de la pluie, mon chandail et mon pantalon pouvaient bien être détrempés ma vie ne changera pas pour autant. Il me fixait attendant que je me décide à bouger, je voyais sa belle chemise qui devait coûter la peau du cul devenir transparente grâce à l'eau qui ruisselait sur son corps, mon regard remonta jusqu'à son visage, je voulais goûter à la menthe de ses lèvres, il sembla comprendre mon envie, car il se courba pour me laisser l'embrasser. Là, ici et maintenant, sous la pluie, sur un trottoir où plus personne ne passait, j'embrassais un dieu grec.

- Amène moi voir mes fleurs.

Il me fit un sourire à faire tomber et me porta jusqu'à sa voiture que j'allais détremper vu l'état de mes vêtements. Allait-il m'en vouloir pour ses sièges en cuir qui vont être noyés par l'eau de mes vêtements? J'eus un frisson qui parcouru mon corps en entier lorsqu'il démarra et que l'air climatisé se déclencha. Cela ne passa pas inaperçu aux yeux de mon noiraud, il le changea pour le chauffage tout en grognant quelque chose que je ne compris pas. Je le regardais tout le long du trajet, même mouillé, il était à tomber, il avait poussé ses mèches noires vers l'arrière donnant un bon aperçu de son visage aux traits parfaits. Je me surpris à me demander si sa chemise blanche était aussi translucide sous son veston, elle était moulée à sa peau laissant voir le début de ses pectoraux bien ciselés. Sa main se posa sur mon genoux et il me fit un sourire en coin, il savait ce que je pensais.

HollowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant