Hollow

41. Avec toi

À vous de choisir! 

Un Lemon 🍋

ou 

la suite normale de l'histoire entre Eren et Levi? 💕

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J'étais retourné chez moi après m'être réconcilié avec lui, je ne savais pas où notre relation allait nous mener, mais pour le moment, j'allais profiter du temps de paix que notre amour avait. Un mois était passé et nous avions déjà une petite routine, repas du lundi soir avec ma mère qui se délectait de la présence de mon petit copain, je le rejoignais à son club le vendredi soir pour le voir et lui, il m'avait promis d'éviter les shows de sang pendant ma visite après mon quart de travail. Je n'aimais pas voir que les danseuses étaient si près de lui, mais chaque fois que je mettais les pieds dans son lieu, ma place m'attendait sur ses genoux.

Elles ne passaient pas de commentaires, mais je voyais leur regard, j'y percevais la haine, la jalousie, je savais que ce moment de paix n'allait pas durer. Mon noireau ne semblait pas le remarquer, trop occupé à me regarder et à me sourire. Farlan nous servait et Isabelle venait parfois discuter, remettant les autres à leur place et leur rappelant qu'elles devaient travailler et non flirter. Les clients ne portaient pas attention à nous, bien évidemment ils le saluaient, ils payaient leur respect envers Levi, mais sans plus. C'était ce que je croyais jusqu'à ce que je le voie.

Ma main c'était figée dans les cheveux noirs de mon amant que je caressais, mes yeux venaient de s'écarquiller, mon corps se raidissait, ce n'était pas Levi qui me faisait réagir comme cela, mais bien l'un des clients du club. Comment avait-il fait pour être l'un de ses clients? Je sentis la main de mon copain caresser mon dos, je n'entendis pas ce qu'il venait de me dire jusqu'à ce qu'il me fasse quitter son regard pour planter ses prunelles d'acier dans le vert des miennes.

- Qu'est-ce que tu as Eren?

- R-rien. On peut rentrer? J'ai eu une semaine difficile.

Levi n'était pas suspicieux de mon comportement, il m'arrivait de tomber dans la lune et de fixer un point, mais ce point était une personne ce soir, une personne que j'espérais ne jamais revoir, mais malheureusement, mes souhaits se réalisaient que très rarement. Le vendredi d'après, il était aussi présent, cette fois-ci, il me fit comprendre qu'il se souvenait de moi. Je sortais de la salle d'eau lorsqu'il m'accosta. Ce fut Isabelle qui me sauva de sa présence, il n'avait fait que prononcer mon prénom et mon sang se glaça dans mes veines. Il pouvait tout gâcher entre moi et Levi. Isabelle était venue me prévenir que Levi m'attendait dans son bureau, je me dépêchais de le rejoindre voulant l'éviter à tout prix.

Après m'être réfugié dans le bureau de mon amour, nous quittions le club sans que son regard ne croise le mien. Je savais que je n'allais plus avoir la paix ni l'esprit tranquille lorsque je venais au club de Levi. Déjà qu'à la base je n'aimais pas être dans ce club sans son propriétaire près de moi, mais maintenant, j'en étais devenu nerveux. Je ne voulais pas être seul en sa présence et je ne pouvais me permettre d'imposer ma personne à Farlan ou Isabelle, ils avaient du travail plein les bras. Je suivais mon copain comme un petit chien et sursautais lorsque l'on m'abordait.

Levi lui, ne réalisait pas que l'un de ses clients me donnait la chair de poule, il pensait encore que je ne supportais pas de le voir avec les danseuses. Donc, lorsque je le suppliai de rester avec moi alors qu'il indiquait son bureau à Ambre qui venait de se montrer à poil devant tous les clients, ma demande se fit rejeter à l'oubliette avec un regard noir de sa part. Levi était énervé et ce n'était pas le temps de rouspéter avec lui. Je m'assis sur son fauteuil tout en ne regardant pas le show devant moi, je préférais pianoter sur mon téléphone et éviter un regard qui se faisait plus insistant.

Trouvant le temps long sans mon ainé, je me dirigeais vers le bar, mais ce fut une mauvaise idée, je savais que les danseuses ne m'aimaient pas alors, je ne pouvais pas compter sur elle pour m'aider lorsque la panique me prit alors que l'autre m'entrainait à l'extérieur du club. Sentir sa main sur ma peau me donnait la chair de poule, la bile remontait dans ma gorge lorsque je remarquais que j'étais dans une allée sombre sans aucun témoin pour venir m'aider. Il me souriait de toutes ses dents, il avait encore une fois prononcer mon prénom.

Il était le seul client qui n'appartenait pas au livret de mon père, il avait été le premier d'une longue liste de regret et de douleur. Il avait été mon premier en tout, premier baiser, première caresse, première fellation, première pénétration. Son odeur était la même, son accent aussi, il avait été mon test pour voir si je pouvais le faire et ma confirmation que je me détesterai pour toujours. Je n'avais rien ressenti à cette époque, mais maintenant je ressentais tout et je détestais cela.

J'haïssais le savoir aussi près de mon corps, je le maudissais de glisser son regard sur ma personne, je savais ce qu'il désirait et pourtant je ne trouvais pas ma voix pour lui dire de me lâcher. Tout le monde dans le club savait que j'appartenais à Levi, ce n'était pas un secret, pour le nombre de fois où mon amant m'avait embrassé devant tous les gens qui fréquentaient son établissement, la chose était claire. Seulement lui ne semblait pas avoir reçu le mémo.

- Tu m'as manqué mon joli Ren.

Je déglutis avec difficulté, mes yeux ne pouvant pas se détacher de l'ambre des siens, sa main caressa ma joue puis mes lèvres, son visage tout près du mien, je pouvais sentir l'odeur du gin et de la menthe. Il était celui qui m'avait initié à la coco, celui qui m'avait fait comprendre que tout serait plus facile avec cette petite neige qui ne fondait jamais. Celui qui m'avait expliqué qu'avec ce petit coup de pouce, cet engourdissement, tout était plus simple et plus amusant, je devenais surpuissant, en contrôle.

- Tu te souviens comment c'était bon nous deux...

Il m'embrassa, agrippant mes fesses, je ressentais son érection tout contre mon ventre, j'entendis des pas, des personnes au loin rire et s'amuser... S'amuser... Lorsque ses lèvres quittèrent les miennes qui n'avaient pas répondu, il me montra un petit sachet remplit de poudre blanche, elle ressemblait à de la farine, mais je savais que c'était beaucoup plus chimique que cela. Mon cœur rata un battement.

- Tu en veux une ligne avec moi Ren, comme au bon vieux temps... Je te la donne gratuite en échange d'un peu de plaisir. Tu le sais à quel point je t'aime. Toi et moi, ce n'est que du plaisir.

Il embrassa ma tempe et la porte du club s'ouvrit et mon regard croisa celui de Levi qui ne comprenait pas ce qui se passait.