36. Cauchemar

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J'étais dans cette pièce aux lumières tamisées, les murs beiges, le plancher de béton avec un tapis de poil blanc, au pied du grand lit, une table basse avec deux verres et une bouteille de gin entamée à la moitié, tout ça accompagné par une fiole de poudre blanche. Devant la table basse, il y avait un fauteuil tourné face au lit, position étrange, mais pas pour ce que je faisais. Mon client était assis sur ce fauteuil, moi j'étais sur le lit, j'avais bus un énième verre d'alcool pour m'engourdir et je me déshabillais pour l'exciter.

Je lui faisais un joli sourire alors que, ma chemise était ouverte laissant voir la peau de mon torse, je ne portais plus mon jeans, je l'avais retiré à sa demande, j'étais en boxer noir moulant. Il fumait un joint préférant le cannabis à la cocaïne, me faisant signe d'approcher. Il avait les yeux brun chocolat, les cheveux auburn, il me regardait comme si j'étais un morceau de viande et pour lui j'en étais un. J'étais une petite poupée qu'il allait baisée pour son bon plaisir après l'avoir saoulée et droguée. Après avoir eu son plaisir, il allait foutre le camp et me laisser me recomposer seul.

Je marchais comme un chat jusqu'à lui prenant bien soins de glisser mes mains sur ses cuisses, il avait déjà une érection, je savais ce qu'il voulait et même saoul, je n'en avais pas envie, mais l'argent était déjà sur la table, je n'avais pas le choix, il avait payé pour. Je détachai sa braguette et descendis son pantalon, je malaxais son sexe et ses couilles, il lâcha un râle de plaisir et donna un coup de bassin.

- Mmm mon choux, tu dois me dire ce que tu veux.

- Tu sais ce que je veux Eren, alors mets tes jolies petites lèvres au travail.

Je mordis mes lèvres et me retournai vers la table basse, j'ouvris la fiole et traçai une ligne de poudre, prenant un billet, je le roulais et sniffais mon courage. Après avoir essuyé mon nez et cligné des yeux quelque fois, car le passage de la coke dans mon nez brûlait toujours autant, je me retournai vers mon client. Je léchai mes lèvres pour les humidifier et descendis son boxer, sa queue se montra à moi. Je savais pourquoi il utilisait les services de la pute que j'étais, il avait beau mesurer plus d'un mètre quatre-vingts, son sexe ne dépassait pas les six centimètres et peut-être même moins.

Il n'était aucunement difficile de lui faire une fellation, mais ça ne rendait pas la tâche plus agréable, chaque personne avait un goût et je remerciais mon bon vieil ami gin pour avoir brûlé ma bouche et atténué le qualité de mes papilles gustatives. Je prenais toujours la peine de leur mettre un condom pour éviter justement de les goûter, mais l'odeur de leur masculinité et de leur peau restait toujours présente. Il m'était impossible de ne pas respirer, même si j'avais adoré rester en apnée pour ne pas avoir cette odeur de sueur, de cannabis et d'ammoniaque qui s'échappait de lui.

Je ne le fis pas venir, car si je le faisais, il ne pourra pas me pénétrer et je savais que c'était ce qu'il voulait, me la mettre, ils veulent tous me la mettre, me disant que mon cul était la chose la plus exquise au monde. Il passa son pouce sur mes lèvres et me fit signe de sa tête de me tourner vers la table basse. J'eu de la difficulté à déglutir, je détestais ce moment qu'eux appréciaient tant. Ses mains caressaient mon postérieur pour ensuite descendre mon sous-vêtement.

Mes dents se serrèrent ensemble, ce n'étaient pas tous les hommes qui savaient comment bien faire de l'anal, certains ne savaient pas du tout comment faire et d'autre se fichaient totalement de préparer leur partenaire. Lorsque les préliminaires étaient bons parfois l'absence de préparation pouvait être supportable, mais lorsqu'il y avait absence de préliminaire, le stretching était primordiale pour éviter la douleur et les déchirures. Lui, il s'en foutait, lui il adorait m'entendre crier.

Le problème était que ce n'étaient pas des cris de plaisir, mais bien de douleur, chaque fois les larmes se présentaient à mes yeux, je les retenais, car aucun connard ne méritait que je pleure par leur faute. Ce furent les mains sur la table basse qu'il déchira ma muqueuse anale, je lâchai un premier cri de douleur, fermant les yeux pour endurer la brûlure que je sentais, lui gémissait de plaisir disant à quel point j'étais serré autour de sa bite de nain.

Mes jointures devenaient blanches à tenir les côtés de la table, je sentais des allées et venues comme si un doigt jouait dans mon cul, toujours trop loin de ma prostate, toujours aussi désagréable, comme si un ongle frottait ma muqueuse. Il finit par éjaculer en moi et il me complimentait, ne regardant pas la capote couverte de sang, il la jeta dans la poubelle non loin de nous. Il embrassa ma joue et se rhabilla, je me fis une autre ligne de coco et je ne faisais qu'un chose, souhaiter qu'il parte, qu'il foute le camp de la chambre.

Après s'être rhabiller et avoir bus une gorgée de mon alcool, il quitta la pièce me disant à la semaine prochaine. Ce fut à ce moment que je me relevai péniblement, sentant mon sang couler le long de ma cuisse, laissant les larmes glisser sur mes joues et je marchai vers la salle de bain pour enlever la souillure de sur mon corps.

Je me réveillai en sursaut, j'étais en nage, mes vêtements me collaient à la peau, je regardais partout autour de moi, essayant de reconnaître ce qui se trouvait devant mes yeux. J'étais dans ma chambre, chez ma mère, il n'était que quatre heure du matin, je n'avais mal nulle part, ce n'était qu'un mauvais souvenir. Je sortis de mes draps, retirai mes vêtements détrempés et partis me réfugier dans la douche, je laissais l'eau me nettoyer et effacer les images de mon passer. Je devais faire la paix avec moi-même, je devais apprendre à me pardonner. 

HollowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant