Je n'avais jamais parler de mon rêve à Levi, j'avais opté pour une tactique qu'il utilisait beaucoup par le passé, le sexe, cette solution m'aida à éviter le sujet et il oubliait ce qu'il cherchait à savoir, la parfaite diversion. Cela ne m'empêcha pas de faire des cauchemars la nuit, je savais que c'était une solution temporaire et que la vérité allait finir par faire surface, mais pour le moment je m'en sortais avec des réveils en sursauts et de mauvaises nuits de sommeil.
Dû au manque de repos que mon corps vivait, j'étais plus nerveux et moins concentré. Ce qui causait des désagréments lors des répétitions de notre groupe et encore plus de désagréments à mon travail. Chaque fois qu'un client m'interpellait lorsque j'étais de dos, je sursautais causant souvent des dégâts cassant la vaisselle ou la renversant. Les seuls moments où je n'étais pas dans cet état d'hypervigilance étaient en présence de Levi. Je devenais étrangement calme, je pouvais être entourées des hyènes de son club ou bien devant un bon film blottis tout contre lui et je restais serein. Je ne comprenais pas ce qui se passait avec moi, pourquoi j'étais aussi nerveux lorsqu'il n'était pas dans la même pièce que moi.
J'avais aussi remarqué que les matins où je me réveillais en sursaut ou bien en criant étaient ceux où Levi avait déjà quitté l'appartement ou qu'il se trouvait occupé dans une autre pièce. Lorsqu'il était toujours présent, ce qui était très rare puisqu'il était insomniaque et il préférait se rendre utile en s'occupant que de rester dans le lit à mes côtés, je me réveillais reposé. Malheureusement pour moi, ce repos et cette paix d'esprit était que très rare. Il m'annonçait parfois qu'il partait pour deux ou trois jours pour son travail et je l'acceptais, je ne pouvais pas lui dire que j'étais inconfortable lorsqu'il partait et que j'étais devenu une boule de nerf en son absence.
Les bouteilles d'alcool qui se présentaient à moi lors des soirées avec mes amis devenaient de plus en plus invitantes et l'usage des substances plus illicites m'appelaient aussi. Je me retrouvais souvent intoxiqué par l'effet du vin ou de la bière que mes amis achetaient à un point tel que mes nuits étaient sans rêve ni cauchemar, mais mon crâne désirait fendre en deux au réveil le matin. Je devais laver les draps la journée qui suivrait sinon il allait savoir ce que j'avais fait et je ne pouvais pas vivre avec le fait de le décevoir. J'avais le droit de prendre un verre, mais pas plus, il savait ce que je devenais lorsque je dépassais ce chiffre et lorsqu'il n'était pas présent pour m'arrêter mon contrôle partait en vrille.
Par chance Ymir et Historia exerçaient une bonne influence sur moi et me ramenaient chez moi en un seul morceau avec mon nez libre de poudre. Elles étaient ma protection lorsque mon copain n'était pas présent pour moi, j'avais besoin en ce moment de protection contre moi-même. J'étais faible et épuisé de dormir aussi mal. De revoir encore et toujours tout ce sang chaque nuit, de ressentir tout ce stress chaque jour, d'être toujours sur le qui-vive me tuais à petit feu. Mais même en étant toujours aussi surstimulé, je ne remarquai pas cette journée là que ma porte était déverrouillée. Je ne me rendis pas compte que l'odeur empestait autour de moi. Ce fut uniquement lorsque les cheveux de ma nuque se hérissèrent que je sus que quelque chose clochait.
Au lieu de me sauver, au lieu de sortir de mon chez moi et d'aller chez un ami, je continuai à avancer dans mon appartement. Je l'avais sentis bien avant de le voir, cette odeur répulsive de cigare et d'alcool bon marché, je ne savais pas d'où elle provenait. Ce ne fut que lorsque je me retournai dans ma chambre pour faire face à mon fauteuil que je le vis assis dessus. De longs cheveux fins de couleur charbon, des yeux fatigués par le temps d'un gris sale, ils reflétaient aussi de la colère ainsi que de la douleur. Sa peau légèrement ridée par le temps était légèrement bronzée. Il avait un bouc au menton et un cigare toujours allumé pendait à ses lèvres laissant tomber sa cendre sur le sol.
- Bonsoir Eren.
Uniquement sa voix prononçant mon prénom me dégoutait. Alors, lorsqu'il se leva et m'approcha tout mon corps eu une réaction de répulsion. Son sourire était sarcastique et je savais que ce qui allait sortir de sa bouche allait être acerbe et que je ne désirais aucunement entendre ce qu'il avait à dire. Sa main approcha mon visage et mes jambes reculèrent jusqu'à ce que mon dos s'appuyât tout contre le mur. Il caressa ma joue et son pouce passa sur mes lèvres. La nausée me submergea et je ne savais pas si elle était causée par l'aversion qu'il me procurait ou le stress de faire la rencontre de l'oncle de Levi. La bile remonta à ma gorge, je n'aimais pas le fait que mon copain n'allait pas revenir avant ce soir et que je me trouvais devant quelqu'un de très dangereux. Je savais qu'il avait souvent menacé Levi de me tuer, alors le voir ici annonçait rien de bon pour moi.
- Levi a toujours refusé de me parler de toi, mais je vois pourquoi il s'est entiché de toi. Tu es vraiment jolie, presque féminin. Dommage que ces lèvres aussi douces soient-elles eues sucer autant de queues. Après tout, tu n'es qu'une petite pute qui aime offrir son cul à qui veut bien payer non? Tu es bien le fils de Grisha. Il aimait aussi se la prendre tu sais. Et combien de fois je la lui ai donnée sans même avoir à payer quoi que ce soit. Crois-tu être meilleur que lui hum?
Je ne savais pas si c'était mon état d'ébriété ou bien la colère, mais je retirai la main de ce monstre de sur mon visage et je la retournai pour le bloqué dans son dos. Malheureusement pour moi j'étais beaucoup trop lent et il était beaucoup trop entrainé pour que je réussisse ce que je désirais faire. Ce fut à ce moment que je réalisais que j'étais réellement dans la merde.
VOUS LISEZ
Hollow
FanfictionTout chez lui m'attirait, ses yeux perçants, ses cheveux aussi sombres que la nuit, sa peau si pure, son visage sérieux, son timbre de voix lent et velouté tel une caresse qui engendre un feu ardant dans tout mon corps. Une proposition déroutante ve...