Je n'écoutais rien de ce qu'ils disaient, plusieurs questions fusaient et je restais silencieux, je regardais par la vitre, les gouttes d'eau ruisselaient le long de la vitre, le ciel était gris foncé, certain dirait gris charbon, moi, je préférais utiliser le terme foncé. C'était la quatrième fois que les policiers venaient dans ma chambre pour m'interroger. J'avais refusé de porter plainte, ils m'ont dit suspecté mon petit copain, ce à quoi je n'ai pas voulu répondre. Ils me demandaient pourquoi il n'était pas revenu me voir, ce qui expliquait mon silence selon eux. Je ne pleurais pas, mais le ciel le faisait pour moi.
J'avais mal et pas que physiquement, mais psychologiquement aussi. Après sa fuite lors de ma reprise de conscience, Levi n'était pas revenu me voir. Cela devait faire plus de deux semaines maintenant. Tout le monde était passé, Armin, Jean, Marco, Sasha, Conny, Ymir, Historia, ma mère qui ne cessait de chialer et qui à retourner les soi-disant agents de la paix après qu'ils aillent accuser Levi de m'avoir malmené. Elle s'époumonait que cet homme ne pouvait pas faire mal à une mouche et qu'il n'oserait jamais toucher un seul de mes cheveux.
Si elle savait à quel point elle se trompait sur son compte. Il était à craindre et il adorait faire mal, blesser, détruire. Donc, depuis cette altercation entre ma mère et les flics, je restais silencieux à ne rien leur dire de toute façon leurs idées étaient déjà faite et mon petit copain était le coupable selon eux.
Je crois que si les yeux étaient une vitre sur l'âme on verrait de la pluie dans les miens, un orage interminable, peut-être était-ce un éclair cet éclat que Levi ne voulait pas m'enlever? S'il était réellement sincère, s'il ne voulait pas m'enlever cette joie qui semblait être en moi, pourquoi n'était-il pas ici avec moi à me réconforter après la torture que je venais de vivre pour lui? Je savais que Kenny désirait éloigner Levi de moi et moi de lui et il gagnait présentement. Je n'aimais pas cela.
La pluie avait continué pendant la nuit, je refusais de dormir, craignant de revivre encore et toujours les douleurs du passé. Alors mes yeux rivés sur la glace, je regarde le ciel s'exprimer à ma place. Je me demandais s'il allait revenir, je l'aime toujours même si nous sommes encore un peu plus brisés que le jour précédent. Je l'aime, même si les fissurent qui commençaient à se refermer ont craquées à nouveau. Je sais qu'il n'est pas une chevalier en armure blanche, je sais qu'il est plutôt le diable tapis dans l'ombre qui cherche à me faire couler au plus profond de l'abysse.
Malgré toutes ces connaissances à son sujet, je sais que si j'ai besoin de lui il sera là, je sais que lorsque je serai totalement effondré brisé au sol, il sera le seul à recoller les morceaux. Malgré mon historique que personne ne sait, pas même ma propre génitrice, il est là, malgré le fait que je sois accro à la rechercher de quelque chose qui puisse combler ce vide, il est toujours là. Malgré ma faiblesse... J'avais envie d'une ligne, mes mains en tremblaient, je voulais vider ma tête de toute cette douleur et je ne parle pas du physique, car malgré ma certitude, il reste cette petite voix.
Ce chuchotement me disant que j'étais seul, qu'il ne reviendra pas, que tout est terminé. J'étais une petite chose brisée dans un lit d'hôpital. Endroit qu'il ne viendra jamais. Mes plaies physique se cicatrisaient, mes agrafes allaient bientôt être retirées, mais celles psychiques s'ouvraient de plus en plus et coulaient sans que personne ne le voient. J'étais détruit et personne ne disait rien. On me faisait des sourires vides, ont plaisantaient et cherchait à me faire rire, mais tout ce que je désirais, était apercevoir ce regard de mercure et ce sourire en coin imperceptible pour les autres.
Je voulais le voir là adossé au mur à me regarder pendant que tous les autres était trop près de moi à son goût, sentir son regard me scruter, entendre sa voix envoyer bouler Jean et recadrer Conny. Je voulais le voir s'allonger auprès de moi et me permettre de me coller, sentir ses mains glisser dans mon dos et ses lèvres chatouillé mon cou avant de le mordre et me rappeler que je suis à lui.
Mais rien de tout cela n'est, alors je regarde le ciel gronder mes sentiments espérant que le sommeil ne vienne pas. Si je le pouvais, je serrais un oreiller tout contre moi, mais mes bras me font trop mal, mes yeux sont sec, mes lèvres trembles et mon âme est vide de sens. Demain, je dois faire de la réadaptation et parler avec un psychiatre pour évaluer mon traumatisme. Va-t-il réussir à voir à quel point je suis vide, un vase troué qui n'est plus capable de s'emplir tellement les fissurent ont grossies.
Je voudrais me lever et regarder le sol, voir toute cette pluie s'écraser ailleurs que devant moi. Et qui sait, peut-être sera-t-il en bas à regarder l'immeuble qui me détient loin de lui dans sa voiture espérant avoir les couilles de venir me rejoindre. Je sais que ce n'est qu'un scénario que je fais pour me réconforter de son absence criante. S'il savait que je suffoquais seul dans cette pièce. Je voulais uniquement entendre sa voix prononcer mon prénom, cette tonalité grave et suave, si lente et pourtant chaque fois elle trouve le moyen d'accéléré mon pouls.
Cette façon qu'il avait de faire rouler le R de mon prénom et de couper la dernière syllabe dans un silence presque un chuchotement. Cette façon bien à lui qui me cause tous ces frissons avec uniquement mon prénom et pourtant je voulais l'entendre encore et toujours. Mais pas cette nuit, ce soir ce n'était que moi, la pluie et mon chagrin. Elle nous berçait moi et mes blessures, mes yeux commençait à s'alourdirent et le soleil était encore trop loin de l'horizon pour mon goût, je devais rester éveiller pour éviter d'entendre sa voix grinçante, de sentir son odeur écœurante et ressentir encore et toujours plus de douleur. Malgré moi, mes yeux se fermèrent sur mes craintes.
Je n'entendis pas les pas dans le couloir, je ne sentis pas l'odeur de bois de santal mélangé à la rose, je ne vis pas ses yeux de mercure encore plus cerné qu'avant se poser sur moi et je ne discernai pas mon prénom être prononcé, mais cette nuit-là je dormis sans aucun cauchemar et je me réveillai avec une rose posée sur ma table de nuit.
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Hollow
FanfictionTout chez lui m'attirait, ses yeux perçants, ses cheveux aussi sombres que la nuit, sa peau si pure, son visage sérieux, son timbre de voix lent et velouté tel une caresse qui engendre un feu ardant dans tout mon corps. Une proposition déroutante ve...